L'Insee publie une fois par an ses séries statistiques révisées, une fois connus les résultats de son enquête emploi. Cette année, cette série révisée fait apparaître un taux de chômage révisé à la hausse de 0,1 point par rapport à l'estimation réalisée fin février.
A cette date, l'Insee faisait état d'un taux de chômage ayant atteint en janvier 2005 les 10% de la population active au sens du Bureau international du travail, pour la première fois depuis cinq ans. En fait, d'après les séries révisées de l'Insee, la barre des 10% avait été atteinte en octobre 2003 et le taux de chômage est resté à ce niveau jusqu'en janvier 2005, où il s'est élevé à 10,1%.
L'Insee indique par ailleurs que l'estimation du taux de chômage par sexe et par âge est modifiée. Fin décembre 2004, le taux de chômage des femmes de moins de 25 ans est revu à la hausse de +1,3 point (pour atteindre 24,3%, et 24,4% fin janvier). Celui des hommes de moins de 25 ans est revu à la hausse à la même date de 0,8 point : il s'élève à 21,7% (inchangé en janvier).
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Commentaires
Pour la France métropolitaine, l'augmentation atteint 9,2% contre 5,3% en 2003. Les versements effectués en 2004 au titre du RMI ont représenté 5,34 miliards d'euros, en progression de 10,5% par rapport à 2003.
La réforme de l'assurance chômage, applicable aux personnes entrées au chômage à compter du 1er janvier 2003, "a en partie contribué à une sensible augmentation du chômage non indemnisé (+ 9%)", constate la Drees. La révision des conditions d'indemnisation "a pu conduire à un basculement plus fréquent et plus précoce de chômeurs vers le dispositif du RMI", explique-t-elle. Répondre | Répondre avec citation |
Les « chômeurs fainéants » sont donc encore plus nombreux qu'on essaie de nous le faire croire. Mais de qui se moque-t-on ?
Le chômage est à 10% depuis octobre 2003 !
« Stabilisation », « amorce d'une décrue », « baisse du chômage »…
Toutes les petites phrases prononcées par Borloo, Raffarin et consorts depuis cette date n'ont aucune valeur. Elles sont même mensongères car elles affirment le contraire de la réalité.
Quant à l'Insee, on peut légitimement se poser la question de la fiabilité de ses statistiques.
L'institut « national » a toujours sous-évalué l'augmentation des prix lors du passage à l'euro (une sous-évaluation dénoncée et démontrée par les associations de consommateurs).
Quand les associations de chômeurs auront-elles les moyens de dénoncer et de démontrer la manipulation des chiffres du chômage ?
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PARIS - En baisse régulière depuis 1998, le sous-emploi est reparti à la hausse l'an dernier, essentiellement sous l'effet du temps partiel subi, selon l'enquête sur l'emploi en 2004 publiée par l'Insee.
Au total, le chômage a légèrement augmenté en 2004 (+0,2 point) - touchant surtout les jeunes et les titulaires du seul baccalauréat - malgré la reprise de l'emploi.
Les femmes, qui ont bénéficié de ces nouveaux emplois, sont toujours plus nombreuses sur le marché du travail, notamment les plus de 55 ans.
Selon les séries révisées de l'Insee également publiées lundi, le taux de chômage en France au sens du BIT s'établissait à 10,1% de la population active à la fin janvier 2005 - soit une révision à la hausse de 0,1 point -, alors qu'il était stable à 10% depuis octobre 2003.
Près de 1,26 million de personnes ayant un emploi "travaillent moins qu'elles ne le souhaiteraient", soit environ 60.000 personnes de plus qu'en 2003, indiquent les auteurs de l'enquête sur l'emploi en 2004.
"Comme en 2003, ce sont pour plus des trois quarts des femmes qui sont à temps partiel et souhaitent travailler plus", ajoutent-ils ( 298.000 hommes pour 960.000 femmes).
Ce sont aussi plus souvent des ouvriers et des employés que des cadres.
La part du sous-emploi dans les emplois à temps partiel atteint 29,1% en 2004 contre 27,6% en 2003.
Le ministre délégué aux Relations du travail, Gérard Larcher, a indiqué vendredi qu'il comptait "prendre des initiatives" concernant le temps partiel subi, et notamment celui des femmes.
Selon une étude interne du ministère, dans la grande distribution et le secteur du nettoyage, 40% des employés, majoritairement des femmes, travaillent à temps partiel et 20% à 30% de ces salariés disent vouloir travailler davantage.
Par ailleurs, selon l'enquête sur l'emploi, "la part dans l'emploi salarié des formes particulières d'emploi, intérim, CDD, contrats d'apprentissage, stages et contrats aidés, est en très légère hausse", passant de 13,1% à 13,3% en un an.
Le nombre de stages ou contrats d'aide à l'emploi est en baisse pour la deuxième année consécutive (-52.000).
Cette situation résulte du fait que la création d'emplois-jeunes a cessé fin 2002, sur décision du gouvernement Raffarin, sans être jusqu'ici remplacée par d'autres types de contrat aidé dans le secteur non marchand.
Le plan Borloo de cohésion sociale doit y remédier avec les "contrats d'avenir" : le programme, selon le ministère du Travail, devrait commencer en avril, l'objectif étant de signer 185.000 contrats d'avenir d'ici à la fin 2005.
Selon la Dress (direction des études du ministère des Solidarités), le nombre des bénéficiaires du RMI (revenu minimum d'insertion) a franchi le seuil du million en 2004. Avec une hausse de 9% sur l'année, il est passé de 973.000 à 1,061 million.
L'aggravation de la pauvreté a concerné surtout les jeunes, qui alternent chômage, intérim et CDD, et les plus de 50 ans, toujours évincés du marché du travail en dépit des déclarations sur la nécessité de développer l'emploi des seniors. Répondre | Répondre avec citation |