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Education Nationale : 25.000 jeunes en CAE

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Le ministre de l'Education nationale Gilles de Robien a confirmé hier qu'à partir de la rentrée de septembre, 25.000 jeunes en contrat d'accompagnement vers l'emploi (CAE) seraient recrutés "pendant l'année scolaire 2005-2006" dans le cadre du plan de Cohésion sociale, ainsi que 500 assistants pédagogiques.

Le gouvernement a visiblement décidé de relancer les emplois aidés dans le secteur de l'Education après la suppression progressive des "emplois-jeunes" depuis 2002.

"Même s'ils n'étaient amenés en aucune manière à enseigner, les 25.000 jeunes en contrat d'accompagnement à l'emploi que nous allons recruter pendant l'année scolaire 2005-2006 devraient également être le reflet de la diversité sociale française", avait-il déclaré dans un entretien pour le hors-série du Monde de l'Education, dans son "Guide du jeune professeur" paru lundi. "Des vocations de pédagogues peuvent d'ailleurs naître chez certains de ces jeunes à qui nous demanderons, par exemple, d'accompagner des élèves handicapés ou de participer à la maintenance informatique, ou d'aider au développement de projets artistiques", ajoutait le ministre de l'Education, confirmant aussi le recrutement de 500 assistants pédagogiques : "Le recrutement des assistants pédagogiques, qui commencera à s'opérer à cette rentrée, devrait permettre d'aller dans le sens de la diversité des personnes et des profils dans les établissements scolaires".
Les assistants pédagogiques seront donc recrutés parmi les titulaires d'un diplôme sanctionnant deux années d'études supérieures et se verront proposer "des postes dans les 344 lycées situés en zones difficiles", précise M. de Robien. "Nous souhaitons recruter des étudiants boursiers, qui ont vocation à devenir enseignants et que nous accompagnerons jusqu'aux concours. Les chefs d'établissement chargés de les recruter ont souvent tout intérêt, pour des raisons pratiques, à choisir des jeunes issus de ces quartiers difficiles."

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Mis à jour ( Mercredi, 24 Août 2005 06:41 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2005-08-24 05:46 La mesure, qui ressemble au retour des emplois-jeunes progressivement supprimés ces trois dernières années par le gouvernement, étonne les syndicats qui attendent des précisions.

"Ce qui nous surprend, c'est le nombre. Ca va faire du monde, mais ça ressemble étrangement à un retour des emplois-jeunes supprimés par le gouvernement dès son arrivée", a déclaré mardi à l'Associated Press le secrétaire général de l'UNSA-Education Patrick Gonthier. "On a du mal à cerner la manière dont ça va se mettre en place. Il y a une absence de discussions sur ce sujet, un flou total", a-t-il déploré. Selon lui, "il faudra clarifier la situation des assistants d'éducation actuels (qui remplacent, en nombre bien moindre, les emplois-jeunes et les postes de surveillants supprimés, NDLR) et leur devenir, ainsi que le devenir de ces CAE".

Le secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU, premier syndicat de l'Education) Gérard Aschieri estime de son côté que "ces créations ne compenseront de toute façon pas les pertes de ces dernières années, c'est-à-dire les 30.000 postes supprimés rien que pour les emplois-jeunes. En plus, ce sont des contrats de courte durée pour une rémunération proportionnelle au SMIC".

"Pour combien de temps ? Quel sera le profil de ces jeunes ? Et quelles seront leurs tâches exactes ?", s'interroge le secrétaire général du Syndicat national des enseignements de second degré (SNES) Bernard Boisseau qui espère que "tout ça ne se fera pas au détriment des assistants d'éducation, ni avec à la clé une réduction budgétaire pour l'Education nationale".

Le dispositif des CAE et son financement relève en effet du ministère de la Cohésion sociale. Les CAE font d'ailleurs partie intégrante de la loi Borloo de Cohésion sociale. Destinés à des personnes en difficulté de recherche d'emploi, ces contrats sont à durée déterminée, renouvelables deux fois dans la limite de 24 mois.

(Source : AP)
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0 # superuser 2005-08-24 06:08 En remplacement des CES et CEC, le contrat d'accompagnement dans l'emploi (CAE) porte sur des emplois visant à répondre à des besoins collectifs non satisfaits. Il a pour but de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelle s particulières d'accès à l'emploi.
Il est réservé aux employeurs du secteur non marchand.

