"On va vers une forme de plein emploi à 6% d'ici cinq ans", le temps de la durée du plan de cohésion sociale, a déclaré le ministre à Nancy où il a visité des chantiers de rénovation urbaine et un centre de formation bancaire. "On va revenir vers un chômage fonctionnel que connaissent d'autres pays", a-t-il poursuivi en ajoutant qu'il espérait une baisse de "quatre points du taux de chômage sur cinq ans". "Vous verrez des résultats mécaniquement en 2006, 2007 et 2008", a-t-il promis, craignant même que le pays ne fasse "face à une crise du recrutement", notamment dans le secteur des services à la personne !
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Commentaires
Longtemps épargnée par le chômage en raison de la richesse de son tissu industriel, l'Alsace est en passe de s'installer durablement dans la crise, avec un chômage qui augmente désormais plus rapidement que dans le reste de la France.
La région a battu un record, avec un chiffre de 67.360 demandeurs d'emploi à fin mai, publié jeudi par la Direction régionale du Travail (DRTE), soit une hausse de 7,6% sur un an, contre 1,5% dans l'ensemble de la France.
Alors que le taux de chômage alsacien se limitait à 5,6% en 2000, soit le plus bas de France, il devrait dépasser au second trimestre le plafond de 8,9% atteint fin mars.
Ces dernières années, les forces traditionnelles de l'Alsace (prépondérance de l'industrie, forte présence d'entreprises étrangères, proximité avec l'Allemagne et la Suisse, jeunesse de la population) se sont transformées en faiblesses ou en fragilités.
L'industrie alsacienne, qui emploie près d'un quart des effectifs salariés alors qu'en moyenne nationale, l'emploi industriel représente moins d'un cinquième des effectifs, a perdu 8.800 emplois en deux ans entre fin 2002 et fin 2004, rappellent les Assedic. Sans fermetures spectaculaires de type Metaleurop, ni délocalisations au sens strict, mais par le déplacement de nouveaux investissements vers l'Europe de l'Est ou la défaillance de PME insuffisamment innovantes.
Selon les Assedic, la baisse a surtout concerné le textile (-12,6 % en , la chimie (-4,3%), la métallurgie (- 4%) et la mécanique. L'évolution de cette dernière industrie est représentative : ses effectifs alsaciens (28.000 salariés aujourd'hui) "baissent d'1 à 2% par an" depuis trois ans, alors qu'ils progressaient "de 2 à 3%" par an entre 1993 et 2001, observe son responsable régional Jacques Le Dosseur.
Le poids des entreprises étrangères - environ 40% du tissu industriel - est également considéré comme une fragilité par Michel Gattuli, responsable de la CGT Bas-Rhin : "L'Alsace subit plus que d'autres la pression de la mondialisation", affirme-t-il. Soupape traditionnelle du marché de l'emploi alsacien, les 68.000 travailleurs frontaliers ont subi le ralentissement économique en Suisse et Allemagne, avec un taux de chômage passé en quatre ans de moins de 4% à plus de 7% dans les bassins d'emploi frontalier.
L'Alsace peine également de plus en plus à trouver des emplois pour ses jeunes. Le chômage des moins de 25 ans a progressé de 7,6% en un an, selon la DRTE, un phénomène d'autant plus inquiétant que les jeunes Alsaciens ne sont pas assez qualifiés, selon les partenaires sociaux.
Pour Bernard Marx, secrétaire général de la CFDT-Alsace, les pouvoirs publics doivent réorienter les politiques de formation vers de plus hauts niveaux de qualification, en privilégiant "par exemple les bac professionnels aux CAP".
"Nous avons sans doute fini de toucher le fond", nuance Jean-Pierre Lavielle, président de la Chambre régionale de commerce et d'industrie, qui considère l'internationalis ation comme une "chance" pour les entreprises alsaciennes, très ouvertes à l'export. Un constat partagé par le conseil régional d'Alsace, qui a décidé la semaine dernière de réorienter sa politique économique vers le "développement endogène" des PME locales, l'aide à l'innovation, la sensibilisation des jeunes à l'esprit d'entreprendre, tout en poursuivant le soutien à des filières porteuses comme l'automobile et les biotechnologies . Répondre | Répondre avec citation |
Ça y est, on est au bout du tunnel (un constat brillamment établi par Jacques Chirac… en 1974 alors qu’il était Premier ministre) !
Même que la France pourrait manquer de bras d'ici 5 ans !!!
Mais de qui se moque-t-on ? Qu'est-ce qui permet à Monsieur Borloo d'être à ce point affirmatif !
Dans quel état sera l'économie mondiale dans 5 ans ?
Dans quel état seront les finances nationales dans 5 ans ?
Et notre dette de 1.100 milliards d'euros !!!
Monsieur Borloo joue les Madame Irma, lui qui ne nous accorde pas même un petit rendez-vous pour discuter de son optimisme débordant… que nous ne partageons pas, évidemment !
Pour nous détourner des réalités quotidiennes, on nous projette à 5 ans… alors que la situation ne fait que s'aggraver.
Eh, Monsieur Borloo, qui sera Président de la République en 2010 ?
Vous avez sûrement la réponse… Répondre | Répondre avec citation |
Que de bonnes nouvelles !
Le 22 septembre, Jean-Louis Borloo nous garantissait dans Le Parisien que : « la baisse du chômage est une tendance lourde et réelle ». Il n’aura pas fallu attendre huit jours pour que les faits contredisent cette annonce… malencontreuse.
Décidément, «l’art» de communiquer de l’équipe Raffarin, largement inspiré de la célèbre Méthode Coué (Émile de son prénom), se heurte à la dure réalité des chiffres : le chômage est en hausse de 0,5% en août et de 2,2% sur un an – le nombre d’allocataires du RMI/RMA a crû de 10,5% en un an.
La pensée positive, l’autosuggestio n et l’automotivatio n défendues par ce brave Émile Coué sont censées amener celui qui les développe au summum de la confiance en soi : «Tous les jours et de tous les points de vue, je vais de mieux en mieux !». Le hic, c’est que sa méthode n’est pas une recette miracle pour galvaniser la confiance que les autres peuvent mettre en vous. Bien au contraire ! Disons que l’équipe Raffarin et notamment Jean-Louis Borloo appliqueraient plutôt la "Méthode S'couée" qui consiste à affirmer le contraire de ce qui va se passer. Et sa mise en œuvre se traduit par un :«Tous les jours et de tous les points de vue, les choses vont de mal en pis».
George W. Bush l’a lui-même expérimentée avec beaucoup de talent pour son intervention en Irak. Mais aux États-Unis, cette méthode semble secouer «positivement» l’opinion publique au regard des sondages qui, hélas, donnent Bush gagnant des prochaines élections.
L’histoire serait amusante si elle ne se soldait pas par la précarisation d’un nombre toujours plus grand de Français. L’histoire prêterait à rire si, parallèlement à la publication de ces résultats calamiteux, les instituts n’annonçaient un taux de croissance économique positif.
Car ces indices contradictoires illustrent parfaitement le creusement de la fracture sociale : D’un côté, il y a ceux tirent un profit indécent du système. De l’autre, toujours plus nombreux, ceux qui en font durement - et durablement - les frais… Répondre | Répondre avec citation |