Il s'agit de la troisième baisse consécutive du chômage, après un recul de 0,1% en mai et de 0,1% en avril.En juin, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie 1 (immédiatement disponibles à la recherche d'un emploi à durée indéterminée et à temps plein), qui sert de baromètre officiel, a reculé de 1,4% par rapport à mai.
Il a cependant progressé de 0,1% par rapport à juin 2004, le nombre de chômeurs totalisant désormais 2.448.900 personnes.
Le nombre de chômeurs de catégorie 1+6 (qui inclut les personnes ayant effectué un "petit boulot" dans le mois) a quant à lui baissé de 1,1% par rapport au mois précédent, et augmenté de 0,8% par rapport à l'année précédente.
L'embellie de juin a profité à la quasi-totalité des catégories de chômeurs.
Le chômage des jeunes a baissé de 2,6% et celui des plus de 50 ans de 0,8%. Il a reculé dans les mêmes proportions pour les femmes et pour les hommes (-1,4%). Le chômage de longue durée (demandeurs d'emploi inscrits depuis au moins 1 an à l'ANPE) a, lui aussi, enregistré une baisse de 0,2%. Seul le chômage de très longue durée (demandeurs d'emploi inscrits depuis au moins 3 ans) affiche une hausse sensible de 1,3%.
Les jeunes restent les plus touchés par le chômage, qui concerne 23,3% des moins de 25 ans présents sur le marché du travail, alors que 9,1% des actifs âgés de 25 à 49 ans et 7,1% des plus de 50 ans sont sans emploi.
Le nombre d'inscriptions enregistrées à l'ANPE au cours des trois derniers mois a augmenté de 4,8% par rapport aux trois mois précédents, totalisant 379.500 dossiers en juin.
Les entrées consécutives à une fin de contrat à durée déterminée augmentent de 3,3% et celles liées à une fin de mission d'intérim de 5,5%, tandis que les premières entrées grimpent de 9,5% en cette fin d'année scolaire. Les entrées dues à un licenciement économique reculent de 1,5% mais celles liées à un autre motif de licenciement progressent de 2,7%.
Les sorties de l'ANPE au cours de trois derniers mois sont, elles, en hausse de 8,1% par rapport aux trois mois précédents, s'établissant à 380.400 en juin.
Les sorties pour reprise d'emploi déclarée augmentent de 2,3% mais les entrées en stage diminuent de 7,3%.
Articles les plus récents :
- 19/10/2005 00:19 - Petits arrangements avec l'ISF
- 18/10/2005 22:39 - Inflation en zone euro : + 2,6% sur un an
- 17/10/2005 16:21 - Insécurité sociale : 7 millions de pauvres
- 16/10/2005 21:25 - Les deux tiers des CES et CEC s'insèrent dans l'emploi
- 14/10/2005 05:06 - Système U va créer 300 emplois en Indre-et-Loire
Articles les plus anciens :
- 29/06/2005 16:21 - 15,6% des salariés sont des Smicards
- 05/01/2005 19:53 - Exclusif : Des enfants de chômeurs privés de cantine
Commentaires
Le numéro un socialiste François Hollande juge, dans une interview au Monde daté de samedi, que la baisse du chômage en juin en France (- 1,4%) est "optique et statistique, pour l'essentiel".
"Ce n'est sûrement pas le résultat des mesures qui vont être prises dans le cadre des ordonnances !", ironise le premier secrétaire du PS. "Mais c'est sûrement le résultat du traitement statistique du chômage tel qu'il est opéré depuis le début de l'année". Ce traitement, selon le député-maire de Tulle, "consiste à radier systématiquemen t les demandeurs d'emploi et à multiplier les formations en alternance et en apprentissage, dont on sait bien qu'elles ne durent pas".
"Pour faire baisser le chômage, le gouvernement a fait le choix de supprimer l'inscription des demandeurs d'emploi. Il fallait y penser !", insiste-t-il.
"En revanche, il n'y a ni reprise économique, ni embauches supplémentaires sous forme de CDI, voire de CDD, je le regrette", ajoute M. Hollande.
Il évoque cependant "les premiers effets des emplois aidés du plan de Jean-Louis Borloo", ministre de la Cohésion sociale, "ceux-là mêmes qui avaient été supprimés en 2002. Le gouvernement a enfin considéré que le traitement social du chômage pouvait avoir son utilité. Que de temps perdu !"
S'il était au pouvoir, sa première mesure serait "le soutien à la croissance par la stimulation de la consommation, via une augmentation du pouvoir d'achat". "Il faudrait aussi mettre en oeuvre une politique de soutien à l'investissement. Cela passe par des mesures fiscales liées à des efforts productifs réels et à l'innovation". Répondre | Répondre avec citation |
Le ministre de l'Economie et des finances, Thierry Breton, a salué vendredi "une amélioration incontestable" de la situation du chômage, au moment où les chiffres de l'Insee faisaient apparaître une baisse de 35.000 demandeurs d'emploi.