Avant de signer un CAE, une convention entre l'employeur et l'ANPE doit être conclue. Elle fixe les modalités d'orientation et d'accompagnement professionnel de chaque personne sans emploi et prévoit des actions de formation professionnelle ou de validation des acquis de l'expérience nécessaires à la réalisation du projet professionnel de l'intéressé. La convention est signée pour une durée minimale de 6 mois et peut être renouvelée 2 fois. Elle ne peut excéder 24 mois, renouvellements compris. Le CAE est donc un CDD, la durée hebdomadaire minimale de travail est de 20 heures, et le salaire minimum se base sur le SMIC horaire (soit 8,03 euros au 01/07/05).

(Source : vosdroits.service-public.fr)
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0 # superuser 2005-08-25 12:43 24-08 (AFP) 19:21:26
Les établissements scolaires disposeront d'ici fin 2005 de 45.000 "emplois vie scolaire", dont 20.000 créations nettes, a annoncé mercredi le ministre de l'Education nationale, qui a de plus confirmé le recrutement de 1.500 assistants pédagogiques pour les lycées en difficulté.

Cette annonce intervient à la veille d'un Conseil des ministres au cours duquel Jean-Louis Borloo, titulaire du portefeuille de la Cohésion sociale, doit annoncer un plan conséquent destiné à aider individuellemen t les enfants et adolescents fragiles ou déjà en difficulté.

Ces "emplois vie scolaire", composés de contrats d'accompagnement à l'emploi (CAE) pour les moins de 26 ans et de contrats d'avenir pour les bénéficiaires de minima sociaux, "se substitueront en partie aux 25.000 contrats emplois solidarité (CES) qui se terminent et constitueront un supplément net d'environ 20.000 adultes dans les établissements scolaires", a expliqué Gilles de Robien lors d'une conférence de presse à Amiens. Ils s'adressent "notamment aux jeunes sans qualification", a-t-il ajouté.

Par le biais de l'ANPE et sur demande des écoles, collèges et lycées, ces contrats d'une durée de 6 à 24 mois seront rémunérés au Smic horaire pour 20 à 26 heures hebdomadaires. "Une campagne d'information sera lancée dans la deuxième quinzaine de septembre", a précisé le ministre.
Financés intégralement par l'Etat, pour l'essentiel par le ministère de la Cohésion sociale et en partie par l'Education nationale, ces nouveaux contrats auront diverses tâches : aider les élèves handicapés, surveiller, encadrer, accueillir les élèves, assister les directeurs d'écoles dans leurs charges administratives , constituer un support en matière de nouvelles technologies et de documentation, aider à l'animation d'activités culturelles et artistiques…

Le ministre a également confirmé le recrutement indépendant de 1.500 assistants pédagogiques affectés à partir de la rentrée dans les 344 lycées les plus en difficulté.

Revendication légitime

Concédés au printemps dernier aux lycéens par François Fillon à la suite de leur mouvement contre sa loi d'orientation sur l'école, les assistants pédagogiques seront sélectionnés parmi les étudiants se destinant au professorat et seront chargés d'exercer un tutorat auprès des élèves en difficulté.

"Ce renforcement important des effectifs est de nature à satisfaire la revendication légitime des enseignants et des parents", a jugé M. de Robien. Il s'est inscrit en faux vis à vis de son prédécesseur qui avait refusé de renouveler les emplois-jeunes, qui ressemblaient étrangement à ces "emplois vie scolaire" et avaient été créés en 1997 pour cinq ans par le gouvernement Jospin. M. Fillon estimait en effet qu'ils n'avaient pas démontré leur efficacité, notamment sur la prévention de la violence.

"La présence d'adultes dans les établissements scolaires est un élément confortant pour la communauté enseignante, ça la soulage de beaucoup de tâches et lui permet de passer plus de temps à sa mission essentielle, l'enseignement", notamment dans les établissements classés en ZEP, a déclaré à l'AFP le ministre.

