La stabilité du chômage en 2004 masque de fortes disparités selon les différentes catégories de demandeurs d'emplois. Ainsi, si le chômage des hommes a baissé de 1% en 2004, celui des femmes s'est accru de 0,8%. Le chômage des jeunes est lui aussi en hausse sur l'année (+2,2%), tandis que le nombre de demandeurs d'emplois de plus de 50 ans est en retrait 2,3% sur l'ensemble de 2004.
Le ministre du Travail, Jean-Louis Borloo, a estimé que cette stabilisation "loin d'être satisfaisante", était tout de même "encourageante". "Après trois ans de hausse, c'est la première fois qu'on est à stabilité, c'est un petit mieux. Ce qui me préoccupe c'est le chômage des jeunes, qui, lui ne s'est pas amélioré", a-t-il commenté sur France Inter quelques minutes avant la publication officielle de ces médiocres performances. Car derrière cette relative stabilisation se cachent d'autres indicateurs statistiques très préoccupants. Notons entre autres :
• Le chômage de longue durée (demandeurs d'emplois inscrits depuis plus d'un an à l'ANPE) a enregistré une hausse sensible de 3,1% en 2004, de même que le chômage de très longue durée (trois ans ou plus), qui a progressé de 2,5%
• L'accroissement du nombre de RMistes (+10% en un an)
• La hausse de l'activité réduite, facteur de précarité. À la fin du deuxième trimestre 2004, 3.813.000 personnes étaient inscrites à l'Anpe à la recherche d'un emploi en CDI ou en CDD, à temps complet ou à temps partiel. Parmi eux, 2.685.000 demandeurs n'avaient exercé aucune activité au cours du mois, chiffre stable par rapport au trimestre précédent. 478.000 demandeurs d'emploi inscrits avaient exercé une activité réduite courte (moins de 78 heures dans le mois) et 650.000 une activité réduite longue (de plus de 78 heures). Au total, ils occupaient l'équivalent de 674.000 emplois à temps plein. Le nombre d’inscrits ayant une activité réduite progressait donc très fortement par rapport au trimestre précédent : + 62.000. Cet indice fournit par la DARES (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques - ministère du travail) traduit un accroissement de l'offre de "petits boulots précaires". pracownicy z Ukrainy
"Encourageant", vous avez dit "encourageant" Monsieur Borloo ?
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Commentaires
L'association caritative s'alarme également de l'augmentation du nombre de personnes pauvres en âge d'être en préretraite ou à la retraite, de personnes sans aucune ressource, et de familles monoparentales, en grande majorité des femmes seules avec au moins un enfant.
"La pauvreté et l'exclusion ont pris durablement racine dans notre pays" dénonce le Secours catholique, qui rappelle par ailleurs que la France compte au total quelque 3,5 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, soit avec moins de 602 euros par mois. (…)
Sur un plan général, l'association estime que la moitié des personnes rencontrées en 2003 disposent d'un niveau de vie compris entre 300 et 600 euros par mois, et que 16% ont un niveau de vie mensuel inférieur à 100 euros.
Elle souligne avoir rencontré 68,5% d'hommes et 55,5% de femmes faisant partie de la population active en 2003, mais vivant en dessous du seuil de pauvreté. Ainsi, 74% des personnes rencontrées qui travaillent ont un emploi précaire, alternant périodes d'activité rémunérée et périodes de chômage. Et si le reste des salariés rencontrés peuvent disposer d'un emploi stable, celui-ci est payé en dessous du SMIC (salaire minimum interprofession nel de croissance).
Face à cette situation, le Secours catholique dénonce "l'intérim subi, les emplois aidés, les stages de 'formation parking', les emplois dit "informels" qui "ne sont souvent que des tâches pour pauvres, les emplois des pauvres".
