
"En travaillant en permanence avec leurs actionnaires, les dirigeants peuvent constituer des blocs français, européens ou étrangers prêts à les accompagner sur le long terme et respectueux des valeurs et de la nationalité de l'entreprise", fait valoir le ministre.
"J'ai été PDG de deux entreprises du CAC 40 et c'est ce que j'ai fait à chaque fois : parcourir la planète pour associer les investisseurs financiers et industriels sur le projet de l'entreprise", dit-il. Ainsi, selon lui, "le cas Danone doit servir de pédagogie aux chefs d'entreprises. Ils ont des responsabilités à l'égard de leurs salariés et de leurs actionnaires. Une entreprise au capital éclaté doit savoir qu'elle a plus de risque de susciter une OPA hostile. C'est aussi la responsabilité de son conseil d'administration que de veiller en permanence à ce que l'entreprise propose à ses actionnaires le meilleur projet".
Après une semaine de rumeurs sur un possible raid de PepsiCo sur Danone, donnant lieu à une montée au créneau de la classe politique, les autorités financières françaises ont annoncé lundi que le géant américain ne préparait pas d'OPA hostile sur le groupe de Franck Riboud, ce qui a fait chuter l'action Danone...
Articles les plus récents :
- 19/10/2005 00:19 - Petits arrangements avec l'ISF
- 18/10/2005 22:39 - Inflation en zone euro : + 2,6% sur un an
- 17/10/2005 16:21 - Insécurité sociale : 7 millions de pauvres
- 16/10/2005 21:25 - Les deux tiers des CES et CEC s'insèrent dans l'emploi
- 14/10/2005 05:06 - Système U va créer 300 emplois en Indre-et-Loire
Articles les plus anciens :
- 29/06/2005 16:21 - 15,6% des salariés sont des Smicards
- 05/01/2005 19:53 - Exclusif : Des enfants de chômeurs privés de cantine
Commentaires
Maryse Dumas, secrétaire de la CGT, a estimé jeudi sur RTL que "le patriotisme économique" était une "formule intéressante" mais déploré que dans l'esprit du Premier ministre Dominique de Villepin, il s'agisse "surtout" de "défendre les grands actionnaires".
Après que M. de Villepin a prôné mercredi le rassemblement des "énergies autour d'un véritable patriotisme économique", Mme Dumas a eu ce commentaire : "On a envie d'y adhérer, le problème c'est qu'on est très vite déçu, parce que derrière cette formule du patriotisme économique qui est très intéressante" on note l'absence, selon la responsable CGT, de "propositions en matière indutrielle, de développement de l'emploi en France, de reconnaissance des qualifications, d'investissement".
Selon Mme Dumas, il s'agit "surtout" de "défendre les intérêts des grands actionnaires, des grands groupes", au travers d'un discours qui "accompagne un libéralisme effréné qui sacrifie l'emploi et le précarise".
La secrétaire de la CGT a notamment évoqué la volonté du Premier ministre d'imposer "à l'arraché" par voie d'ordonnances et contre l'avis de "la totalité des syndicats" le contrat nouvelles embauches qui permettra aux employeurs de licencier pendant deux ans sans avoir à motiver leur décision.
Interrogée sur la volonté de M. de Villepin de protéger les entreprises contre les OPA hostiles, elle a répondu : "s'il s'agit de protéger l'emploi, nous serons partie prenante". Mais pour la CGT, cela n'est "pas forcément" compatible avec une simple défense de l'actionnariat. Qui plus est, selon Mme Dumas, "le discours du Premier ministre est tout à fait contradictoire avec la politique de privatisation généralisée qu'il mène" et qui le fait "scier la branche sur laquelle il est assis", en se privant d'une "possibilité d'intervention économique". Répondre | Répondre avec citation |
PARIS (AFP)
Noël Mamère (Verts) a ironisé jeudi sur "les appels à l'union nationale" et "les cris d'orfraie" lancés la semaine dernière à droite et à gauche pour défendre Danone contre une éventuelle OPA hostile du groupe américain Pepsico.
Il a ajouté sur Europe 1 que si le PDG du groupe agroalimentaire français Franck Riboud "n'a pas géré son entreprise pour se protéger contre les OPA, il ne faut pas s'étonner" qu'il y ait des tentatives.
Le député-maire de Bègles (Gironde) s'est étonné d'"avoir entendu tous ces politiques, qu'ils soient de droite comme de gauche, nous parler de Danone comme le symbole de l'identité française comme si le meilleur symbole de l'identité française, ce n'était pas son niveau d'éducation ou la qualité de sa recherche ou son niveau sanitaire".
"J'ai entendu les mêmes lancer des cris d'orfraie et appeler à l'union nationale autour de Danone, alors qu'il y a trois ans, lorsque Danone s'est séparé de LU à Calais et à Evry, on les a entendu dire qu'on ne pouvait rien faire", a-t-il ajouté.
M. Mamère a rappelé que "M. Riboud a ouvert son capital à des capitaux américains" et qu'"aujourd'hui le capital de Danone est composé principalement de capitaux étrangers". "Les experts classent Danone parmi les entreprises les plus opéables", a-t-il noté.
Selon l'élu Vert, "les principales victimes sont les salariés qui sont des variables d'ajustement de ces erreurs de direction". Répondre | Répondre avec citation |