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Accueil Social, économie et politique Sarkozy veut diviser par 2 le taux de chômage en 10 ans !

Sarkozy veut diviser par 2 le taux de chômage en 10 ans !

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Encore lui !!! Et ce n'est pas fini : il faudra tenir jusqu'en 2007. Après avoir tenté de dresser les salariés contre les chômeurs en fustigeant les minimas sociaux, le président de l'UMP sombre maintenant dans la démagogie la plus complète en promettant un taux de chômage à 5%... pour 2015 !

Hier, lors de la "convention économique" de son parti consacrée au "nouveau modèle français, un travail pour chacun, du pouvoir d'achat pour tous", Nicolas Sarkozy a soutenu qu'"en dix ans, nous pouvons ramener le taux de chômage à moins de 5% de la population, c'est-à-dire revenir au plein emploi". Depuis un quart de siècle, "on ne combat pas le chômage, on le gère. On s'organise pour qu'il soit plus ou moins compris entre 8 et 12%", a-t-il regretté. "Rien n'est plus faux que de dire contre le chômage, on a tout essayé", a-t-il affirmé, en référence à une formule de l'ancien président François Mitterrand. "La vérité, c'est qu'on a essayé tout, sauf ce qui marche ailleurs".

Pendant une heure, devant plusieurs centaines de personnes, M. Sarkozy a déroulé une série de propositions, certaines déjà évoquées dans le passé - telles que la réduction du nombre de fonctionnaires, en contrepartie mieux payés, ou la suppression des droits de succession pour les patrimoines petits et moyens - de nombreuses autres nouvelles, notamment en matière fiscale. M. Sarkozy, qui avait promis dimanche, lors de l'université d'été de son parti, que l'UMP serait "plus ambitieuse" que le gouvernement en matière économique, a notamment fixé l'objectif de réduire de six points, en cinq ans, le taux de prélèvements obligatoires "pour le ramener à la moyenne européenne". Il a aussi appelé à une réforme de l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) "dès cet automne", dans le cadre du projet de loi de finances 2006, alors que Dominique de Villepin a déclaré jeudi dernier que cette réforme n'était "pas la priorité"... Autres nouveautés : il a proposé que l'impôt sur le revenu soit retenu à la source, et réitéré une proposition faite dimanche : "Aucun Français ne doit payer en impôt plus de 50% des revenus de son travail".
Il a également demandé que l'on permette "aux fonctionnaires qui le souhaitent de s'affranchir de la règle des 35 heures pour faire des heures supplémentaires".

"Le meilleur, ce n'est plus le modèle social français tel que nous l'avons connu ces dernières années" : soutenu par son ancien mentor Edouard Balladur, Nicolas Sarkozy a souhaité que la France s'inspire d'autres pays européens tel que le Danemark.

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Mis à jour ( Jeudi, 08 Septembre 2005 01:00 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2005-09-08 00:25 1) Le Canard Enchaîné du 3 août dernier écrivait :

«Même si les mesures Villepin ne servent à rien, la conjoncture démographique lui est favorable. Le pauvre Raffarin avait d’ailleurs fondé de grands espoirs sur cette situation. On résume : 2005 est l’année où les baby-boomers de l’après-guerre commencent à arriver à l’âge de la retraite. Dorénavant, 300.000 personnes vont tous les ans quitter leur job contre 150.000 les années passées. Les arrivées sur le marché du travail vont connaître un mouvement exactement inverse, puisque les générations qui débarquent maintenant sont celles de la panne de lapinisme des années 70 et 80, soit une centaine de milliers de moins par rapport à 2000, selon les chiffres de l’Institut National des Etudes Démographiques. Les démographes s’accordent donc pour estimer que, sauf immigration massive, la population active va diminuer à compter de cette année et que le nombre des demandeurs d’emploi va suivre mécaniquement le mouvement. L’engagement de Villepin de baisser le niveau du chômage n’est donc pas totalement bidon, mais la politique de l’excellent Galouzeau n’y contribue qu’à la marge. Du moment qu’elle fait plaisir aux patrons».

En supposant que le Canard Enchaîné et l'INED sous-estiment dans leur analyse que nombre de "papys" sont au chômage ou déjà en pré-retraite, et que l'effet démographique sur une diminution mécanique du chômage n'est donc pas garanti, la tendance reste probable.


2) Jean-Louis Borloo a affirmé hier, à propos du CV anonyme et de la discrimination pratiquée par les employeurs, que "de toutes façons, avec la crise du recrutement que la France va vivre dans trois ans, ils n'auront plus le choix". Pour lui, c'est donc dès 2008 que le chômage baissera.


