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Accueil Social, économie et politique Persistance des inégalités hommes/femmes chez les cadres

Persistance des inégalités hommes/femmes chez les cadres

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A l'occasion de la journée internationale des femmes du 8 mars, l'Association pour l'emploi des cadres (APEC) publie une étude sur les inégalités professionnelles hommes/femmes qui "persistent" chez les cadres.

Les femmes "représentent 30% des effectifs cadres contre à peine 15% il y a 30 ans", mais "les inégalités persistent", estime l'APEC : "Leur salaire est inférieur de 21% à celui des hommes" et "elles représentent moins de 10% des dirigeants d'entreprises et moins de 5% des membres des conseils d'administration".
Ce phénomène du "plafond de verre" (niveau de progression professionnelle que les femmes n'arrivent pas à dépasser) n'est pas nouveau. Il fait l'objet du même triste constat chaque année. L'APEC parle aussi des "cloisons de verre" qui cantonnent les femmes "dans des fonctions à dominante administrative ou tertiaire".

Pourquoi ces inégalités persistent-elles ? L'APEC évoque l'enseignement supérieur, où les femmes représentent 56% des effectifs dans les universités, mais tombent à 49% dans les écoles de management et 25% dans les écoles d'ingénieurs, a priori deux viviers de cadres supérieurs.

Que faire pour que cela change ? Pour les salaires, le président Jacques Chirac a demandé début janvier au gouvernement de "présenter sans tarder" un projet de loi afin de "parvenir à l'égalité salariale" hommes-femmes "dans un délai maximum de cinq ans", pour tous les salariés. La ministre de la Parité et de l'Egalité professionnelle Nicole Ameline a indiqué jeudi que le texte devrait être prêt "dans la deuxième quinzaine de mars" et qu'il pourrait prévoir des "sanctions" contre les entreprises récalcitrantes.

Sans se référer à l'annonce présidentielle, l'APEC estime que, de manière générale, "l'impact de la législation est limitée" : "Elle ne constitue qu'une condition nécessaire, mais non suffisante, pour faire progresser en profondeur et durablement la place des femmes cadres". A la place des lois, l'APEC propose aux entreprises - pour qui "la réduction des inégalités est une nécessité économique" - des mesures concrètes : "favoriser le recrutement des femmes", "utiliser la formation continue comme instrument de promotion", concilier "l'articulation vie privée/vie professionnelle". Sur ce dernier point, l'APEC cite des entreprises qui "veillent à ce que les réunions ne commencent pas avant 9H et ne s'achèvent pas après 17H" ou d'autres qui "préparent le retour dans l'entreprise d'une cadre" après son congé maternité. L'APEC mentionne également les crèches d'entreprises.
Mais les femmes doivent aussi prendre leur destin en main, insiste l'APEC qui les encourage par exemple à "désacraliser les fonctions de pouvoir et de management" ou "à développer le mentoring", par lequel "des femmes accompagnent d'autres femmes pour faciliter leur évolution".

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Mis à jour ( Vendredi, 04 Mars 2005 16:17 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2005-03-05 15:26 PARIS (AFP), le 04-03-2005.
Egalité des salaires, garanties professionnelle s pour les femmes de retour de congé de maternité : les contours de la loi sur l'égalité salariale hommes/femmes reclamée par Jacques Chirac en début d'année commencent à se dessiner, et font déjà l'objet de critiques.

"Il s'agit de supprimer les écarts de rémunération, réconcilier la maternité et l'emploi, promouvoir l'accès des femmes aux postes de décisions et diversifier l'offre de formation professionnelle ", indique une version, encore provisoire, du projet de loi que s'est procurée l'AFP.

Les femmes touchent en moyenne 20% de moins que les hommes, selon toutes les estimations. Le texte mise sur "le dialogue social tant dans les branches que dans les entreprises" pour réduire cet écart dans un délai de cinq ans, conformément au voeu présidentiel. Une vague menace de sanctions pèse sur les entreprises : une "contribution financière assise sur la masse salariale en cas de non-ouverture des négociations" sur l'égalité salariale est ainsi envisagée.

Le texte constate en outre que le congé maternité représente "un point de rupture dans le déroulement de la carrière des femmes". Pour éviter cela, le futur projet de loi prévoit notamment que la mère de retour d'un congé-maternité "bénéficie de la moyenne des augmentations individuelles perçues, pendant sa période d'absence, par les salariés relevant de sa catégorie".
Sans doute pour désamorcer les critiques du patronat, le texte prévoit aussi des aides pour le remplacement des congés maternité dans les PME, d'un montant total de "16 millions d'euros en année pleine".