Pour Gilbert Lagouanelle, directeur du pôle "Action institutionnell e", "le développement du tout précaire comme forme d'emplois ébranle, fissure, et fait imploser le corps social. Le séisme social et humain est déjà là". (…)
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Un communiqué de presse du RESEAU D'alertE SUR LES INEGALITES - BIP 40
Au moment où l’Assemblée nationale adopte le plan de «cohésion sociale» de M. Borloo, la nouvelle édition du Bip 40 (Baromètres des inégalités et de la pauvreté) indique une aggravation sans précédent pour l’année 2003. L’indicateur synthétique élaboré par le Réseau d’alerte sur les inégalités s’établit à 5,52 , en hausse de 5,5% par rapport à 2002. Il s’agit d’une estimation provisoire, basée sur l’actualisation de 41 séries sur les 61 que comporte le Bip 40.
Le précédent record du Bip 40 remontait à 1998. Entre 1999 et 2001, les inégalités et la pauvreté avaient reculé en France, à la faveur de la croissance économique et des créations d’emplois ; mais le Bip 40 est reparti vigoureusement à la hausse en 2002 et 2003. Ce nouveau cycle d’accroissement des inégalités et de la pauvreté, enclenché à la fin du gouvernement de M. Jospin, a atteint avec MM. Chirac et Raffarin un rythme inédit depuis le milieu des années 1980.
Ce résultat désastreux ne résulte pas seulement d’une conjoncture médiocre, il est aussi le fruit d’une politique. Le Bip 40 s’envole d’abord à cause de la hausse du chômage. Celle-ci résulte pour une part de la remise en cause des 35 heures et des emplois-jeunes, d’une politique budgétaire inepte privilégiant la baisse de l’impôt sur le revenu, ainsi que du feu vert donné aux entreprises en matière de licenciements. Les chômeurs, plus nombreux, reçoivent moins souvent une indemnisation : la proportion d’allocataires de l’Unedic parmi les demandeurs d’emploi diminue. Le chômage de longue durée augmente lui aussi. D’où un nombre sans précédent de titulaires de minima sociaux (6 millions de personnes couvertes fin 2003, + 1,2%), surtout en raison de l’augmentation du nombre de RMIstes (+ 5%).
En second lieu la hausse du Bip 40 traduit la dégradation de la situation du logement. Le prix des loyers flambe, appauvrissant directement les familles locataires, les moins favorisées. Le nombre d’expulsions pour loyers impayés n’a jamais été aussi élevé qu’en 2003.
En matière de consommation, le nombre de ménages surendettés a battu des records, et le nombre des incidents de crédit a lui aussi augmenté.
Enfin la dégradation est particulièremen t sensible dans le domaine de la justice. Les politiques sécuritaires prennent le pas sur les politiques sociales : on emprisonne les pauvres faute de vouloir réduire la pauvreté. Le taux d’incarcération n’a jamais été aussi élevé dans notre pays (133 pour 100.000 habitants). La proportion de prisonniers en détention provisoire s’est accrue elle aussi. Quant aux étrangers, leur situation s’est elle aussi dégradée ; le taux de reconnaissance du statut de réfugié a connu une nouvelle chute, s’établissant au niveau dérisoire de 15%.
Dans d’autres domaines : santé, éducation, inégalités de revenus, conditions de travail, les statistiques de l’année 2003 ne sont pas encore toutes disponibles.
L’édition définitive du Bip 40 pour 2003, qui sera publiée au printemps 2005, ne devrait cependant malheureusement pas démentir la tendance aujourd’hui observée.
Contrairement à ce que clame le gouvernement, le plan de «cohésion sociale» de M. Borloo ne pourra en aucun cas inverser la tendance. Il s’inscrit dans la même politique économique et budgétaire défavorable à l’emploi et source d’inégalités (baisse de l’impôt sur le revenu et de l’impôt de solidarité sur la fortune, des droits de succession, pression sur les dépenses publiques, réduction de l’emploi public, etc). Il organise une privatisation du Service public de l’emploi qui ne peut qu’aggraver la précarité. Il facilite le recrutement de travailleurs étrangers précaires en privatisant de fait l’Office national des migrations (rebaptisé ANAM). Il veut multiplier les contrats aidés précaires dans le secteur marchand (RMA) et non marchand («contrat d’avenir»). Il annonce un effort de mise en chantier de logements sociaux dont une grande partie ne sert qu’à remplacer des logements détruits, tout en organisant la privatisation du logement social, source future de nouvelles exclusions.