Mais "le type de contrat, la rémunération et surtout la formation différencient ces nouveaux contrats des emplois-jeunes", a tranché le ministre, sans néanmoins apporter d'éléments précis sur les modalités et le contenu de cette formation.
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0 # superuser 2005-08-25 23:44 25-08 (AFP) 17:55:00
Environ 20.000 adultes supplémentaires dans les établissements scolaires, 1,4 milliard d'euros pour aider les élèves les plus fragiles hors de l'école : le gouvernement a déployé les grands moyens pour la rentrée, provoquant toutefois l'ironie des syndicats et associations.

Gilles de Robien, le ministre de l'Education, a jugé "légitime" le renforcement de la présence d'adultes dans les écoles, collèges et lycées, demandé par les enseignants et les parents.
En réponse, Georges Dupon-Lahitte, président de la FCPE, a dénoncé jeudi pour l'AFP le "comique" de cette annonce. "Si Robien considère qu'il faut répondre à des besoins nouveaux dans les établissements, il redécouvre la poudre", a-t-il dit, rappelant que les ministres précédents avaient refusé de pérenniser les 60.000 emplois-jeunes arrivés à expiration. "La valse a mis le temps", a résumé la FCPE dans un communiqué.
De même, la Ligue de l'enseignement, qui fédère 30.000 associations complémentaires de l'école, a accueilli "cette mesure surprenante avec un sourire". "Le gouvernement recrée les emplois-jeunes de manière subreptice", a expliqué à l'AFP Jean-Marc Roirant, son secrétaire général.

Tous s'inquiètent par ailleurs de la précarité de ces 45.000 "emplois vie scolaire" (dont environ 25.000 actuels contrats emplois solidarité reconduits) qui durent entre 6 et 24 mois, payés au Smic horaire pour 20 à 26 heures hebdomadaires. "Curieusement, en 2007, le gouvernement suivant se débrouillera", a relevé M. Dupon-Lahitte.
"Les contrats des emplois-jeunes étaient de cinq ans et c'était déjà insuffisant", a jugé le SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire. Le principal syndicat de chefs d'établissement, le SNPDEN, a également "souligné les effets néfastes de cette politique zigzagante", regrettant que "les collèges et lycées ne puissent pas développer des politiques éducatives efficaces".

Affichage

Les syndicats ont surtout dénoncé le fait que ces contrats aidés s'adressent, selon la volonté du ministre, "notamment aux jeunes sans qualification". "C'est bien de réduire le chômage, c'est bien de soulager enseignants et directeurs de certaines tâches mais l'essentiel est de contribuer à la réussite des enfants : les emplois-jeunes (recrutés niveau bac au minimum, ndlr) en étaient capables, les nouveaux le seront-ils vraiment ?", a interrogé le SNUipp.

Le dispositif de "réussite éducative" à destination des enfants et adolescents les plus fragiles, annoncé jeudi par Jean-Louis Borloo, ministre de l'Emploi, n'a pas non plus recueilli les suffrages, malgré l'enveloppe de 1,4 milliard d'euros sur cinq ans qui l'accompagne. Des équipes d'éducateurs, pédiatres, psychologues, orthophonistes, interviendront auprès de jeunes de 2 à 16 ans, en lien avec les familles, afin de leur dispenser, hors de l'école, "un soutien individualisé et personnalisé en prenant en compte leurs difficultés scolaires, sanitaires et sociales", a précisé le ministre.

"Affichage", "on attend de voir l'argent", "déshabiller Pierre pour habiller Paul", "manque de cohérence" : les acteurs de terrain ont la dent dure. Ainsi, pour la secrétaire générale du syndicat FSU des conseillers d'orientation-psychologues, Catherine Remirmier, il n'est "pas logique d'externaliser cette mission : tout le travail de prévention à l'intérieur de l'école passe à la trappe".
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0 # superuser 2005-08-27 18:13 Par Pierre Laurent pour L'Humanité

Vides quand il s’agit d’augmenter les salaires ou d’embaucher, les coffres-forts retrouvent miraculeusement de l’embonpoint quand il faut alimenter la chaudière boursière.

En déclarant hier à la sortie du Conseil des ministres que le gouvernement abordait cette rentrée de manière extrêmement volontariste, «avec l’idée que ce qui doit primer c’est le courage et la détermination», dixit Jean-François Copé, le porte-parole de Matignon a juste oublié de préciser au service de qui était mise cette détermination. Il est vrai que les faits parlent d’eux-mêmes : de la mise en place par ordonnances du contrat nouvelles embauches à la privatisation de GDF et des autoroutes, en passant par le racket fiscal sur l’essence et le fuel, l’été n’a pas été perdu pour tout le monde. Les patrons qui avaient vécu un cauchemar avec la victoire du «non» au référendum n’en attendaient pas tant. La colère gronde dans le pays devant tant de mépris pour les attentes populaires, car pour le moment ce sont toujours les mêmes qui se remplissent les poches.