"Il y a une amélioration incontestable", a souligné le ministre sur Europe 1, insistant sur le fait que "le gouvernement est entièrement mobilisé avec le Premier ministre sur cette bataille pour l'emploi".
"C'est une bataille de longue haleine, nous nous sommes engagés dans les 22 mois qui viennent à faire baisser le chômage, donc on a encore beaucoup à faire", mais "ça va dans le bon sens", a commenté M. Breton, qui a rappelé qu'il se réunissait tous les jeudis matins avec le Premier ministre et le ministre de l'Emploi, Jean-Louis Borloo sur le sujet.
"On est à la tâche, donc la route est encore longue, mais croyez-moi, le gouvernement est vraiment mobilisé", a-t-il dit.
Le chômage a diminué de 1,4% en juin, le taux de chômage au sens du BIT passant du même coup de 10,2 à 10,1% de la population active.
Revenant sur l'opération "vacances confiance" sur le pouvoir d'achat et la sécurité des vacanciers, dans le cadre de laquelle il s'est rendu jeudi à Pronic (Loire-Atlantique), le ministre a par ailleurs insisté sur le fait que la France est une "terre d'accueil". "Nous devons accueillir ces touristes étrangers, de même du reste que nous devons accueillir tous ceux qui veulent venir travailler en France, développer leur talent, investir, c'est très important d'être un pays ouvert", a-t-il dit. Répondre | Répondre avec citation |
Cette décrue de 1,4% en juin est une bonne nouvelle si elle ne relève pas de tripatouillages statistiques.
Nous aimerions disparaître doucement mais sûrement, par le retour vers un emploi stable et valorisant de toutes celles et ceux qui en sont privés aujourd'hui.
Quelle douce sensation que de se sentir partir, voir s'évaporer un à un nos lecteurs… vers le firmament du travail retrouvé.
J'ai fait un rêve… Deviendra-t-il réalité ???
Répondre | Répondre avec citation |
Borloo et le gouvernement en général claironnent haut et fort une réduction du nombre de chômeurs de plus de 35.000 pour le mois de juin, oubliant bien vite de mentionner la radiation simultanée de 40.000 personnes (info diffusée le 29.07.2005 au journal de 13 heures sur France Inter).
Mes vieux souvenirs de mathématiques me laissent penser que le flux réel d'entrants serait de 5.000…
Et d'ailleurs, outre le nombre de chômeurs, ne devrait-on pas aussi mesurer régulièrement d'autres agrégats comme la population active (créatrice ou non de richesses), les bénéficiaires du Rmi, les retraités car après tout transférer la population actuelle des chômeurs dans d'autres catégories (pas uniquement de travailleurs) est aussi un beau moyen de présenter des statistiques optimistes ?
Il reste maintenant à connaître l'évolution pour les prochains mois. En ce qui me concerne, j'ai été heureux d'apprendre que le cas des ASS (350.000 allocataires tout de même) serait réglé d'ici fin 2005 par un entretien et une proposition (concrète ?) de solution. Tous les espoirs sont donc permis.
Bien à vous
Patrick B Répondre | Répondre avec citation |
Morceaux choisis :
(…) Définitions du chômage
Les statistiques mesurent un objet social qu'il convient donc de définir avec précision. Car selon la définition, les chiffres peuvent changer terriblement.
Qu'est-ce qu'un chômeur?
Un gars qui ne travaille pas! Oui, mais cela fait du monde, entre les étudiants, les enfants, les vieux, les femmes au foyer, les malades… etc.
Donc, une personne en âge de travailler, qui ne travaille pas. Si ce comptage retire les vieux et les enfants, restent encore les femmes au foyer, les rentiers, les malades, les handicapés. Rien de simple en fait.
Selon la définition, on a donc plus ou moins de chômeurs, sachant que ce chiffre est sensible, il convient donc d'avoir la définition la plus restrictive possible pour avoir le moins de chômeurs comptabilisés possible : (voir graphique)
Les catégories au service du décompte
Une fois la définition établie, si l'on trouve qu'il reste encore trop de chômeurs, on peut établir au sein de cette population des catégories, selon différents critères, catégories qui peuvent permettre de sortir un certain nombre de chômeurs tels qu'ils sont définis plus haut des statistiques officielles : (voir graphique)
Dans notre pays, il a été décidé de ne compter que les chômeurs des catégories 1 et 6 et de ne pas faire apparaître dans Le Chiffre du Chômage, tous ceux des autres catégories. Pourtant, ces gens n'en restent pas moins privés d'emploi.
Armés d'une calculette, nous pouvons donc compter l'ensemble des personnes à la recherche d'un emploi :
* Cat. 1 = 2.282
* Cat. 2 = 431,1
* Cat. 3 = 279,4
* Cat. 6 = 501,2
* Cat. 7 = 89,5
* Cat. 8 = 137,3
Total chômeurs selon la définition officielle : 3,7205 millions
Ce qui ne correspond pas du tout au chiffre annoncé de 2,9247 millions, soit 800.000 personnes qui sont passées à la trappe.