L’hebdomadaire "Le Point" a publié jeudi 16 décembre un article sur les inégalités basé sur les données du Bip 40. Les données complètes ainsi que des analyses détaillées du plan Borloo sont disponibles sur ce site.
Visitez le site du BIP 40.
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Et pendant ce temps…
• Toujours plus de croissance (même à 2 ou 2,5%) que se partagent les nantis.
• Toujours plus de précarité (+ 10% de RMistes en 1 an) que se partagent les précaires.
• Toujours plus de bagnoles vendues (+18% en novembre 2004) alors que le litre d'essence s'affiche à 1,2 euro.
• Toujours plus de plus-values immobilières (70% de hausse en 6 ans dans l'immobilier ancien). Grosso modo quelqu'un qui a acheté un bien 100.000 euros en 1998 peut espérer le vendre 170.000 aujourd'hui !!!
• Toujours plus de logements inoccupés (2 millions selon l'INSEE). Ils correspondent à des investissements spéculatifs.
• Toujours au registre des indicateurs qui prouvent bien que les choses ne vont pas si mal pour certains :
Piqué dans Le Figaro du 2/11/04, à propos du Salon nautique:
(…)
Et la conjoncture est porteuse. "2004 devrait souligner la reprise progressive du marché de la voile et confirmer des taux de croissance de 5% à 10% pour l'ensemble du secteur", estime la FIN (600 adhérents) dans son dossier de présentation du salon.
En 2003, le secteur des bateaux à moteur a enregistré une croissance de 18% en France.
(…)
• En 10 ans, les titres des entreprises cotées au CAC 40 (célèbre indice boursier français) ont vu leur valeur croître de 100%, soit 7% de gain par an (et ce, malgré le "krach bousier" de 2000/2001).
• Les rémunérations (salaires et stock-options comprises) des PDG des plus grandes sociétés françaises cotées au CAC 40 ont augmenté de 10 % en 2003, selon la société Proxinvest, contre 2 % pour le salaire de base. Le salaire moyen de ces 40 patrons serait de l’ordre de 2 millions d’euros, soit 140 ans de smic.
• Les entreprises pleines aux as
Les bénéfices s'accumulent, les caisses des grandes entreprises françaises sont pleines à craquer. Toutefois, ce qui pourrait être une bonne nouvelle pour l'économie en est une pour leurs seuls actionnaires. En effet, plutôt que d'investir ou d'embaucher - ce qu'on pourrait attendre d'elles, les firmes préfèrent distribuer à tour de bras des dividendes exceptionnels et racheter leurs propres actions.
Extrait d'un article de Libé à lire sur le site.
…/…
Et la liste des bonnes nouvelles est longue…
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et que LA COURBE DU CHÔMAGE n'a cessé de grimper depuis !
Et maintenant, ils veulent faire mine de réparer en 1 an tous les dégâts accumulés, à grand renfort de double jeux et de communication ?!?!
Je cite :
Raffarin => "Le rythme de croissance actuel nous permet d'envisager pour 2005 la création de 150.000 emplois salariés, auxquels s'ajoutent 200.000 créations d'entreprises, les 185.000 contrats d'avenir institués par la loi de cohésion sociale et bien d'autres initiatives"…
Le directeur général de l'ANPE Michel Bernard => s'est déclaré "optimiste" sur la réalisation de cette baisse, "mais à moyen terme plutôt qu'à court terme" et "à deux conditions : que la croissance augmente au moins de 2,5% et que toutes les mesures qui ont été prévues par le plan de cohésion sociale soient effectivement mises en oeuvre, notamment la création de 250.000 contrats aidés"…
DONC C'EST CLAIR : ON NOUS PROPOSE ESSENTIELLEMENT DES BOULOTS PRÉCAIRES POUR RÉSORBER LE CHÔMAGE !
