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Accueil Social, économie et politique La France est ruinée : on va payer !

La France est ruinée : on va payer !

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Tous les indicateurs économiques et sociaux clignotent dans le rouge : emploi (-7.000 à 8.000 emplois salariés au deuxième trimestre selon l’INSEE), précarité, croissance (plus proche de 1% que de 2% en 2005), consommation des ménages en berne, hausse des loyers (entre 4 et 6%), baisse du pouvoir d’achat, balance commerciale (le déficit devrait atteindre le niveau historique de 25 à 30 milliards d’euros en 2005), comptes sociaux (Sécu, Unedic…), endettement record, déficit budgétaire (3,6% du PIB fin juin, largement supérieur aux critères de Maastricht)… Tous les indicateurs convergent, exceptés deux qui s’affichent outrageusement dans le vert : la bourse et ses 17% de gain depuis le début de l’année (qui s’ajoutent aux records historiques des bénéfices pour les entreprises du CAC 40 en 2004) et la bulle immobilière qui n’arrête pas d'enfler (le coût du mètre carré a plus que doublé depuis 1998).

Une faillite économique et budgétaire accablante !!!

La France est en cessation de paiement : les caisses sont vides et notre dette publique se monte à 1.000 milliards d’euros. Le gouvernement aux abois ne pourra respecter le pacte européen de stabilité budgétaire. Il privatise à tour de bras (comme l’avait fait avant lui le gouvernement Jospin) pour tenter de récupérer le cash qui lui fait cruellement défaut. Il brade les «bijoux de famille» (notamment les sociétés d’autoroutes) que nous avons financés, que nous avons équilibrés et qui commenceront vraiment à dégager des bénéfices quand ils seront passés entre les mains du privé. Pourtant, dans ce contexte exécrable se profile une situation surréaliste !

Ceux qui ont conduit la politique économique et plus encore budgétaire à la faillite font figures de «présidentiables», voire même de «favoris». À l’UMP, Nicolas Sarkozy (ministre du Budget sous Balladur et ministre de l’Économie sous Raffarin). Au PS, Laurent Fabius (Premier ministre et ministre de l’Économie sous Mitterrand), Dominique Strauss-Kahn (ministre de l’Économie sous Jospin). On hallucine !

Les coupables seront-ils candidats en 2007 ?

Et, ce sont les mêmes qui souhaitent nous faire payer – et vont nous faire payer – leurs errances et leurs incompétences. «Responsables mais pas coupables», la formule tristement célèbre appliquée à madame Dufoix et monsieur Fabius dans la tragique affaire du sang contaminé, dédouane aujourd’hui de leurs responsabilités tous ceux qui se succèdent aux commandes et laissent la situation se dégrader inexorablement.

Donc, certains prétendants à la présidentielle de 2007 – et pas des moindres – sont ceux qui, depuis 20 ans, laissent glisser dans le rouge les comptes de la Nation et veulent nous imposer un remède de cheval pour soigner leurs méfaits. Et comme par hasard, on commence par «s’attaquer» aux plus faibles, les chômeurs, précaires et intermittents du travail : on les culpabilise, on les contrôle, on les radie. Puis, on modifie les conditions d’embauche des plus «petits» : on impose le CNE (le contrat de nouvelles embauches et sa période d’essai de 2 ans), après avoir baissé les impôts des plus «gros» et accordé bien des largesses à ceux qui n’étaient pourtant pas les plus à plaindre (le pouvoir d’achat des médecins libéraux a augmenté 3 fois plus que celui des salariés depuis 1998… un exemple parmi tant d’autres !).

Voilà où conduit cette gestion désastreuse de la sixième puissance économique du monde : 1.000 milliards d’euros de dette publique !

