Le Conseil des ministres a approuvé mardi 2 août les six ordonnances du "plan d'urgence pour l'emploi", a-t-on appris à l'issue du Conseil. Les ordonnances, que le gouvernement souhaite voir entrer en application le 1er septembre, portent notamment sur la mise en place d'un "contrat nouvelles embauches", d'un "service chèque-emploi", d'un "service militaire adapté", et d'un crédit d'impôt destiné aux jeunes de moins de 26 ans. Peu avant le Conseil des ministres, le Premier ministre Dominique de Villepin avait annoncé sur Europe 1 que le "contrat nouvelles embauches" (CNE) s'appliquera "à partir du 4 août". "C'est un contrat opérationnel, destiné aux très petites entreprises (...), celles de moins de 20 salariés qui pourront ainsi saisir les occasions", a-t-il ajouté. "Il s'agit d'un contrat à durée indéterminée avec une période de consolidation de l'emploi de deux ans, mais ce n'est pas une période d'essai au sens classique car il y a un préavis qui peut aller jusqu'à quatre semaines, une indemnité prévue et un reclassement en cas de difficulté", a estimé le Premier ministre.
Levée de boucliers
"L'intérêt de cette période de deux ans (pour les chefs d'entreprise) est que, quand ils recrutent, c'est bien sûr avec l'idée de conserver le salarié, mais ils hésitent en raison des aléas économiques. On veut les encourager, et à mesure qu'ils vont pouvoir élargir leur clientèle, accroître la taille de leur marché, ils pourront consolider les droits de ces salariés", a ajouté le Premier ministre.
Le projet de "contrat nouvelles embauches" a déclenché une levée de boucliers des syndicats : destiné aux entreprises de moins de 20 salariés, ce nouveau type de contrat pourra être rompu par l'employeur pendant deux ans, sans qu'il ait à justifier de sa décision. La suppression des salariés de moins de 26 ans dans le calcul des seuils sociaux (de 10, 20, 50 salariés qui renforcent les obligations des entreprises), est elle aussi très controversée, les quatre autres projets d'ordonnance ayant soulevé peu d'objections.
Pas de chiffres
Dominique de Villepin a également réaffirmé mardi son souhait de voir les chômeurs avoir des "entretiens beaucoup plus réguliers" avec l'ANPE. "Nous allons progressivement arriver à un entretien tous les mois et mon objectif (est d'un entretien) tous les 15 jours", a-t-il confirmé. En revanche, Dominique de Villepin s'est refusé à prendre des "engagements chiffrés" sur la baisse du chômage même si le gouvernement se donne "toutes les chances" pour passer sous la barre des 10% de demandeurs d'emploi en fin d'année évoquée par l'Insee. https://sexluzern.ch
"Nous nous donnons toutes les chances, nous prenons tous les moyens pour y arriver. Je ne prends pas d'engagement chiffré parce qu'on ne fait pas de la politique (en faisant de telles promesses)", a déclaré le Premier ministre. Son prédécesseur Jean-Pierre Raffarin s'était engagé à l'automne 2004 sur une baisse de 10% du chômage en 2005, ce qui impliquait un passage sous la barre des 9% du nombre de demandeurs d'emploi. Il avait dû renoncer à cet objectif au printemps en évoquant dès lors "une baisse significative" du chômage.
(Source : www.nouvelobs.com)
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