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Guerre en Ukraine : Le bon sens des chômeurs et des précaires

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Une large majorité exige que la France garde ses distances.

altLe sondage mis en ligne sur Actuchomage n’a aucune valeur scientifique et/ou statistique, mais il révèle l’état d’esprit d’une partie de la population. 
 
Celle-ci ne se reconnaît pas dans la posture officielle de la France, dans son alignement sur les positions de l’Union européenne et de l’OTAN.
 
Ces Gaulois réfractaires rejettent la propagande médiatique depuis l’entame du conflit. 
 
Les chômeurs et précaires qui visitent notre site ont compris depuis longtemps que la poursuite des affrontements ne résoudra en rien leurs difficultés quotidiennes. Car la guerre a un coût exorbitant qui nécessite des financements auxquels nous contribuons toutes et tous, riches comme pauvres. 
 
Les milliards dépensés EN PURE PERTE sont autant d’argent qui aurait pu être investi ailleurs : Dans l’éducation, la santé, la préservation de l’emploi, la construction de logements sociaux… Chaque mois, la France verse des milliards pour poursuivre le massacre des Ukrainiens et la destruction de l’Ukraine.
 
Les personnes censées ont compris que les régions (oblasts) dont les populations se considèrent plus russes qu’ukrainiennes, aujourd’hui intégrées à la Fédération de Russie, le sont DÉFINITIVEMENT. La Russie ne reviendra JAMAIS en arrière. Poutine l’avait annoncé dès l’entame de son «opération militaire spéciale» : «C’est une question existentielle !». 
 
Le Kremlin refuse, non sans raison, que l’Ukraine rejoigne l’OTAN et accueille, à terme, des bases militaires états-uniennes à quelques kilomètres de la frontière russo-ukrainienne. La France accepterait-elle que la Russie déploie des bases en Belgique ou en Allemagne ? Et les USA se s’opposeraient-ils pas à des implantations russes au Mexique ou au Canada ?
 
Ces super-puissances (dont la France fait encore partie puisqu’elle dispose de l’arme nucléaire) sont en droit de préserver leur zone d’influence, en s'opposant, par la force si nécessaire, à toute menace militaire à leurs frontières.
 
Non seulement l’Occident a négligé les revendications légitimes de la Russie, mais elle a cru pouvoir isoler Poutine sur la scène internationale et «mettre son économie à genoux», selon la formule du grand visionnaire Bruno Le Maire. Il n’en est rien ! 
 
Au contraire, la Russie se porte mieux que les principales économies européennes. L’Allemagne ne bénéficie plus des approvisionnements en gaz russe «bon marché» qui lui permettaient de faire tourner ses usines au meilleur coût énergétique. Quant à la France, c’est la Bérézina. Elle s’enfonce plus encore dans la désindustrialisation et le chômage. Ses entreprises ont perdu leurs positions avantageuses en Russie.
 
Renault, Legrand, Total, Auchan, Leroy Merlin… les grands groupes français s’y étaient installés avec succès et y imposaient leur  leadership dans des secteurs clés : Énergie, automobile, électricité, grande distribution… C’était la ruée vers l’Est ! Notre pays était alors le premier investisseur étranger en Russie, un pays à l’avenir radieux, 30 fois plus étendu que la France, doté des matières premières dont l’Europe de l’Ouest manque cruellement.
 
La Russie est donc un partenaire incontournable ! Sans elle, l’Europe n’a aucun avenir face aux géants d’aujourd’hui et de demain : USA, Chine, Inde, Brésil, Indonésie… Pour l’heure, notre irresponsabilité a poussé la Russie vers l'Asie, dans les bras de ses partenaires des BRICS : Chine et Inde.
 
Un accord de paix (envisagé dès mars 2022, sous l’égide de la Turquie et d’Israël) aurait permis de garantir la sécurité de la Russie et de l’Ukraine, et d’épargner la vie de centaines de milliers de soldats des deux côtés. 
 
Aujourd’hui, les plus lucides concèdent que la guerre est perdue. L’Ukraine sera contrainte d’accepter les conditions de Moscou. L’heure des comptes aura alors sonné pour la France et l’Europe. Et l’addition sera salée : Les milliards d’aides et d’armements ne seront évidemment jamais remboursés - Il faudra renouer des liens avec la Russie au prix d'importantes concessions - La désindustrialisation de l’Europe de l’Ouest s’amplifiera.
 
Nos utilisatrices et utilisateurs, eux, ont conservé leur clairvoyance, celle qui aurait du éclairer nos diplomates et dirigeants.
 
À la question «La France pourrait s’engager plus intensément contre la Russie. Qu’en pensez-vous ?», ils répondent :
 
• À près de 28% : «Ce n’est pas notre guerre : Restons neutres !». Et 24% craignent que «Cette folie pousse à la Troisième Guerre mondiale».
 
En d’autres termes, plus de 50% souhaitent que la France garde ses distances dans ce conflit.
 
• Près de 19% d’entre eux ont même répondu : «J’espère que la Russie va nous battre». Une personne sur cinq estime donc que si la France s’engage plus intensément, elle mérite une bonne correction sur le terrain militaire.
 
• Seuls 13% considèrent que notre soutien à l’Ukraine est «Une nécessité absolue : Sauvons la démocratie !». Et 10% pensent que «L'OTAN va flanquer une bonne raclée à la Russie».
 
23% estiment donc que notre soutien à l’Ukraine est légitime. 
 
Enfin, 6% se désintéressent totalement de la question : «Ce n’est pas mon problème !».
 
Précisons : Moins de 200 personnes ont participé à ce sondage, ce qui est tout à fait logique. Quelle est la légitimité d'Actuchomage d’interroger ses lectrices et lecteurs sur un thème aussi éloigné de son positionnement éditorial ? Aucune !
 
Mais c’est justement en cela que les résultats sont riches d’enseignements. Les chômeurs et précaires ont compris que la guerre ne les enrichira pas. Qu’au contraire, elle dresse les classes populaires, les «classes laborieuses» comme on disait jadis, les unes contre les autres. En Russie et en Ukraine bien sûr. Mais en Europe et en France également. Car finalement, les préoccupations de nos concitoyennes et concitoyens les plus précaires passent au second plan.
 
La «sauvegarde de la démocratie» vaut bien quelques sacrifices. Il est indécent de se plaindre quand à 2.000 kilomètres de chez nous, la guerre fait rage. Face à la menace russe, il convient d’investir des milliards dans le réarmement aux dépens de la protection sociale, de l’éducation et de la santé des Françaises et Français.
 
Mais les gens ne sont pas dupes. Ils savent que la guerre et le réarmement ne servent que les intérêts des riches et des puissants. C’est vieux comme le monde !
 
Nous saluons donc la lucidité de nos lectrices et lecteurs qui n’ont pas succombé à la propagande.
 
Malheureusement, le bon sens ne l’emporte pas dans l’empire du mensonge. Depuis plusieurs années, nos dirigeants nous contrôlent et nous soumettent par la peur (du méchant virus, du réchauffement climatique, de l’armée russe qui menace d'envahir toute l’Europe…).
 
La guerre sert leurs intérêts. Ils n’hésiteront pas à la mener «jusqu’au dernier Ukrainien».
 
Yves BARRAUD
Mis à jour ( Jeudi, 01 Mai 2025 23:22 )  

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