Le ras-le-bol grandissant des Français

Dans ce contexte de démission politique face aux responsabilités que confèrent les plus hautes charges gouvernementales, et alors que se trame déjà la course aux investitures pour 2007, 78% des Français estiment que l’Assemblée nationale ne les représente pas (sondage BVA pour Le Figaro - juillet 2005) et 55% ont voté la défiance à l’establishment politique qui, très majoritairement, appelait à voter «OUI» au référendum européen.
Et pendant ce temps, on étouffe toute expression populaire dissidente. On s’appuie pour cela sur des médias qui, les uns après les autres (comme «Libération» tombé sous la coupe du milliardaire Rothschild), servent la soupe à ceux qui ont conduit le pays à la faillite financière. Quelques semaines avant la «leçon» du 29 mai 2005, le duo auto satisfait Sarkozy/Hollande ne faisait-il pas la Une de «Paris-Match» ?

Alors oui, nous posons une nouvelle fois la question : la France est-elle encore une démocratie ?
Au sens (tripatouillage) électoral du terme : peut-être ! Au sens de l’éthique qui devrait animer l’action politique en faveur des intérêts d’une majorité de citoyens et du respect des engagements pris devant la Nation : certainement pas !

APNÉE / www.actuchomage.org / www.inter-emploi.org

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Mis à jour ( Vendredi, 26 Août 2005 19:06 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2005-08-27 15:54 Vides quand il s’agit d’augmenter les salaires ou d’embaucher, les coffres-forts retrouvent miraculeusement de l’embonpoint quand il faut alimenter la chaudière boursière.

En déclarant hier à la sortie du Conseil des ministres que le gouvernement abordait cette rentrée de manière extrêmement volontariste, «avec l’idée que ce qui doit primer c’est le courage et la détermination», dixit Jean-François Copé, le porte-parole de Matignon a juste oublié de préciser au service de qui était mise cette détermination. Il est vrai que les faits parlent d’eux-mêmes : de la mise en place par ordonnances du contrat nouvelles embauches à la privatisation de GDF et des autoroutes, en passant par le racket fiscal sur l’essence et le fuel, l’été n’a pas été perdu pour tout le monde. Les patrons qui avaient vécu un cauchemar avec la victoire du «non» au référendum n’en attendaient pas tant. La colère gronde dans le pays devant tant de mépris pour les attentes populaires, car pour le moment ce sont toujours les mêmes qui se remplissent les poches.

Le scandale de la privatisation des autoroutes est en soi tout un programme. Alors même que la maîtrise publique du trafic routier est devenue un enjeu industriel, financier et environnemental majeur pour l’avenir, le gouvernement brade la colonne vertébrale de ce trafic, et offre sur un plateau d’argent aux appétits privés une manne considérable, prélevée dans la poche des automobilistes et désormais soustraite au contrôle et à l’usage de la collectivité nationale. L’affaire s’annonce tellement juteuse que les prédateurs n’ont pas attendu cent sept ans pour sortir du bois. En quelques semaines à peine, dix-huit candidats, français et européens, se sont déclarés prêts à fondre sur les trois sociétés d’autoroute mises en vente. Alors que l’argent manque, paraît-il, pour tout - pour investir, pour créer des emplois, pour désendetter l’État, pour baisser les taxes sur l’essence… -, et alors que les grands groupes industriels et financiers ne manquent pas une occasion de pleurer misère devant le poids de leurs charges, pas un des groupes candidats ne semble avoir été effrayé par le montant (treize milliards d’euros au total !) exigé pour mettre la main sur le magot. Vides quand il s’agit d’augmenter les salaires ou d’embaucher, les coffres-forts retrouvent miraculeusement de l’embonpoint quand il faut alimenter la chaudière boursière.

Comment oser continuer de parler de priorité à l’emploi, comme le fait le gouvernement, tant que la pompe à finances ne sera pas radicalement inversée ? Car n’en doutons pas, non seulement les milliards d’euros dilapidés dans la privatisation des autoroutes ne créeront pas un emploi, mais comme d’habitude ils en détruiront quand il faudra rentabiliser l’opération dans les groupes rachetés comme dans les groupes acheteurs.