Sans dire que même l'INSEE n'y croit pas, "prévoyant de son côté une décrue modérée du chômage pour les six prochains mois, avec un taux qui s'établirait encore à 9,7% fin juin" seulement… On est mal barrés, j'vous l'dis ! Répondre | Répondre avec citation |
L'emploi dans les pays de l'UE a connu en 2004 des situations très contrastées, du quasi-plein emploi, comme en Autriche ou en Grande-Bretagne, au chômage de masse, notamment en France et en Allemagne, qui s'emploient pourtant à faire évoluer leur marché du travail.
De manière générale, les grands pays (Allemagne, France, Espagne) ont un taux de chômage tournant autour de 10%, plus élevé que la moyenne de la zone euro (8,9% en novembre selon Eurostat) et nettement plus élevé que celui de pays moins peuplés (Autriche, Pays-Bas, Danemark, Suède, Hongrie), où il oscille entre 4 et 7%.
Des pays comme la Finlande, la République tchèque, la Belgique, et l'Italie connaissent une situation intermédiaire, avec un taux de chômage entre 8 et 9%. Et dans le bas du classement, le chômage tourne autour de 18%, comme en Slovaquie et en Pologne.
Malgré ce tableau très contrasté, la situation n'est guère encourageante dans la plupart des pays européens, même chez certains des meilleurs élèves de la classe. Selon un rapport publié jeudi par la Commission européenne, l'emploi est d'ailleurs le "talon d'Achille de l'Europe", et l'Union devra créer 22 millions d'emplois de plus pour respecter l'objectif qu'elle s'était fixé d'atteindre un taux d'emploi de 70% d'ici à 2010.
L'Allemagne a ainsi enregistré en 2004 un nombre record de chômeurs depuis sept ans, avec 4,381 millions de sans-emploi (9,9%). Et le gouvernement s'attend à 4,43 millions cette année, malgré la mise en oeuvre le 1er janvier de la réforme du marché du travail qui s'est traduite par une baisse des allocations et des sanctions accrues pour les chômeurs.
La situation est comparable en France, avec, en décembre, seulement 3.000 chômeurs de moins qu'un an plus tôt, soit toujours quelque 2,4 millions de demandeurs d'emploi recensés. Le dernier taux fourni par Eurostat (novembre) s'élève à 9,6%. Là aussi, la réforme du marché du travail, basée sur un accompagnement renforcé des chômeurs vers l'emploi et une offre accrue de contrats aidés, ne devrait porter ses effets que cette année.
En Belgique, la réforme renforçant le suivi des chômeurs, lancée en juillet, n'a pas empêché le nombre de demandeurs d'emploi de croître légèrement (8,0% en novembre contre 7,9% un an plus tôt selon Eurostat).
La réforme engagée par l'Italie pour rendre plus flexible le marché du travail, entrée en vigueur en 2004, s'est, elle, accompagnée d'une baisse du chômage en 2004 à 8,1% au 3e trimestre. Mais ce recul est engagé depuis plusieurs années et, selon l'Institut italien de la statistique (Istat), la baisse du 3e trimestre est largement due au fait qu'une partie des jeunes et des femmes habitant dans le sud du pays ont renoncé à chercher un emploi.
L'Espagne a vu son chômage baisser grâce à de nombreuses créations d'emplois, mais il touche toujours plus de deux millions de personnes, soit un des taux les plus élevés de l'Union (10,5% en novembre selon Eurostat) et ce malgré un taux de charges sociales très bas (8%), ndlr.
Même parmi les mieux lotis, la tendance est à la hausse du chômage : en Suède, comme aux Pays-Bas, en Hongrie, ou même en Autriche qui a connu le taux le plus élevé depuis 1998 malgré un 4,5% qui ferait pâlir d'envie beaucoup de ses voisins européens.