Pour l'heure, les femmes représentent moins de 10% des dirigeants d'entreprises et moins de 5% des membres des conseils d'administration, selon l'Association pour l'emploi des cadres (APEC). Mais le projet de loi reste flou sur les outils à mettre en place pour changer les choses. Par exemple, l'Etat est appelé à favoriser "la mixité" dans les conseils d'administration des entreprises publiques.

Alors que les experts constatent une sous-représentation des étudiantes dans les sciences, le texte suggère simplement que "l'équilibre" doit être recherché dans toutes les filières.

La ministre de la Parité et de l'Egalité professionnelle , Nicole Ameline, selon qui le projet de loi définitif devrait être prêt "dans la deuxième quinzaine de mars" pour un vote "avant l'été", a reconnu vendredi que son texte était "perfectible". Elle répondait aux critiques de la CFTC, qui juge le texte "très en deçà des propos du président de la République ainsi que de la directive européenne du 23 septembre 2002" sur l'égalité de traitement professionnel hommes-femmes.

Pour Marie-Jo Zimmermann (UMP), présidente de la délégation aux droits des femmes de l'Assemblée nationale interrogée par l'AFP, "il faut qu'à un moment donné il y ait des sanctions financières" contre les entreprises récalcitrantes. "Mais je ne sais pas si ça se pourra se faire dans ce projet de loi", a-t-elle ajouté.
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0 # superuser 2005-03-09 15:14 PARIS (AFP), le 08-03-2005.
La loi sur la parité a permis l'accession aux responsabilités politiques d'une nouvelle génération de femmes, mais les partis préfèrent encore payer des pénalités plutôt que de respecter l'égalité, selon un rapport de l'Observatoire de la parité, remis mardi au Premier ministre.

L'Observatoire de la parité entre les hommes et les femmes, qui fête cette année son dixième anniversaire, recommande ainsi notamment d'augmenter les pénalités, afin de rééquilibrer la composition de l'Assemblée nationale.

Malgré de nets progrès après la loi du 6 juin 2000 qui a introduit le scrutin proportionnel avec obligation de stricte parité, "beaucoup reste à faire", a souligné la députée UMP Marie-Jo Zimmermann, lors d'une conférence de presse. Elle a pointé les avancées et les reculs aux diverses élections, notant que les scrutins de liste (sénatoriales, européennes, régionales et municipales) sont plus favorables que les scrutins uninominaux (législatives et cantonales). La plus grande parité se trouve dans les conseils régionaux élus en 2004 : la part des "conseillères" y est de 47,6%. Mais ce taux tombe à 37,3% au niveau des vice-présidentes.
Les élections européennes de 2004 ont été également marquées par un vrai "saut qualitatif" puisque les femmes représentent 43,6% des parlementaires européens français. La France est ainsi classée parmi les pays les plus paritaires d'Europe.

Déjà en 2001, les municipales s'étaient traduites par une entrée massive des femmes dans les conseils municipaux, à 47,5% contre 25,7% en 1995. Mais on ne compte que 6,7% de femmes maires (4,4 % en 1995).
La même année, 22 sénatrices furent élues parmi les 102 sièges renouvelés contre seulement 5 sénatrices sortantes.

En revanche, l'Assemblée nationale reste à la traîne. Les élections de 2002 n'ont permis qu'une légère progression de la part des députées, à 12,3% contre 10,9% en 1997. Les partis préfèrent encore payer de lourdes pénalités financières plutôt que d'appliquer une stricte égalité. La loi du 6 juin 2000 leur impose de présenter 50% de candidats de chacun des deux sexes, à 2% près. En cas d'infraction, il est prévu une diminution des crédits de l'Etat au titre de la dotation publique, équivalent au pourcentage manquant pour atteindre la parité.
Aux législatives de 2002, l'UMP a préféré se passer de "4.264.738 euros et priver 175 candidates d'investiture" plutôt que de respecter la parité (466 hommes et 114 femmes investis) et le PS s'est privé "de 1.651.806 euros car il lui manquait 82 candidates (350 hommes, 185 femmes investis)". L'UDF a également fait une croix sur "667.076 euros, en préférant retenir 68 candidatures masculines en plus (181 hommes, 45 femmes)".

La loi sur la parité ne s'appliquant pas aux élections cantonales, aucune femme n'a été élue en 2004 dans 18 départements et seulement 10,9% ont accédé au mandat de conseillères générales.

Dans ses "recommandations ", l'Observatoire, qui a un nouveau site internet (observatoire-parité@observat oire-parite.gouv.fr), propose de renforcer les pénalités pour les législatives et de doter les conseillers généraux d'un suppléant de sexe opposé. Il rappelle que conformément à l'article 4 de la Constitution, les partis devraient "contribuer à la mise en oeuvre" du principe de parité en désignant un nombre équivalent d'hommes et de femmes.
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