En vérité, la seule philosophie de l’emploi que le gouvernement semble décidé à cultiver est celle de la précarité à outrance. Le contrat nouvelles embauches vise à la généraliser et la légaliser dans les PME. Mais le secteur public est lui aussi visé. On a appris hier par la voix du ministre Gilles de Robien que l’école servirait de terrain d’expérimentati on à grande échelle. Après avoir liquidé les emplois-jeunes quand il était encore temps de les pérenniser et de les qualifier, le gouvernement, obligé de faire machine arrière devant la catastrophe prévisible, annonce qu’il réinjecte des milliers d’emplois dans les établissements scolaires. Mais il le fait de la pire des manières : en déqualifiant une nouvelle fois le statut des fonctions concernées et celui des jeunes chargés de les occuper. La qualité de l’emploi encore tirée vers le bas dans les écoles qui n’ont pourtant qu’une mission, tirer la société vers le haut, voilà le résumé de ce qui marche à l’envers quand on ne veut plus investir dans l’humain.

Le capitalisme mondialisé aime bien l’école publique quand elle ne coûte pas cher, et les profits autoroutiers qui carburent au trafic automobile. C’est exactement la société dont ne voulons plus.

Pierre Laurent - L'Humanité
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0 # superuser 2005-08-27 18:10 2005-08-27 12:30:57
PARIS (AFP)
Seuls 30% des Français se déclarent "optimistes" en "pensant à l'avenir" contre 70% qui expriment leur pessimisme, selon une enquête de l'IFOP à paraître dimanche dans Ouest-France Dimanche.

Cette étude traduit, selon l'IFOP, une "forte dégradation du degré d'optimisme des Français", avec un recul de 28% par rapport à la précédente étude identique, réalisée en décembre 2004 (58% d'optimistes). Jamais depuis que ce "baromètre de l'état d'esprit des Français" est réalisé par l'IFOP (février 1995) - celui publié dimanche est le 13e - le moral des Français n'avait été aussi bas, explique l'institut de sondages.
La seule exception à ce fort pessimisme est enregistrée chez les 15-24 ans parmi lesquels 54% sont optimistes (ils étaient 80% en décembre 2004).

Cette enquête de l'IFOP, menée à l'approche de l'échéance des 100 jours de Dominique de Villepin à Matignon (8 septembre), révèle que 25% des personnes interrogées "font confiance" au gouvernement pour lutter contre le chômage et 25% également lui accordent leur confiance pour lutter contre les délocalisations . 26% des Français ont confiance dans sa lutte contre la pauvreté et l'exclusion et seulement 14% s'agissant de l'augmentation du pouvoir d'achat.

En revanche le gouvernement Villepin bénéficie de la confiance de 62% des Français pour lutter contre l'insécurité, 59% pour combattre le racisme et l'antisémitisme.

Réalisée les 25 et 26 août, l'enquête de l'IFOP concerne un échantillon de 1.005 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus.
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0 # Yves 2005-09-01 18:15 «La fracture sociale s’est élargie. De plus en plus de gens entrent dans le champ de la précarité (…). Notre démocratie est en danger car le contrat de confiance entre électeurs et élus a été rompu : NOUS N'AVONS PLUS AUCUNE LÉGITIMITÉ».

De qui sont ces commentaires «subversifs» relayés par le Nouvel Observateur du 11/08 ?
De qui ?

De Franck BOROTRA, 60 ans, ex-numéro 2 du RPR, ministre sous Alain Juppé, encore pour quelques jours Président du Conseil général des Yvelines.
Ce proche de Jacques Chirac a décidé de tirer sa révérence et de sortir de la scène politique. Ce qui fait dire au "Canard Enchaîné", dans son édition du 31 août : «Un homme politique qui renonce à ses mandats sans y être obligé par des casseroles ou des raisons de santé, l’événement est suffisamment rare pour être salué.»
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0 # Yves 2005-12-26 16:20 PAR MARC DURIN-VALOIS

[Source : Le Figaro du 23 décembre 2005]

L'endettement colossal de la France se mesure en milliers de milliards d'euros. Mais à qui a profité la manne ? Réponse : à toute une génération. La fête étant finie, ce sont ses enfants qui doivent se préparer à l'austérité.

Jean de La Fontaine n'avait pas imaginé un scénario aussi vertigineux pour sa cigale. Un endettement abyssal de 1.100 milliards d'euros, chiffre qui résume la gravité de l'état financier de la maison France. Quant aux engagements latents envers les fonctionnaires, ils font monter la note à 2.000 milliards. A ce stade, pour ne pas perdre son sens commun financier, mieux vaut se poser les questions de base d'un foyer surendetté.