Autre enseignement intéressant du tableau des catégories : le nombre des chômeurs qui travaillent !
* Chômeurs ayant bossé de 1 à 78h dans le mois : 485.000
* Chômeurs ayant bossé plus de 78h dans le mois : 728.000
Total des chômeurs qui ont bossé dans le mois mais qui sont toujours chômeurs : 1,213 millions
Ce qui fait que le tiers du nombre total de chômeurs a bossé dans le mois. Nous voilà soudain bien loin du cliché du chômeur fainéant tel que les gens qui ont pourtant accès à ces chiffres se plaisent à nous le dépeindre!
L'autre enseignement de cette lecture, c'est que l'accès au travail ne garantit pas la sortie du chômage, car le travail s'est fortement précarisé. Ainsi donc, les chômeurs servent de réserve de main d'oeuvre ultra-précaire. On s'en doutait un peu, mais il est bon que les CHIFFRES confirment ce que l'intuition ou l'observation nous suggérait depuis longtemps. (…)
TOUT LIRE Répondre | Répondre avec citation |
Le nombre de chômeurs indemnisés par les Assedic a légèrement augmenté de 0,1% en juin par rapport à mai en données corrigées des variations saisonnières, selon les statistiques de l'assurance-chômage publiées lundi.
Fin juin, on comptait 2.484.300 chômeurs indemnisés, soit une hausse de 0,3% en un an.
Cette légère hausse s'explique par l'augmentation du nombre de bénéficiaires des allocations de Solidarité-Etat (441.200, soit une hausse de 0,6% en un mois et de 4,2% en un an).
En revanche, le nombre de bénéficiaires de l'assurance-chômage a diminué de 0,1 % sur un mois (2.043.100).
Toutes allocations confondues, y compris chômage, formation et préretraites, le nombre d'allocataires indemnisés par les Assedic est stable sur un mois : on dénombrait fin juin 2.637.500 allocataires. Sur un an, la baisse est de 0,7% (2.655.400 en juin 2004).
63.200 préretraités ont été comptabilisés en juin, un chiffre en baisse de 1,9% par rapport à mai et de 25,1% en un an.
Le nombre de bénéficiaires en formation a atteint 90.000, soit une baisse de 1,2% en un mois et de 4,7% en un an. Répondre | Répondre avec citation |
L'emploi salarié a connu une timide augmentation en 2004 après de légères pertes en 2003, en progressant de 0,3%, soit un gain de 48.740 postes, selon les chiffres définitifs de l'Unedic rendus publics mardi.
En février, le ministère de l'emploi avait également fait état d'une augmentation de 0,3% des créations de postes, avant de réviser en baisse ce chiffre, à 0,1% au mois de mars.
"Après avoir perdu 41.300 postes en 2003, l'emploi salarié a légèrement rebondi en 2004 en gagnant 48.740 postes", a indiqué l'Unedic dans un communiqué.
"Au regard d'une croissance économique de 2,1%, ce bilan des créations d'emplois paraît modeste : sur un an, de fin décembre 2003 à fin décembre 2004, l'emploi salarié n'a progressé que de 0,3%", a souligné l'Unedic. Répondre | Répondre avec citation |
BRUXELLES (AFP)
Le taux de chômage dans la zone euro est resté stable en juin par rapport à mai à 8,7% de la population active, selon les données corrigées des variations saisonnières publiées mardi par l'office européen des statistiques Eurostat.
Sur un an, le taux de chômage a légèrement baissé, puisqu'il était de 8,9% en juin 2004. Pour l'ensemble des 25 pays de l'Union européenne (UE-25), le chômage reste également stable sur un mois à 8,8%. Sur un an, il baisse de 0,2 point.
Quatre pays connaissent un taux de chômage inférieur à 5% : l'Irlande (4,3%), le Royaume-Uni (4,7% en avril, dernier chiffre connu), le Danemark et les Pays-Bas (4,8%).
Les taux les plus élevés ont été enregistrés en Pologne (17,6%) et en Slovaquie (15,4%). Suivent la Grèce (9,9% en mars, dernier chiffre connu), l'Espagne avec 9,8%, la France avec 9,7% et l'Allemagne (9,5%).
Le chômage a baissé dans 15 pays de l'UE, est resté stable dans 3 pays et a augmenté dans 7 pays. Trois des nouveaux entrants dans l'Union ont enregistré les baisses les plus fortes : la Lituanie (de 11,2% à 8,1%), l'Estonie (de 9,4% à 7,8%) et la Slovaquie (de 18,4% à 15,4%).
Les plus fortes hausses se sont produites au Portugal (de 6,7% à 7,1%), à Chypre et au Luxembourg (de 4,8% à 5,4% dans les deux cas). Quelque 12,7 millions de personnes étaient au chômage dans la zone euro, et 19 millions dans l'ensemble de l'Union en mai 2005. Répondre | Répondre avec citation |