
Ces scrutins partiels (surtout les législatives), étalés sur les quatre dimanches de septembre, feront figure de mini-test électoral pour le gouvernement de Villepin au terme de ses "100 jours" (le 8) pour "retrouver la confiance" des Français après le cuisant échec du référendum européen. Bien que se déroulant pour la plupart dans des circonscriptions traditionnellement acquises à la droite, ils seront aussi l'opportunité de montrer la capacité du Parti Socialiste à retrouver une dynamique électorale malgré ses déchirements.
Le 4 septembre aura lieu la première législative partielle à Nancy (1ère circonscription de Meurthe-et-Moselle) où l'ancien secrétaire d'Etat à l'insertion professionnelle Laurent Hénard tentera de retrouver un siège qu'il avait ravi au PS en juin 2002 avec 54,31% des voix.
Le 11 septembre à Lille (4e circ. du Nord), ce sera au tour de Marc-Philippe Daubresse, ancien ministre délégué au Logement, et à Senlis (4e circ. de l'Oise) celui de Eric Woerth, ancien titulaire du portefeuille de la réforme de l'Etat.
Le 18 septembre, Jean-Pierre Raffarin devrait être réélu sans problème par les hauts-électeurs de la Vienne : retour assuré de l'ancien premier ministre au Sénat, une Assemblée où il avait été élu pour la première fois en 1995 et qu'il avait quitté en 2002 pour prendre les rênes du gouvernement. Deux autres sénatoriales partielles seront organisées le même jour dans la Sarthe et le Cher pour permettre à François Fillon et Serge Lepeltier de retrouver eux aussi le Palais du Luxembourg...
Puis, le 25 septembre, on votera dans deux circonscriptions de la région parisienne. Dans les Hauts-de-Seine (13e circ. - Antony-Sceaux) c'est Patrick Devedjian, conseiller politique du président de l'UMP Nicolas Sarkozy et ancien ministre délégué à l'Industrie, qui sera en lice pour retrouver un siège qu'il a conquis pour la première fois en 1986 : il y avait été réélu en 2002 avec 57,70% des suffrages. Et dans le Val-de-Marne (7e circ. - Nogent-sur-Marne), Marie-Anne Montchamp, ancienne secrétaire d'Etat aux Handicapés, partira elle aussi largement favorite dans une circonscription acquise de longue date à la droite : elle y avait été élue pour la première fois en 2002 avec près de 62% des voix.
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L'ex-numéro deux du PS, écarté de la direction pour avoir fait campagne pour le "non" au référendum du 29 mai, arrivera vendredi matin à La Rochelle et en repartira samedi midi, a précisé son bras droit Claude Bartolone. Le député de Seine-Saint-Denis a justifié la décision de Laurent Fabius par sa nouvelle situation au sein du PS. "On ne peut pas nous rejeter de la direction et nous dire de faire comme si de rien n'était", a-t-il dit.
Si Laurent Fabius boycottera une partie de l'université d'été, Lionel Jospin franchira lui pour la deuxième année consécutive le pont de l'île de Ré pour rendre visite à ses amis socialistes, a confirmé François Rebsamen, numéro deux du parti. L'ancien Premier ministre devrait participer vendredi soir à un pot de la fédération de Paris ainsi qu'au dîner réunissant traditionnellem ent les militants le samedi soir.
La venue de Lionel Jospin ramènera-t-elle la sérénité au PS ? Rien n'est moins sûr, tant les spéculations sur son possible retour d'ici 2007 agacent de nombreux socialistes. L'ancien Premier ministre pourra au moins réaffirmer son attachement à l'unité du parti, alors que certains brandissent la menace d'une scission.
Après Michel Rocard, Bernard Kouchner s'est dit prêt dans "Le Figaro" à "risquer une scission" en cas de victoire de Laurent Fabius au congrès convoqué du 18 au 20 novembre au Mans. L'ancien ministre de la Santé, qui a toujours été un électron libre dans la galaxie socialiste, entend "affronter les pseudo-marxistes et leurs utopies fripées" et envisage même de travailler avec le président de l'UDF François Bayrou pour proposer "des réformes vives".