Où est passé l'argent et qui en a profité ? On sait que la situation est différente selon que le chef de famille a mal géré les dépenses quotidiennes, ou au contraire a surinvesti en actions ou en immobilier par exemple. Il y a ainsi de bonnes et de mauvaises dettes. Dans le cas de la France malheureusement , le diagnostic est vite fait : non seulement la gestion en «père de famille» de nos finances publiques a creusé un déficit cumulé gigantesque, mais de surcroît, cette manne a disparu, pour sa très grande partie, en… fumée !

Plutôt que d'investir dans les pôles de croissance futurs, la recherche et le développement par exemple, les différents gouvernements ont bien souvent utilisé le crédit pour les dépenses courantes, qui n'ont jamais cessé de croître (+ 2,8% par an). Et au final, ce sont les bijoux de famille qui se retrouvent gagés : selon le récent rapport Pébereau remis au ministre de l'Economie, le patrimoine net des administrations publiques n'a cessé de s'évaporer, passant de 807 à 289 milliards d'euros entre 1980 et 2002 (soit une baisse de 64%). Pendant ce temps, la dette augmentait de manière exponentielle, passant, en vingt-cinq ans, de 20% à 66% de notre produit intérieur brut (c'est-à-dire les deux tiers de notre revenu annuel). Soit 6 points au-dessus des critères de Maastricht, plaçant la France parmi les cancres de la classe européenne !

Un encombrant héritage

Dès lors, qui a profité du système ? La réponse, c'est tout le monde ! Ou plus exactement toute une génération. «Les baby-boomers, en refusant de faire des sacrifices, ont hypothéqué sans état d'âme le devenir des générations futures. C'est exactement comme dans une famille où des parents prodigues auraient dépensé sans compter pour leur confort, leurs loisirs et leur chaîne hi-fi en refilant les dettes… aux héritiers !», remarque ce haut fonctionnaire du budget. La qualité de vie, l'abaissement du temps de travail à 35 heures, le traitement optimisé du chômage ont été ainsi financés par des emprunts, qui devront être payés rubis sur l'ongle dans l'avenir. De quoi alimenter les inquiétudes de nos trentenaires, qui craignent déjà de passer deux fois à la caisse : pour eux, et pour ces parents prodigues ayant fait bombance. «Mais la dette nous a permis aussi d'échapper à la récession et à la paupérisation des services publics», rappelle de son côté l'économiste Jean-Paul Fitoussi. Histoire de ne pas tout voir en noir.

Gagnants inattendus : les marchés financiers

On oublie trop souvent que face à un emprunteur débridé existe toujours un créditeur. Les marchés financiers ont bénéficié de la manne. «C'est comme un banquier qui, misant sur les agios, aurait toujours plus prêté, chaque année, sans demander de remboursement de capital», dit le sénateur Alain Lambert, ancien ministre du Budget et membre de la commission Pébereau. Et la situation fait froid dans le dos : le remboursement de cette dette constitue aujourd'hui le deuxième poste de dépense de notre budget (entre 40 et 45 milliards d'euros), juste après l'Education nationale ! Encore ne s'agit-il que du remboursement des intérêts. Pour le remboursement du capital, il faut à nouveau emprunter !


Cette dette colossale intéresse les étrangers en quête de créances à risque limité. En octobre dernier, les bons du Trésor et autres obligations de l'Etat étaient détenus par plus de 55,2% de résidents hors de France. La répartition par zones géographiques n'est pas publique, mais on sait que les fonds de pension (européens et américains) financent lourdement nos déficits. Selon quelques indiscrétions, un nouvel intervenant se profilerait depuis peu en force. «La Banque centrale de Chine, souligne ce spécialiste, place ses excédents commerciaux dans les déficits des pays riches, notamment celui de l'Etat français.» Ce qui au passage en dit long sur les nouveaux rapports de force qui s'établissent avec ce pays, devenu l'un des créditeurs de l'Occident.

