
Pour la réforme des 35 heures, c'est bouclé et prêt à partir au Sénat alors que 56% des Français y sont opposés, que 8 Français sur 10 attendent que les syndicats appellent à manifester de nouveau (selon un sondage CSA paru dans L'Humanité Hebdo d'aujourd'hui), et qu'une grande partie des employeurs sont plus ou moins enclins à "ouvrir la boîte de pandore", estimant que "cette loi ne changera rien" car selon eux le vrai problème, "ce ne sont pas les 35H, c'est le coût du travail". Alors, que faire ?
Tout cela est bien fatal. Mépris, cynisme souriant : où est passée la véritable démocratie républicaine ?
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Commentaires
"Aux lycéens qui manifestent, Raffarin préfère les apprentis qui bossent. Le Premier ministre a ainsi choisi de parler permis de conduire avec des apprentis en CAP ou BEP devant leurs machines, plutôt que des modalités du baccalauréat avec les élèves de première et terminale battant le pavé des grandes villes", écrit-on ce matin à Libération. Il a donc annoncé hier la mise en place d'une mesure pour les apprentis de 18 à 25 ans favorisant leur accès au permis de conduire (qui coûte en moyenne 1.300 euros) sur le principe d'un prêt sans intérêt calqué sur le système de «l'ordinateur à un euro».
Ainsi Jean-Pierre Raffarin alterne-t-il le populaire et l'impopulaire aux yeux de la jeunesse.
Libération rajoute : "…rappelant au passage que «les radars rapportent de l'argent», et qu'il serait logique d'en utiliser une partie pour aider les jeunes à passer le permis de conduire, la simple évocation des amendes pour excès de vitesse provoque des remous. Ce permis «à un euro par jour» est une réponse à l'impopularité des radars, tenus par certains parlementaires UMP pour responsables du désastre électoral des régionales, il y a un an".
Raffarin craint donc un "vote d'humeur" pour le prochain référendum de ratification de la Constitution européenne : les intentions de vote pour le oui reculent lentement mais sûrement. Il a lui-même dramatisé l'enjeu en déclarant lundi qu'un "non" français au référendum provoquerait "une secousse terrible" dans l'Union européenne, "une remise en cause d'un processus qui a commencé avec le 'plus jamais ça', au lendemain de la seconde guerre mondiale"…
Alors le gouvernement fait mine d'adoucir les dérives ultra-libérales qu'il entérine en nous jouant le grand jeu de la "remise à plat" de la directive Bolkestein. Raffarin s'est dit "confiant" jeudi soir à Bruxelles à l'issue d'un dîner de travail avec le président de la Commission européenne, José Manuel Durao Barroso : "Il ne s'agit pas là pour nous d'une simple mise au point, il s'agit d'un vrai dialogue de fond avec le souhait d'avoir une vision européenne qui puisse tenir compte des spécificités nationales. C'est le cas pour la France en ce qui concerne les services", a-t-il ajouté.
Et dire qu'il y aura des électeurs pour y croire !
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Le ministre de l'Economie, Hervé Gaymard, a assuré dimanche 13 février au Grand Jury RTL Le Monde que le gouvernement ferait "l'autre moitié du chemin" d'une baisse de 30% de l'impôt sur le revenu (IR) à l'échéance de 2007, après en avoir déjà fait la première moitié, selon lui, depuis 2002.
Interrogé une nouvelle fois sur la possibilité de tenir cette promesse de Jacques Chirac sur la durée de la législature, Hervé Gaymard s'est montré très optimiste, alors que, au cours de sa conférence de presse de mardi, il avait lié cette promesse à la croissance de 3% par an à laquelle les économistes croyaient en 2002.
"En gros, nous sommes à la moitié de la législature et je constate que nous avons fait la moitié du chemin, alors que beaucoup de sceptiques ricanaient; il nous reste l'autre moitié du chemin à faire et nous la ferons", a-t-il assuré.
Hervé Gaymard interprète la promesse de Jacques Chirac comme celle d'une "baisse des recettes de l'IR de 30% en cinq ans", alors que, jusqu'à présent, elle était plus strictement comprise comme une baisse des taux de 30%. (…)
Source : NOUVELOBS.COM | 14.02.05 | 09:27
Commentaire perso : Dans l'état actuel des finances publiques et de son déficit abyssal, la promesse d’une baisse d'impôt sur le revenu cache des augmentations plus insidieuses : à commencer par celle des prix (donc de la TVA) et des impôts locaux (ville, département, région). Il s'agit juste d'un transfert de charges qui est avant tout profitable aux contribuables dotés de revenus confortables.
C’est un tour de passe-passe supplémentaire.
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