Le scandale de la privatisation des autoroutes est en soi tout un programme. Alors même que la maîtrise publique du trafic routier est devenue un enjeu industriel, financier et environnemental majeur pour l’avenir, le gouvernement brade la colonne vertébrale de ce trafic, et offre sur un plateau d’argent aux appétits privés une manne considérable, prélevée dans la poche des automobilistes et désormais soustraite au contrôle et à l’usage de la collectivité nationale. L’affaire s’annonce tellement juteuse que les prédateurs n’ont pas attendu cent sept ans pour sortir du bois. En quelques semaines à peine, dix-huit candidats, français et européens, se sont déclarés prêts à fondre sur les trois sociétés d’autoroute mises en vente. Alors que l’argent manque, paraît-il, pour tout - pour investir, pour créer des emplois, pour désendetter l’État, pour baisser les taxes sur l’essence… -, et alors que les grands groupes industriels et financiers ne manquent pas une occasion de pleurer misère devant le poids de leurs charges, pas un des groupes candidats ne semble avoir été effrayé par le montant (treize milliards d’euros au total !) exigé pour mettre la main sur le magot. Vides quand il s’agit d’augmenter les salaires ou d’embaucher, les coffres-forts retrouvent miraculeusement de l’embonpoint quand il faut alimenter la chaudière boursière.

Comment oser continuer de parler de priorité à l’emploi, comme le fait le gouvernement, tant que la pompe à finances ne sera pas radicalement inversée ? Car n’en doutons pas, non seulement les milliards d’euros dilapidés dans la privatisation des autoroutes ne créeront pas un emploi, mais comme d’habitude ils en détruiront quand il faudra rentabiliser l’opération dans les groupes rachetés comme dans les groupes acheteurs.

En vérité, la seule philosophie de l’emploi que le gouvernement semble décidé à cultiver est celle de la précarité à outrance. Le contrat nouvelles embauches vise à la généraliser et la légaliser dans les PME. Mais le secteur public est lui aussi visé. On a appris hier par la voix du ministre Gilles de Robien que l’école servirait de terrain d’expérimentati on à grande échelle. Après avoir liquidé les emplois-jeunes quand il était encore temps de les pérenniser et de les qualifier, le gouvernement, obligé de faire machine arrière devant la catastrophe prévisible, annonce qu’il réinjecte des milliers d’emplois dans les établissements scolaires. Mais il le fait de la pire des manières : en déqualifiant une nouvelle fois le statut des fonctions concernées et celui des jeunes chargés de les occuper. La qualité de l’emploi encore tirée vers le bas dans les écoles qui n’ont pourtant qu’une mission, tirer la société vers le haut, voilà le résumé de ce qui marche à l’envers quand on ne veut plus investir dans l’humain.

Le capitalisme mondialisé aime bien l’école publique quand elle ne coûte pas cher, et les profits autoroutiers qui carburent au trafic automobile. C’est exactement la société dont ne voulons plus.
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0 # superuser 2005-08-29 13:46 29-08 (AFP) 11:28:19
L'enseignement agricole bénéficiera des nouveaux contrats d'aide à l'emploi permettant de renforcer l'accompagnement éducatif dans ses établissements, a annoncé lundi le ministère de l'Agriculture dans un communiqué.

Ainsi, a-t-il expliqué, que ce soit les personnels reconduits ou les nouveaux recrutés, l'enseignement agricole bénéficiera de plus de 3.000 contrats aidés - contrats d'accompagnement à l'emploi pour les moins de 26 ans, contrats d'avenir pour les bénéficiaires de minima sociaux - en place d'ici décembre, soit 50% de plus que lors de l'année scolaire passée.

L'enseignement agricole compte 173.000 élèves.

Dans l'Education nationale (12 millions d'élèves), les emplois aidés prévus pour 2005-2006 sont au nombre de 45.000 dont 20.000 créations.
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