Restent quand même quelques exemples encourageants, comme le Danemark, qui fait figure de modèle avec un chômage en baisse à 5,3%, et la Grande-Bretagne : 4,7%, soit le niveau le plus bas depuis 30 ans et une pénurie de main d'oeuvre. Répondre | Répondre avec citation |
BERLIN (AFP), le 01-02-2005.
Le nombre des chômeurs en Allemagne, qui doit être publié mercredi, devrait pour la première fois dépasser en janvier les 5 millions, un seuil politiquement sensible pour le gouvernement de Gerhard Schroeder qui a fait de la lutte pour l'emploi son cheval de bataille.
Les statistiques du chômage du mois de janvier, et plus globalement du premier semestre s'annoncent "terribles", a reconnu le week-end dernier le ministre de l'Economie et de l'Emploi, Wolfgang Clement. "Au début de l'année, à cause des températures hivernales, les chiffres sur le marché du travail (les chiffres du chômage, ndlr) grimpent malheureusement toujours, la plupart du temps de l'ordre de 350.000", a expliqué le responsable social-démocrate, "ce qui veut dire que nous aurons environ 4,8 millions de chômeurs".
A ce nombre s'ajoutent au moins 200.000 personnes nouvellement comptabilisées avec l'entrée en vigueur le 1er janvier de la loi dite "Hartz IV", dernier pan controversé d'une vaste réforme du marché du travail qui modifie le système d'indemnisation du chômage.
Ainsi, des bénéficiaires de l'aide sociale, le revenu minimum d'insertion en Allemagne, seront désormais assimilés à des sans-emploi et répertoriés comme tels dans les statistiques mensuelles de l'Agence pour l'emploi.
Jamais le chômage n'aura donc été aussi élevé, pas même en janvier 1998 où il avait atteint 4,823 millions. Surtout, pour la première fois dans l'Histoire allemande de l'après-guerre, la barre des cinq millions de chômeurs devrait être franchie.
Wolfgang Clement a tenté de relativiser un chiffre désastreux politiquement, affirmant procéder à une opération transparence. "A l'avenir, il n'y aura plus d'opacité sur le chômage, il n'y aura plus de chômage déguisé et caché", a-t-il promis. Mais le chancelier, qui avait promis de réduire le nombre de chômeurs à 3,5 millions durant son premier mandat (1998-2002), aura du mal à faire passer la pilule.
Déprimés par trois années de marasme économique, les Allemands ont vu se succéder d'impressionnants plans de suppression d'emplois ces derniers mois, comme chez le constructeur automobile Opel ou le leader des grands magasins KarstadtQuelle, ou les projets de délocalisation du fabricant de téléphones portables Siemens.
Après sa réélection de justesse à l'automne 2002, Gerhard Schroeder avait fait de la réduction du chômage son objectif prioritaire. Deux ans et demi plus tard, ils sont près d'un million de plus à pointer tous les mois à l'agence locale de l'emploi.
Le gouvernement social-démocrate/Verts (écologistes) affirme que le chômage commencera à reculer quand sa réforme du marché du travail portera réellement ses fruits. Problème : certains volets sont entrés en vigueur depuis un an maintenant, sans que les effets ne se soient fait réellement sentir. Car la croissance de la première économie de la zone euro reste trop molle pour créer des emplois. Après 1,7% l'an dernier, elle devrait plafonner cette année à 1,6%, pronostique Berlin. Or de l'avis des experts, c'est seulement à partir de 2% qu'une amélioration sur le marché du travail est possible.
La situation du chancelier pourrait d'autant plus se compliquer que se profilent des scrutins régionaux, en particulier le 22 mai dans le bastion social-démocrate de Rhénanie du Nord-Westphalie. "Pour la coalition rouge-verte, l'heure de vérité de la politique du marché du travail sonnera au plus tard à l'automne 2006", à l'occasion des élections législatives, résume ainsi le quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ). Répondre | Répondre avec citation |