Alors Sarkozy, avec ses promesses pour 2015 et sa stratégie de "rupture", il nous fait rigoler.

En passant : au Danemark, on ne baisse pas les impôts et on ne dégraisse pas les fonctionnaires.
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0 # superuser 2005-09-08 00:28 2005-09-07 20:56:19
SAINT-ANDRÉ-LEZ-LILLE (AFP)
La maire de Lille (PS) Martine Aubry a dénoncé mercredi à Saint-André-lez-Lille (Nord) la "stratégie de rupture" prônée par Nicolas Sarkozy, estimant que la seule "rupture" était celle entre "les discours et les actes".

"La seule rupture que Nicolas Sarkozy a faite est une rupture énorme entre les discours et les actes", a-t-elle affirmé lors d'une conférence de presse, avant de participer à une réunion publique de soutien à la candidate PS à l'élection législative partielle de dimanche dans la 4e circonscription du Nord, Martine Filleul.

"Il peut annoncer moins de 5% de chômage, il peut annoncer qu'il fera beau tous les jours s'il est président de la République, pour moi ça a la même valeur", a-t-elle jugé, réagissant à l'affirmation du président de l'UMP selon laquelle il était possible de ramener le taux de chômage à moins de 5% en 10 ans.

S'exprimant sur la rivalité entre Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy, la secrétaire nationale du PS chargée du projet a estimé que "la droite a toujours essayé de faire croire à une alternative en son sein, cela a commencé avec Chirac-Giscard". "C'est une tactique que la droite a toujours eu de prendre de la distance par rapport à ce qu'elle faisait, comme si elle n'était pas fière de ce qu'elle faisait".
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0 # superuser 2005-09-08 00:37 Un constat d'abord : «Le taux de chômage de 10% est même en réalité de 20%, parce qu'il faut compter les emplois aidés, ceux qui sont dispensés de chercher un emploi, et la fonction publique dans laquelle, par définition, il n'y a pas de chômage».
Une conviction, ensuite : «En dix ans, nous pouvons ramener le taux de chômage à moins de 5% de la population, c'est-à-dire revenir au plein emploi».
Et, surtout, une formule magique : faire ce qui marche ailleurs. C'est dans les recettes des autres pays que Nicolas Sarkozy compte puiser pour mettre un terme au chômage, un maux contre lequel on a selon lui «tout essayé, sauf ce qui marche ailleurs».

C'est en tout cas ce que le patron de l'UMP a déclaré, mercredi en clôturant la convention économique de son parti. Dans cette intervention, il a détaillé les mesures qui pourraient constituer le programme économique du futur candidat à la présidentielle de 2007 : «stimuler l'activité des seniors», notamment en «supprimant la contribution Delalande» (qui contraint l'entreprise à verser une cotisation de trois mois de salaire brut pour les salariés les plus âgés en cas de licenciement), encourager l'activité «des jeunes, des femmes, des titulaires de minima sociaux». «Cela suppose de créer une différence beaucoup plus grande entre les revenus tirés de l'assistance et les revenus tirés du travail, en supprimant tous les effets de seuil, en augmentant la prime pour l'emploi, en personnalisant son attribution, a-t-il dit. Aucun titulaire de minimum social ne devrait rester sans exercer une activité susceptible de l'amener progressivement à reprendre un emploi marchand». Autant de pistes qui n'iraient pas sans inventer «un nouveau droit du travail plus simple, qui privilégie le contrat de travail à durée indéterminée (…), qui encourage l'embauche dans les entreprises qui se développent et ne complique pas la situation de celles qui sont en difficulté».

(Source : Libération
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0 # Monolecte 2005-09-08 07:57 Vi, vi, vi, pour faire baisser le chômage, il faut baisser l'imposition des riches. C'est vrai que celle-là, de galégeade, on ne l'avait jamais entendue. Parce que les gens aisés, quand ils ont plus d'argent, n'ont pas plus de propention à consommer mais à épargner ou acheter de la pierre, ce genre de chose. Parce qu'un riche plus riche n'a jamais qu'une seule bouche pour manger, ne peut conduire qu'une voiture à la fois et n'a qu'un seul T… d. C.., comme tout le monde. Aussi, il vaut mieux 100 pauvres qui ont de quoi remplir un caddy qu'un riche qui en remplira maxi 2.