Difficile pour autant de se plaindre de l'engouement des résidents étrangers. «Dans le cas où il y aurait une baisse de confiance, la hausse d'un seul point des intérêts nous coûterait 10 milliards d'euros», rappelle Alain Lambert. A ce prix-là, on irait vendre la dette française au bout du monde, comme un vulgaire Airbus ! En attendant, Standard & Poors a rétrogradé la France dans sa liste des bons emprunteurs, faute de savoir gérer ses déficits. Frissons garantis dans l'avenir.

Fonctionnaires responsables mais pas coupables

La population ayant, à l'évidence, bénéficié du système, reste la responsabilité des agents de l'Etat et assimilés. Non seulement en termes de rémunérations, d'avantages, de retraites, mais aussi de recrutements. Si le chiffre de 300.000 embauches supplémentaires sur vingt-cinq ans est cité pour l'Etat, il ne tient pas compte des recrutements dans l'administration territoriale (455.000), et celle des hôpitaux (200.000), qui portent le total à 955.000.

Pour autant, les économistes s'accordent à reconnaître que la croissance de cette population - source des coûts budgétaires mais en aucun cas coupable - est d'abord la résultante d'un consensus social. «Il suffit d'observer, dans les hôpitaux, les services de sécurité, l'économie, le dévouement des fonctionnaires pour constater que le problème ne relève pas de l'état d'esprit de cette collectivité», rappelle l'économiste Jean-Paul Fitoussi. Raisonnement similaire du chef économiste du Crédit agricole, qui en tire une autre conséquence : «Réduire cette population de manière comptable aboutirait à une absurdité, dit Jean-Paul Betbeze. Il faut revoir toute l'organisation avec les administrés dans une logique de guichets uniques qui induira automatiquement des économies de personnel et des réaffectations productives.»

Idéologie de la dépense

«Ce qui est frappant, note ce haut fonctionnaire du budget, c'est que l'idéologie de la dépense publique est devenue l'opium du peuple !» Le simple bon sens qui voudrait qu'au départ de chaque ministre on fasse connaître le bilan financier de son ministère comparé à celui du moment de son arrivée n'existe pas. Témoin de cette irresponsabilit é, le système des «cagnottes» (ces trop-pleins de recettes fiscales) aussitôt restituées plutôt que d'être consacrées à la diminution de la dette. Sans oublier le saupoudrage à motivation électorale, autre mal français. La prime pour l'emploi distribuée à 9 millions de foyers pour quelque 23 euros par tête de pipe est emblématique : résultat médiocre garanti pour un coût exorbitant !

Les administrations se sont, de leur côté, habituées à vivre à crédit. «Le niveau des dépenses publiques en France est désormais le plus élevé de la zone euro», note le rapport de Michel Pébereau. Le pire est le côté récurrent de la dépense. «Chaque dette finance des dépenses qui deviennent structurelles», note Alain Lambert.


Qui est responsable ? Les socialistes soutiennent que les déficits ont dérivé sous les gouvernements de droite. Celle-ci rétorque que les dépenses publiques sous les gouvernements de gauche ont dérivé de 8% contre une moyenne de 7,2% sur vingt-cinq ans. «Et les dépenses de la gauche se poursuivent des années durant, note Alain Lambert. Par ailleurs, les socialistes au pouvoir ont bénéficié d'embellies conjoncturelles masquant la progression des dépenses.»

«la dette sert à gagner du temps»

Tout d'ailleurs n'est pas noir dans ces engagements depuis vingt-cinq ans. «Des infrastructures de transports remarquables ont été créées, rappelle Jean-Paul Betbeze, notre système de formation n'a pas à rougir de ses résultats, le système de santé a été préservé. Mais la dette sert à éviter les réformes trop sévères, à gagner du temps. Or, nous n'avons plus le temps !» Diagnostic moins sévère de Jean-Paul Fitoussi : «Le niveau d'endettement n'est pas insoutenable. Et nous sauvegardons grâce à lui, et malgré un chômage de masse, la paix sociale», souligne-t-il.

Argument que balaye Alain Lambert avec un sourire : «Cela ne viendrait à l'idée de personne d'acheter la paix avec ses voisins en utilisant le carnet de chèques de ses enfants !»
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