Le ministre de l'Intérieur, qui s'exprimait à la mairie de la Courneuve lors de sa troisième visite dans la ville après la mort du petit Sidi Ahmed, 11 ans, tué par balle le 19 juin lors d'un affrontement entre fratries rivales à la cité des 4000, a précisé que "158 (de ces emplois) sont à pourvoir immédiatement, et 99 à formaliser en septembre 2005". Cette charitable opération, qu'il avait annoncée le 29 juin au cours de sa précédente visite, a mobilisé 21 entreprises et structures. Il s'agit d'embauches à destination des jeunes du bassin d'emploi de La Courneuve, en CDD et en CDI, a-t-on précisé au ministère, mais nous n'en saurons pas plus.Et attention, avec Nicolas Sarkozy tout se mérite (même les minima sociaux !) : "Les jeunes qui veulent travailler : nous avons du travail. Ceux qui ne veulent pas travailler : nous n'avons pas de temps à perdre !", a-t-il lancé, poursuivant : "Je mettrai chacun devant ses responsabilités. Notamment les jeunes. C'est un droit de demander. Mais il faut mériter."
Au cours du débat, un ancien d'Alstom intervient : "Les chômeurs de La Courneuve ne sont pas tous jeunes". Puis un membre de la mission locale pour l'emploi évoque les "délocalisations, les boîtes qui ferment". "On n'est pas là pour de grands débats stratosphériques", a répondu le miraculeux ministre.
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Commentaires
Bref, Sarko brasse du vent pour qu'on parle de lui, pour son cher boulot de dans 2 ans. S'il y a des correspondants sur la Courneuve, lançons un suivi des emplois Sarko : combien de CDD, de SMIC, de plein temps et RDV dans 6 mois pour faire le point des 257 emplois! Répondre | Répondre avec citation |
Par Didier ARNAUD - jeudi 28 juillet 2005 - Liberation
Sarkozy, c'est un peu comme la série des Martine. Un coup en Corse, l'autre gare du Nord. Hier, à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), c'était sa troisième visite. Et attention ! Il a prévenu : «Je reviendrai autant de fois qu'il le faudra.» La mort en juin de Sidi Ahmed, 11 ans, d'une balle perdue au cours d'un règlement de comptes, lui a fourni un surcroît d'activité. Le ministre de l'Intérieur paraît. Amaigri et hâlé. On l'attend au pied des escaliers. Il descend les marches. Une à une. Cela n'en finit pas. Le temps de serrer des mains, de taper sur des épaules, de saluer tous ceux qu'il a déjà vus.
Juste avant, autour de lui, le préfet, le maire, les corps constitués. Salle pleine. Sarko, péremptoire, promet. D'abord 257 embauches directes, 158 à pourvoir immédiatement. «Pour ceux qui veulent travailler, nous avons du travail. Pour ceux qui ne veulent pas, on n'a pas de temps à perdre.»Le ministre fournit le mode d'emploi : «Maintenant on donne, il faut mériter. Pour que chacun puisse s'en sortir, il faut faire des efforts.» Ensuite, il annonce, royal, un internat. «On me l'a demandé, c'est fait ! Accordé !» Mais aussi une formation pour les cadres de la police, ce qui est bon «pour l'intégration».
Puis il laisse parler ceux qui l'aident à remplir sa hotte. Un responsable d'Air France, un autre de GDF. Au garde à vous, eux aussi donnent. Vingt postes ici. Une quinzaine là. «C'est fantastique ! C'est le marché !» a ironisé tout bas un jeune. Les grandes écoles ont dit qu'elles aideraient. Pour les 4 000, selon Sarko, «si on ne fait pas du cousu main, on n'a pas de chances de s'en sortir».
A ceux qui doutent de ses capacités à transformer leur existence, il assène : «Ça devient difficile. Quand personne ne vient, vous êtes abandonnés ! Quand on vient, vous dites c'est pour gagner les élections. Qu'est-ce qui vous empêche d'y croire ?» A l'un qui louait ses effets de manche, il a rétorqué : «Vous êtes venus, ça prouve que vous y croyez quand même, vous verrez bien si c'est un marché de dupes.» Dans la salle, des jeunes, des responsables associatifs, ont admiré sa rhétorique, sa démagogie. Sarko n'en démord pas : «Je ne suis pas là pour résoudre le problème de l'emploi en France, mais pour la cité des 4 000. Si ça marche, j'aurai eu raison. Vous n'aurez rien perdu, c'est un système gagnant-gagnant.» Répondre | Répondre avec citation |
L'antenne lilloise de l'association AC! (Agir contre le chômage) a invité jeudi les demandeurs d'emploi à envoyer leurs CV et lettres de motivation à Nicolas Sarkozy.
Le ministre de l'Intérieur a annoncé mercredi que 257 emplois avaient été trouvés pour des jeunes de La Courneuve (Seine-Saint-Denis).
Estimant que le ministre est désormais "le nouveau directeur national de l'emploi", AC! lui "demande de trouver des solutions pour les chômeurs" de la région, dont "la plupart des candidatures spontanées restent sans suite".
Le président régional de l'association, Serge Havet, a indiqué à l'AFP qu'il invitait le ministre à se rendre dans les locaux d'AC à Lille, afin de "rencontrer des demandeurs d'emploi de très longue durée" et de se rendre compte de la "situation dramatique dans laquelle ils se trouvent".
L'association propose aux chômeurs de recueillir l'ensemble des CV et lettres de motivation afin de les envoyer massivement à Nicolas Sarkozy. Répondre | Répondre avec citation |
Une annonce à coté de réalité qui renforce de gros préjugés sur le chômage tout en le faisant passer pour un homme providentiel. Et cela va lui rapporter des électeurs, ca c'est sûr.
Les préjugés et les idée reçues renforcent son aura, tel un populiste aux gants de velours. S'il choisi les jeunes, c'est parce qu'il a envie de recruter des admirateurs ou quoi ? peut être … Mais c'est sans doute parce qu'un jeune est vu comme plus maléable et moins cher à embaucher.
Le chômage des jeunes n'est peut etre qu'un premier pas, mais apres ? Va t-il revenir nettoyer l'ensemble des anpe comme un héros de jeu vidéo de type FPS (tir à la premiere personne) ? Cela me fait rappeler Duke Nukem avec son "No one steal ours chicks, and lives ! (personne ne vient piquer nos poulettes en restant en vie)". La notre Sarko retorquerait "personne vient me piquer mes futurs electeurs et rester en vie !".
Quelle campagne de pub !
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