Un fonctionnaire, c'est aussi un mec qui bosse, qui cotise, qui consomme, et qui consomme d'autant plus qu'il ne vit pas dans la crainte de se faire lourder le lendemain. C'est d'ailleurs le chouchou des banques et des bailleurs. Des fonctionnaires non remplacés, ce sont des tâches qui ne sont plus exécutées dans les services publics, qui deviennent alors naturellement moins efficaces et donc plus susceptibles d'être encore plus attaqués par les libertaprouts. Ce sont aussi et surtout des chômeurs, des tas, qui passent des concours pour des prunes, car des places en moins, c'est autant de chômeurs qui n'ont pas l'opportunité de trouver un travail, consommer, cotiser.

En parlant des truc qui marchent ailleurs, pour une fois, Sarko se garde bien de citer son ami Blair qui a du embaucher massivement des fonctionnaires, ce qui explique en partie les bonnes performances outre-manche!
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0 # Stats 2005-09-08 11:48 Il serait bon que lors des comparaisons entre pays les gens sachent exactement de quoi il retourne.
Prenons par exemple la Grande Bretagne, il existe une catégorie de chômeurs classée inaptes (ou handicapés, je ne sais plus) qui regroupe 2,5 millions de personnes qui ont été débarquées du travail pendant l'aire Tatcher et qui n'ont jamais retrouvé d'emploi. Ce sont des ouvriers en grande majorité qui travaillaient dans les grandes industries qui ont fermé.
2,5 millions ce n'est tout de même pas rien , cela raméne déjà le taux à 10 % de chômeurs en GB.
Cette catégorie existe également au Danemark mais il faudrait vérifier.
De plus en Grande Bretagne au bout de 6 semaines de chômage la personne est quasi obliger d'accepter n'importe quel travail qui se présente en dehors de sa qualification.
6 semaines, c'est le temps qu'il faut à certains recruteurs en France pour répondre à une candidature !!!!!!!!!!!

Voilà, il faudrait fouiller plus avant dans toutes ces statistiques bidons.
Je suis convaincue que les taux de chômage sont tous les mêmes dans les différents pays européens.
Par exemple en France c'est au moins 20 % (cela doit tourner autour de 5 millions de personnes).
En Allemagne, les statistiques ont également été trafiquées (j'ai rencontré des Allemands cet été et ils ne sont pas dupes).
Officiellement, il y a 20 millions de chômeurs en Europe en réalité c'est le double (40 millions).
Je suis étonnée qu'aucun parti ne fasse ce constat.
Mais il est certain que s'ils le reconnaissaient leur complicité apparaîtrait trop évidente comme lors du référendum.
Mais comment pourrait-il en être autrement, quand tant de grandes industries et services européens délocalisent sous la pression d'actionnaires étrangers ?

Des gisements d'emplois (précaires) dans les services mais quelle blague!!!!!!!!!



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0 # MaxLezard 2005-09-08 18:56 C'est marrant. Ces gens se sont souvent moqués de certain parti de gauche (dont je ne suis pas forcément un supporter) qui pronait jadis "les lendemains qui chantent"… Et que voit-on depuis 3 ans ?
Sarkozy décide (enfin) de s'attaquer au chômage, comme s'il n'avait jamais participé à un gouvernement ou soutenu ce dernier depuis 20 ans.
Depuis qu'il est revenu au gouvernement, tout se passe comme si c'était l'opposition qui était au poouvoir ces 3 dernières années. Et là dessus, Villepin est d'accord: son programme de Juin s'attaque à un nouveau challenge : le chômage, comme si son patron Chirac n'avait jamais mis le doigt sur la "fracture sociale" (cela remonte déjà à … 1995).
Quand aux objectifs, l'un s'est donné… 100 jours, l'autre plus de 10 ans (compte bien cela fait deux quinquennats…).

Bref, c'est effectivement du surf sur les thèmes démago du moment (en 2002 l'insécurité, aujourd'hui "chomeurs et fonctionnaires tous fainéants") et l'utilisation habile des prévisions démographiques…
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0 # superuser 2005-09-12 11:26 FAUX FRÈRES ENNEMIS…

2005-09-12 09:56:44
PARIS (AFP)
Interrogé par un auditeur sur les récentes déclarations du président de l'UMP Nicolas Sarkozy, le Premier ministre Dominique de Villepin a estimé lundi sur RMC que le retour au plein emploi dans dix ans, soit un taux de chômage sous 5%, "est un objectif réaliste" et qu'avec "un peu de chance et un peu de croissance, il n'y a pas de raison d'attendre dix ans", a-t-il ajouté, jugeant "qu'il faut se fixer des objectifs".

Le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, avait affirmé, mercredi lors de la convention économique de son parti, qu'"en dix ans, nous pouvons ramener le taux de chômage à moins de 5% de la population, c'est-à-dire revenir au plein emploi".
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