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Accueil La revue de presse Le "stagiaire", ce nouvel esclave moderne...

Le "stagiaire", ce nouvel esclave moderne...

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... Ou comment supprimer légalement des emplois qualifiés !!!
On connaissait les intérimaires en mission sur deux ou trois ans. Maintenant on recrute aussi des stagiaires pour faire des équipes "jeunes et dynamiques" ! Voici un exemple relevé dans l'industrie du disque, mais le phénomène se répand dans bien d'autres professions : il devient de plus en plus courant de "prendre des stagiaires" qui finissent par remplacer des postes d'assistanat autrefois permanents (marketing, chef de produit, promotion, communication…). Sous couvert de formation professionnelle, ces jeunes gens issus de grandes écoles se font exploiter sans vergogne : heures sup' à gogo, frais non remboursés, pas de tickets-restaurant… La soumission est totale, le turn-over devient la règle, et les CDI disparaissent.

(...) Il y a encore moins de dix ans, entrer dans une maison de disques, c'était décrocher un aller simple pour le pays de cocagne. «Les salaires n'ont jamais été mirobolants, tempère Vincent, chef de produit chez Universal, mais nous avions tous les ans des augmentations et des primes. C'était surtout un climat de fête permanent. Chaque sortie de disque était prétexte à s'amuser.» Même euphorie chez Sony : «Tout le monde était heureux de travailler dans une major, souligne Thierry Brun, délégué syndical CFDT. Lors des plus gros succès de Céline Dion, notre participation explosait pour atteindre l'équivalent de trois mois de salaire. C'était trop beau pour durer.»
L'âge d'or est effectivement révolu. Même si diplômés de l'université ou d'écoles de commerce sont toujours nombreux à vouloir embrasser une carrière dans ce métier. Des stagiaires qui représentent jusqu'à 10 % de l'effectif des labels. Du coup, la concurrence est rude et les jeunes prêts à tout. «Ces stages peuvent durer deux ans, payés entre 25 et 30% du smic, soit environ 305 euros mensuels, et personne ne laisserait sa place à quelqu'un d'autre», explique un responsable marketing. «Beaucoup de ces jeunes perdent prise avec la réalité, estime Élisa, salariée d'Universal, ils sont complètement envoûtés par les paillettes du show-biz et ne conçoivent pas de travailler ailleurs.» Leur engouement pour le métier du disque est une vraie aubaine pour les directions, qui ne peuvent plus se passer de ces stagiaires. «C'est une main-d'œuvre qui ne coûte pas cher mais ce sont des stages réellement formateurs», reconnaît Marielle Mignien, DRH de Sony.
Le CDI est rarement au bout du stage.(...)

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Mis à jour ( Mercredi, 26 Janvier 2005 18:58 )  

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