
Les deux hommes seront-ils accueillis par des représentants d'associations de chômeurs ? Un service d'ordre musclé les protègera-t-ils de cette populace ?
Avant de regagner Paris, le chef du gouvernement ne manquera pas de tenir un point presse.
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Commentaires
tout le reste c'est du pipo, de la communication, du buisness les deplacements annoncés à l'avance, avec renfort de la presse, avec des cars de CRS a tout les coins de rue et j'en passe .. Répondre | Répondre avec citation |
Dominique de Villepin est allé à la rencontre, jeudi, dans la banlieue lilloise, de jeunes chômeurs de longue durée en les exhortant à être plus "pragmatiques" vis-à-vis du marché du travail, un discours accueilli avec un certain scepticisme par les intéressés.
"J'inciterais la plupart d'entre vous à être le plus pragmatique possible", a lancé le Premier ministre à une quinzaine de jeunes en recherche d'emploi depuis plus d'un an lors d'une table-ronde organisée dans une antenne ANPE à La Madeleine.
Dominique de Villepin a rappelé son engagement de permettre aux 57.000 jeunes, confrontés au chômage depuis plus d'un an, d'être reçus par l'ANPE d'ici fin septembre. Venu "vérifier la mobilisation", il a indiqué que "18.000 de ces jeunes ont d'ores et déjà été reçus".
A la démarche visant à "chercher l'emploi idéal tout de suite", il a déclaré privilégier la voie qui permet "par tâtonnements successifs, par emplois successifs, d'accéder à l'emploi désiré".
"Dire oui à un emploi, ça ne veut pas dire forcément y passer sa vie. C'est plus facile d'apprendre en marchant que d'attendre l'emploi idéal", a ajouté le chef du gouvernement, accompagné de son ministre de l'Emploi Jean-Louis Borloo, élu nordiste.
"On veut bien prendre ce qui vient mais on ne va pas non plus accepter n'importe quoi pour dire d'avoir un emploi. Il faut un emploi qui tienne à coeur", a répliqué Rony, 22 ans, titulaire d'une formation dans le bâtiment, "un métier qui ne (l)'intéresse plus".
Les jeunes ont exposé au Premier ministre les problèmes auxquels ils sont le plus fréquemment confrontés : manque de mobilité en raison de l'absence, souvent, de permis de conduire, offres d'emploi et/ou salaires inattractifs, entreprises ne donnant pas suite à leur demande, impossibilité de pouvoir avoir leur propre logement …
Mélinda, 24 ans, après une dizaine d'entretiens dans le secteur du secrétariat "qui n'ont débouché sur rien", estime que les chefs d'entreprise "ne nous laissent aucune chance". "La plupart du temps, notre CV, c'est direct à la poubelle".
"Soit les entreprises demandent un niveau trop élevé pour l'emploi proposé, soit on ne veut pas vous payer sur la base de votre diplôme", renchérit Dany, 23 ans, couvreur, qui ajoute : "moi, travailler en étant payé au Smic, ça ne m'intéresse pas".
De son côté, Saïd, 24 ans, ex-conducteur de machines dans une filature, est venu de Saint-Quentin (Aisne) pour trouver un emploi dans le textile, sans succès : "Les filatures ont fermé les unes après les autres. Mais je suis prêt à aller à l'étranger, j'adore mon métier !".
Interrogés par le Premier ministre sur leur éventuel désir de créer leur propre entreprise, la plupart n'osent même pas l'envisager. "Si ça marche pas, on passe en dessous de la table", assène Dany.
Commentant un peu plus tard la visite du duo Villepin-Borloo, les jeunes se montrent assez circonspects : "On est impressionnés, contents qu'ils soient là mais ça ne nous donne pas de travail. C'est bien d'entendre de belles paroles mais on veut des résultats concrets", commente Rony. "Demain, on nous aura oubliés !", ajoute en écho Dany. Répondre | Répondre avec citation |
PARIS (AFP)
La ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie a annoncé mercredi un vaste plan de formation de jeunes en grande difficulté, qui seront formés et rémunérés, sous l'égide d'anciens militaires et d'enseignants, afin de leur donner "une deuxième chance".
Sur les 800.000 garçons et filles recensés chaque année dans le cadre de la journée d'appel de préparation à la défense (JAPD), 60.000 ont de graves difficultés au niveau scolaire et 20.000 jeunes sont également en voie d'exclusion sociale.
"Il s'agit d'un plan de défense deuxième chance, en liaison avec l'Education nationale", a expliqué la ministre. "On va leur redonner une formation comportementale , leur apprendre ce qu'est la discipline, qu'ils n'ont jamais connue, les fondamentaux - la lecture, l'écriture, le calcul, les bases d'informatique - une formation pour leur assurer une métier", a fait valoir Mme Alliot-Marie.
Ce plan, basé sur le volontariat, devrait concerner 250 jeunes dès septembre, un millier d'ici la fin de l'année et atteindre à terme 20.000 Français par an.
Lors de son discours de politique générale, le Premier ministre Dominique de Villepin avait annoncé, dans le cadre des mesures contre le chômage des jeunes, avoir demandé à Mme Alliot-Marie de concevoir pour la métropole un dispositif analogue au "service militaire adapté" (SMA) existant en outre-mer. Les jeunes stagiaires civils recevront, dans le cadre d'un internat, un enseignement de base sur les acquis fondamentaux, des éléments de formation professionnelle et l'apprentissage de la discipline. Le tout sera assuré par des professeurs détachés de l'Education nationale, mais aussi par d'anciens militaires qui seront rémunérés (en moyenne 1.350 € nets par mois). Agés de 18 à 21 ans, ces jeunes porteront un uniforme, seront nourris et logés, recevront une allocation mensuelle de 300 euros et bénéficieront d'une couverture médicale et sociale. Ils pourront suivre une formation initiale en six mois (équivalent certificat d'études), un an (orientation vers un apprentissage) ou deux ans (pour aller vers un CAP).
Les formations seront axées "en fonction des besoins du marché", sur les domaines de "l'aide à la personne, du bâtiment, des transport et de la sécurité (…) où il y a de vrais débouchés", a détaillé la ministre.
Le premier centre d'accueil ouvrira en septembre à Montry (Seine-et-Marne), deux autres suivront à Montlhéry (Essonne) et Lyon (Rhône) d'ici la fin de l'année. Plus de 40 sites (dont des anciennes bases militaires, casernes…) devraient à terme accueillir ces centres. Plusieurs collectivités territoriales ont déjà fait acte de candidature et pourraient ainsi devenir partenaires du projet.
Conduit par un établissement public, en cours de création, le projet disposera à terme d'un budget de 480 millions d'euros par an, soit un coût annuel moyen par stagiaire de 24.000 euros. Il sera pris en charge dans le cadre du plan de cohésion sociale.
Le ministère de la défense a mis en place un numéro vert pour toute information complémentaire : 0800 74 04 70. Répondre | Répondre avec citation |