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Accueil Social, économie et politique Mieux qu'un CUI-CAE, un petit Service civique ?

Mieux qu'un CUI-CAE, un petit Service civique ?

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A la mairie d'Andresy, ça fait déjà deux mois qu'on recherche un(e) «Animateur(trice) coordonnateur(trice) d'activités 3ème âge»... On se demande bien pourquoi.

Visez un peu l'annonce passée à Pôle Emploi :

Numéro d'offre 082138N
Offre actualisée le 23/06/11

Animateur(trice) coordonnateur(trice) d'activités 3ème âge
Métier du ROME K1206 - Intervention socioculturelle
**POSTE POUR VOLONTAIRE SERVICE CIVIQUE (EMPLOI NON SALARIÉ-CONTRIBUTION ÉTAT)** AU SEIN D'UNE RÉSIDENCE POUR PERSONNES ÂGÉES. PARTICIPER À LA COMMUNICATION & À LA VIE SOCIALE EN ANALYSANT LES BESOINS DES RÉSIDENTS ET EN LES ACCOMPAGNANT DANS DES SORTIES ET DÉMARCHES QUOTIDIENNES.

Lieu de travail: 78 - ANDRESY

Type de contrat: CONTRAT À DURÉE DÉTERMINÉE DE 12 MOIS

Nature d'offre: MESURE RÉGIONALE

Expérience: DÉBUTANT ou confirmé accepté pourvu que se soit pour un PLEIN TEMPS ET QUE VOUS AYEZ LA MOTIVATION

Qualification: Employé qualifié

Salaire indicatif: EMPLOI NON SALARIÉ-CONTRIBUTION ÉTAT

Durée hebdomadaire de travail: 35H00 HEBDO

Taille de l'entreprise: 250 A 499 SALARIÉS

Secteur d'activité: ADMINISTRATION PUBLIQUE GÉNÉRALE

Si cette offre vous intéresse, veuillez adresser par mail votre CV et une lettre de motivation, en précisant le numéro de l'offre à :
MAIRIE D'ANDRESY - M. PRÉSIDENT DU CCAS
Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.
OU COURRIER AU PRÉSIDENT DU CCAS 4 BD NOËL MARC 78570 ANDRESY


Vous l'avez compris, nul besoin d'être formé(e) pour s'occuper de personnes âgées à plein temps : il suffit d'être mo-ti-vé(e) ! Plus besoin du DEFA (Diplôme d'État aux fonctions d'animateur, BAC+3), d'une licence d'animation socio-culturelle ou même d'un simple DUT animation sociale... Au point où l'on en est, autant supprimer toutes les formations, y compris la plus basique comme le BAFA !

Sauf que, dans ce cas, la motivation rapporte moins que le Smic : un fixe de 442 € versé par l'Etat + 100 € versés par la structure d'accueil pour les frais de transport, logement et nourriture. Une bourse pourra s'ajouter à cette indemnité en cas de difficultés financières ou d'éloignement important. Au total, selon les situations, les signataires perçoivent entre 542,46 € et 641 €/mois.

Tel est le «service civique», «emploi non salarié contribution Etat» créé en mars 2010 sous la houlette de Martin Hirsch, grand spécialiste de l'emploi bradé, un dispositif consistant à proposer à des jeunes âgés de 16 à 25 ans, diplômés ou non, désœuvrés mais «volontaires» (quand on n'a pas le choix, on le devient), de travailler de 6 à 24 mois, entre 24 et 48 heures par semaine, dans une association ou une collectivité publique pour un tarif très concurrentiel.

Comme précisé, le service civique n'étant pas un emploi salarié, il n'ouvre pas droit au chômage. Par contre, il ouvre des droits à la Sécurité sociale et valide des trimestres pour la retraite, c'est déjà ça...

Engagez-vous, qu'ils disent

Le dessein du service civique est de faire émerger «une jeunesse qui s'engage, une génération solidaire», et d'être «vecteur de lien social»… à durée déterminée. Car à ce tarif, si le jeune est fier de «s'engager» «de façon désintéressée», la réciproque n'est pas vraie.

La majorité des employeurs — dont on connaît le degré de citoyenneté — demande aussi à leurs jeunes stagiaires ou intérimaires de «s'engager» à fond, agitant la sempiternelle carotte du CDD ou du CDI pour, au final, les mettre dehors, quand bien même ont-ils apporté entière satisfaction.

Stage amélioré, censé ne pas se substituer à un emploi de fonctionnement (ce qui n'est visiblement pas le cas ici…), le service civique ne vaut pas mieux : vu l'avantage procuré — seulement 100 €/mois de frais à sortir pendant un an —, il semble évident que les collectivités, au lieu d'embaucher, vont allègrement en user, le dispositif permettant à moindre frais de colmater les trous laissés par les destructions d'emplois publics programmées dans la RGPP.

Coût pour l'Etat par jeune «engagé» : «à peu près 9.000 euros par an en année pleine», selon Martin Hirsch qui en gagne autant chaque mois. Les 97 millions budgétés pour 2011 doivent permettre de couvrir un maximum de 15.000 contrats. Même à ce prix, l'opération demeure rentable. Et d'un point de vue statistique, elle le sera aussi : à l'horizon 2014, le gouvernement souhaite que le dispositif touche 75.000 jeunes citoyens rêvant de s'intégrer enfin dans une société qui les exploite et les méprise.

SH

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Mis à jour ( Mercredi, 03 Août 2011 23:33 )  

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