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Accueil Social, économie et politique Un marché commun asiatique se prépare

Un marché commun asiatique se prépare

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Croissance chinoise oblige, l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) projète de se constituer au plus vite en un vaste marché commun. Réunis depuis samedi à Vientiane (Laos) pour le sommet de leurs chefs d'Etat, les grands et les petits du continent asiatique se rencontrent avec la ferme volonté d'ouvrir les espaces commerciaux, de trouver des solutions pour améliorer la compétitivité de leur bloc, et de bâtir à terme un vaste ensemble capable de rivaliser avec l'Union européenne et les Etats-Unis (incorporant éventuellement l'Australie et la Nouvelle-Zélande).
Un objectif qui sera complexe à atteindre : en dépit des barrières psychologiques et des tendances nationalistes, tous ses membres devront supprimer leurs taxes douanières et développer leurs synergies internes afin de mettre en place un marché commun d'ici 2020 regroupant 15 pays, et plus de 500 millions de personnes !

Cette alliance naissante est-elle une menace ?
La Chine et son énorme potentiel de réserves de changes ont été à l'origine vendredi d'une belle panique en envoyant le dollar au tapis, témoignant au passage de son emprise grandissante sur l'économie mondiale. Tout est parti d'une déclaration d'un membre du comité monétaire de la banque centrale dans la presse chinoise, qui notait que la Chine réduisait ses avoirs en bons du Trésor américain pour éviter une dépréciation de ses investissements en raison de la baisse du dollar... Il faut savoir que les Etats-Unis, pour financer leurs gigantesques déficits - budgétaire et comptes courants - comptent particulièrement sur le Japon et la Chine pour acheter des bons du Trésor américain (ces deux pays en sont les deux premiers investisseurs). Mais depuis plusieurs semaines, les Chinois misent davantage sur des actifs en euros et multiplient les investissements dans divers pays et différents secteurs économiques "afin de pérenniser les sources de matières premières dont a besoin l'économie chinoise", a souligné Murat Toprak, économiste à la Société Générale. Cela signifie que la Chine "aura de moins en moins de ressources à affecter au financement" des déficits américains, a-t-il poursuivi en qualifiant le coup de chaud sur le dollar vendredi d'une "réponse du berger à la bergère".
"Quand la Chine s'éveillera..."

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Mis à jour ( Lundi, 29 Novembre 2004 14:52 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2004-11-29 22:02 + 45 % DE CHARBON EN UN AN (soit 2,4 millions de tonnes), tel est l'objectif de la Chine, qui en est le premier producteur mondial et dépend à 80 % du charbon pour sa production d'électricité. Alors que ses besoins en énergie croissent rapidement à cause de l'industrialisati on et de l'urbanisation, inutile de s'étonner du sort de ceux qui descendent l'extraire ! Un coup de grisou, dimanche 28 novembre, pourrait avoir coûté la vie à 166 mineurs, et il semble que c'est le troisième accident du genre en une semaine (plus de 400 mineurs y auraient ainsi laissé leur peau)…

Les chiffres officiels font état de 4.153 morts dans des accidents miniers au cours des trois premiers trimestres de cette année. En 2003, le nombre de morts avait dépassé officiellement 7.000, mais la réalité serait plus proche de 20.000, selon des organisations indépendantes. D'autres sources affirment que chaque année 10.000 Chinois, peut-être davantage, meurent dans les mines de charbon - la plupart du temps illégales - qui pullulent dans le pays.

Tous ces morts sacrifiés sur l'autel de la croissance économique, ça fait peur.
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0 # Yves 2004-11-30 17:09 La Chine et l'Asean signent un accord de libéralisation des échanges

La Chine et l'Asie du Sud-Est ont donné, lundi 29 novembre, une sérieuse impulsion à l'intégration économique vers laquelle semble vouloir tendre toute la région, en signant un accord qui ouvre la voie à la création en 2010 de la plus grande zone de libre-échange du monde.
Près de deux milliards d'individus autorisés à échanger librement les biens, sans barrières douanières ou d'aucune autre sorte, dans six ans, c'est le projet que se sont officiellement donné la Chine et l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean) lors d'un sommet à Vientiane, au Laos, lundi 29 novembre.

Le premier ministre chinois, Wen Jiabao, et ses homologues de l'Asean ont signé un texte comprenant un accord de libéralisation des barrières douanières et non douanières sur les biens, ainsi que la création d'un mécanisme de règlement des disputes commerciales.
"Les accords signés aujourd'hui montrent que les liens entre la Chine et l'Asean ont atteint une nouvelle phase", s'est félicité Wen Jiabao. "Nos économies sont très complémentaires . C'est important pour les deux parties de promouvoir le développement de cette coopération", a déclaré quant à lui le ministre des finances chinois, Jin Renqing.


PÉKIN, UN MOTEUR POUR LA CROISSANCE DU SUD-EST ASIATIQUE

Les économies du Sud-Est asiatique sont déjà très influencées par l'immense marché chinois tant dans leurs investissements que dans leurs échanges commmerciaux et leurs méthodes de travail, et la Chine se présente comme un moteur potentiel pour la croissance dans la région.

L'Asean fait certes des efforts similaires avec ses autres partenaires d'Asie du Nord, le Japon et la Corée du Sud. Mais Tokyo et Séoul, qui commencent à peine leurs discussions, sont loin derrière et ne pourront rester insensibles à la progression chinoise. Lundi, un diplomate nipon reconnaissait que le Japon n'avait nullement l'intention de rester les bras croisés devant les avancées obtenues par Pékin. "Nous sommes très, très stimulés par l'initiative chinoise", a-t-il admis.
Les échanges bilatéraux entre la Chine et l'Asean devraient croître de 28 % et atteindre les 100 milliards de dollars (75,3 milliards d'euros) en 2004, contre 78,2 milliards de dollars (58,8 milliards d'euros) en 2003, selon les chiffres fournis par l'Asean. L'ultime objectif est de ramener les taxes douanières entre les membres de l'accord entre 0 et 5 %. Pour l'Asean elle-même et ses projets internes, l'accord est lourd de signification. Le bloc entendait se constituer jusqu'à présent en marché unique de type Union européenne en 2020, un délai bien trop long désormais au regard des ambitions chinoises.

Les dix de l'Asean ont déjà convenu, lundi, d'abolir complètement d'ici à 2007 les droits de douane dans onze secteurs prioritaires entre les économies les plus développées de l'Association (Bruneï, Malaisie, Indonésie, Philippines, Singapour et Thaïlande). Mais les quatre autres, les plus pauvres (Cambodge, Birmanie, Laos et Vietnam), attendront jusqu'en 2012. Des "petits" qui ne peuvent que craindre le rouleau compresseur chinois, ce que Pékin a affirmé prendre en compte. Le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Liu Jianchao, a d'ailleurs indiqué : "Ils sont un peu inquiets et nous devons adopter des politiques flexibles." "Nous pourrions laisser de la liberté d'action ou un peu de temps en plus pour les pays comme le Vietnam, le Birmanie, le Cambodge et le Laos", a-t-il ajouté.

Source : lemonde.fr avec l'AFP
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