Dans cette ambiance, les amis de François Hollande multiplient les appels au calme et au rassemblement dans la perspective du congrès. "Les deux voix qui se sont exprimées ne représentent pas la majorité du parti", a commenté le numéro deux du PS François Rebsamen. Pour le congrès, "on a fixé deux règles, la clarté de la ligne politique et le respect des personnes. On n'en démordra pas", a assuré le maire de Dijon.
Reste que tout le monde ne fait pas preuve de la même pondération. Dans un entretien au "Parisien/Aujourd'hui", Julien Dray, autre proche de François Hollande, estime que "la présidentielle rend fous les hommes, surtout les hommes politiques". Le porte-parole du PS réserve ses flèches les plus acérées à Arnaud Montebourg et Claude Bartolone, qui se sont prononcés ces derniers jours pour une "majorité alternative" à celle de François Hollande. Le premier "a une obsession : renverser la direction par tous les moyens possibles". Quant à Claude Bartolone, Julien Dray le considère comme "un homme formidable, mais dès qu'on touche à son Laurent Fabius, il perd la raison !". L'intéressé n'a guère apprécié le compliment.
Mercredi, "hollandais" et fabiusiens auront les yeux rivés sur Fouras (Charente-Maritime), où s'ouvrira l'université d'été du Nouveau parti socialiste (NPS) d'Arnaud Montebourg et Vincent Peillon. Les deux camps se disputent les faveurs de ce courant minoritaire, qui avait réuni 16% des voix des militants au congrès de Dijon en mai 2003. Après les tensions qui les ont opposés ces derniers jours sur la préparation du congrès, MM. Montebourg et Peillon ont mis de l'eau dans leur vin. Vincent Peillon a assuré mardi sur RTL qu'il était prêt "à titre personnel et à titre collectif" à faire alliance avec Laurent Fabius pour "changer de majorité au Parti socialiste". Répondre | Répondre avec citation |
Cette étude traduit, selon l'IFOP, une "forte dégradation du degré d'optimisme des Français", avec un recul de 28% par rapport à la précédente étude identique, réalisée en décembre 2004 (58% d'optimistes).
Jamais depuis que ce "baromètre de l'état d'esprit des Français" est réalisé par l'IFOP (février 1995) - celui publié dimanche est le 13e - le moral des Français n'avait été aussi bas, explique l'institut de sondages.
La seule exception à ce fort pessimisme est enregistrée chez les 15-24 ans parmi lesquels 54% sont optimistes (ils étaient 80% en décembre 2004).
Cette enquête de l'IFOP, menée à l'approche de l'échéance des 100 jours de Dominique de Villepin à Matignon (8 septembre), révèle que seulement 25% des personnes interrogées "font confiance" au gouvernement pour lutter contre le chômage et 25% également lui accordent leur confiance pour lutter contre les délocalisations . 26% des Français ont confiance dans sa lutte contre la pauvreté et l'exclusion et 14% s'agissant de l'augmentation du pouvoir d'achat.
En revanche le gouvernement Villepin bénéficie de la confiance de 62% des Français pour lutter contre l'insécurité, 59% pour combattre le racisme et l'antisémitisme.
(Source : France 2) Répondre | Répondre avec citation |
Dans la 4ème circonscription du Nord, l'ancien ministre UMP Marc-Philippe Daubresse est de son côté arrivé largement en tête avec 37,37% des voix, dimanche au premier tour de l'élection législative partielle, et sera opposé au second tour dimanche prochain au candidat UDF Olivier Henno (20,80%), qui a devancé d'une cinquantaine de voix la candidate socialite Martine Filleul (PS), 20,54%, éliminée à l'issue du premier tour. Aucun des candidats n'a franchi la barre des 12% des électeurs inscrits, dans un scrutin marqué par une très forte abstention (68,99%).
Enfin, l'ancien secrétaire d'Etat UMP Eric Woerth est arrivé largement en tête dimanche au premier tour de l'élection législative partielle de la 4e circonscription de l'Oise, avec 48,31% des voix, et affrontera au second tour le candidat du PS, Jean-Paul Douet (25,04%).
(Source : AFP) Répondre | Répondre avec citation |