
La Convention de reclassement personnalisé prévoit, sur une durée de huit mois, un renforcement des actions de formation, un bilan de compétences et une aide à la recherche d'un emploi, le tout avec un suivi individualisé et une meilleure indemnisation. Ce dispositif est prévu pour les licenciés économiques des entreprises de moins de 1.000 salariés. Mais selon plusieurs syndicats, un autre projet - gouvernemental celui-là - qui pourrait être présenté à l'ANPE et à l'Unedic en juin, prévoit un "profilage" des chômeurs, et des sanctions plus rapides et accrues en cas de refus d'une proposition d'emploi ou de formation. Lundi, le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly a dénoncé sur Europe 1 "un mouvement de culpabilisation qui est dangereux". "On a un peu le sentiment que, comme les pouvoirs publics n'arrivent pas à faire baisser le chômage, ils vont faire baisser le thermomètre en radiant les chômeurs", a-t-il déploré. "C'est dangereux, quand il y a 2,5 millions chômeurs et beaucoup plus si on intègre les gens aux minima sociaux, c'est 6 à 7 millions de personnes qui sont en difficulté : on ne peut pas dire que c'est leur faute", a-t-il ajouté.
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Le convention de reclassement personnalisée (CRP) destinée à accompagner le retour vers l'emploi des salariés victimes de licenciements économiques sera effective le "1er juin", a déclaré mardi Jean-Louis Borloo à l'issue d'une réunion avec les partenaires sociaux.
Les signataires de l'accord du 5 avril créant la CRP (patronat, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC) ont soumis mardi le texte de l'accord à l'agrément du ministre de la Cohésion sociale.
"C'est vraiment un changement de philosophie, c'est la gestion des ressources humaines de notre pays, qui est le grand enjeu d'aujourd'hui et des années à venir", a déclaré le ministre, remerciant les partenaires sociaux d'avoir négocié "si vite" sur ce dispositif prévu par la loi de Cohésion sociale. Mais, "il faut aller plus loin (car) un certain nombre de gens ne bénéficieront pas de cette CRP", a-t-il ajouté, soulignant que la convention devait être "la matrice de toute évolution vers de nouveaux publics".
"Nous assortissons la demande d'agrément d'un souhait de mobilisation des services de l'emploi, à commencer par l'ANPE" et de "renforcement des moyens financiers prévus par la loi de Cohésion sociale", a indiqué de son côté Denis Gautier-Sauvagnac (Medef).
Le ministre a indiqué que la CRP sera agréée par ses services après la réunion du Conseil supérieur de l'emploi du 10 mai, le décret d'application devant être publié avant le 21 mai, "pour que les salariés puissent bénéficier de cette convention à compter du 1er juin".
La CRP, destinée à aider le reclassement des salariés victimes de licenciements économiques dans les entreprises de moins de 1.000 salariés, durera 8 mois avec une rémunération supérieure à l'allocation chômage et des actions d'accompagnement et/ou de formation.
D'après les estimations de l'Unedic, 165.300 salariés devraient être éligibles chaque année à ce nouveau dispositif. Répondre | Répondre avec citation |