Les 550 délégués de l'Assemblée générale du Medef - dont seulement 18 femmes - s'étaient réunis hier depuis 10H au CNIT Paris-La Défense afin de voter pour l'un des trois candidats en lice : Laurence Parisot, Yvon Jacob, et Hugues-Arnaud Mayer.
Mme Parisot a obtenu 271 voix à l'Assemblée générale du Medef (la majorité absolue étant de 255). Yvon Jacob, président de la Fédération des industries mécaniques (FIM), est arrivé deuxième avec 150 voix, et Hugues-Arnaud Mayer, président d'Abeil (couettes et oreillers) et du Medef Auvergne, en a obtenu 85. Il y a eu 2 abstentions.

Forte de son "Cahier des charges pour une France qui gagne" recueilli auprès des chefs d'entreprises rencontrés pendant deux mois et demi de campagne pour la présidence du Medef, elle a évoqué la nécessité d'une "remise à plat de la fiscalité", d'une "rénovation" et d'un "reformatage de l'Etat", assurant que l'Etat sera "plus performant parce que plus mince" : "Il faut sortir d'un face-à-face crispé avec un Etat omnipotent", a-t-elle précisé. Quant au droit du travail, "inadapté" à l'heure actuelle, il doit être "modernisé et sécurisé". A l'adresse de ses futurs interlocuteurs, elle a dit souhaiter "construire un vrai dialogue social, avec des syndicats forts, constructifs et représentatifs, en phase avec une Europe sociale qui se construit".
En ce qui concerne le Medef, Mme Parisot s'est posée en rassembleuse, affirmant aux chefs d'entreprises vouloir "rendre compte de (leur) diversité", et pour cela "s'appuyer" sur trois valeurs : "le travail, l'esprit d'entreprise et le pragmatisme", en vue d'une "bonne gouvernance" du Medef et d'une "bonne stratégie". Elle a évoqué la nécessité, pour les entreprises, de mieux s'adapter à la mondialisation, et affirmé que le Medef devra être "pleinement lobbyiste" pour appliquer la stratégie européenne de Lisbonne (qui vise à faire de l'Europe l'économie la plus compétitive au monde à l'horizon 2010). Puis elle a rendu hommage à l'héritage de son prédécesseur, Ernest-Antoine Seillière, qui l'avait soutenue publiquement, en reprenant son slogan "en avant l'entreprise !" car "l'entreprise, c'est la vie !".
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Commentaires
Qui bien souvent êtes les mêmes
Femme normale, star ou boudin,
Femelles en tout genre je vous aime
Même à la dernière des connes,
Je veux dédier ces quelques vers
Issus de mon dégoût des hommes
Et de leur morale guerrière
Car aucune femme sur la planète
N' s'ra jamais plus con que son frère
Ni plus fière, ni plus malhonnête
A part peut-être Madame Thatcher…
Femme je t'aime parce que
Lorsque le sport devient la guerre
Y a pas de gonzesse ou si peu
Dans les hordes de supporters
Ces fanatiques, fous-furieux
Abreuvés de haines et de bières
Déifiant les crétins en bleu,
Insultant les salauds en vert
Y a pas de gonzesse hooligan,
Imbécile et meurtrière
Y'en a pas même en grande Bretagne
A part bien sûr Madame Thatcher…
Femme je t'aime parce que
Une bagnole entre les pognes
Tu n' deviens pas aussi con que
Ces pauvres tarés qui se cognent
Pour un phare un peu amoché
Ou pour un doigt tendu bien haut
Y'en a qui vont jusqu'à flinguer
Pour sauver leur autoradio
Le bras d'honneur de ces cons-là
Aucune femme n'est assez vulgaire
Pour l'employer à tour de bras
A part peut être Madame Thatcher…
Femme je t'aime parce que
Tu vas pas mourir à la guerre
Parc' que la vue d'une arme à feu
Fait pas frissonner tes ovaires
Parc' que dans les rangs des chasseurs
Qui dégomment la tourterelle
Et occasionnelleme nt les Beurs,
J'ai jamais vu une femelle
Pas une femme n'est assez minable
Pour astiquer un revolver
Et se sentir invulnérable
A part bien sûr Madame Thatcher…
C'est pas d'un cerveau féminin
Qu'est sortie la bombe atomique
Et pas une femme n'a sur les mains
Le sang des indiens d'Amérique
Palestiniens et arméniens
Témoignent du fond de leurs tombeaux
Qu'un génocide c'est masculin
Comme un SS, un torero
Dans cette putain d'humanité
Les assassins sont tous des frères
Pas une femme pour rivaliser
A part peut être Madame Thatcher…
Femme je t'aime surtout enfin
Pour ta faiblesse et pour tes yeux
Quand la force de l'homme ne tient
Que dans son flingue ou dans sa queue
Et quand viendra l'heure dernière,
L'enfer s'ra peuplé de crétins
Jouant au foot ou à la guerre,
A celui qui pisse le plus loin
Moi je me changerai en chien si je peux rester sur la Terre
Et comme réverbère quotidien
Je m'offrirai Madame Thatcher…
(Renaud Séchan, Franck Langolff - 1985) Répondre | Répondre avec citation |
Si elle est aussi fiable que ses sondages, elle se prendra vite les pieds dans le tapis.
Si c'est une dame de fer… type madame Tatcher… ça rouille… et ça va dérouiller !
Mais, reconnaissons au Medef une avancée "sociale" primordiale : avoir élu à sa présidence une femme !
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L'IFOP (justement !) a sondé 801 patrons du département du Rhône pour savoir par qui ils se sentent représentés : le MEDEF, la CGPME (Confédération générale des petites et moyennes entreprises), ou par aucun des deux.
Les résultats se passent de commentaires :
• 23 % des sondés se sentent représentés par la CGPME
• 6 % seulement se reconnaissent dans le MEDEF, ce qui indique par défaut que 94 % des patrons sondés désavouent l'excellent Seillière…
Également, Le MEDEF en bref.
Quant à l'élection de Laurence Parisot, même si c'est une femme et que son élection est apparemment un "progrès", je suis une femme aussi, et je sais par expérience que quand elles jouent le jeu des hommes, souvent elles les surpassent…
Elle a récemment dit : "La modernité et la liberté de penser s'arrêtent là où commence le droit du travail"… tout un programme ! Répondre | Répondre avec citation |
La patronne du MEDEF s'est déjà affranchie du code du travail de Jean-François Julliard - Le Canard enchaîné
Un méchant procès au prud'hommes devait se tenir le 5 juillet - le matin même de l'élection à la présidence du MEDEF -, et il risquait fort de ternie l'image de la toute nouvelle patronne des patrons.
L'une de ses ex-employées de maison, Corinne L., lui reprochait une « rupture abusive de contrat ». Mais - coup de théâtre -, au début de l'audience, la plaignante s'est très spontanément désistée de sa requête et des 20 000 euros de dommages et intérêts qu'elle réclamait. A la grande surprise de ses défendeurs (dont la CGT), qui n'en avait même pas été informés ! Et ses persifleurs d'interpréter son revirement de dernière minute comme la conséquence d'un chèque reçu en dédommagement. Même si la plainte se trouve annulée de facto, les pièces produites à cette occasion ne se sont pas volatilisées. Entre autres, les fiches de paie reçus par Corinne L. de mars 1998 à novembre 2000. Celles-ci attestent que Laurence Parisot a fait salarier cette employée de maison par une filiale de l'Ifop (qu'elle dirige depuis 1990), dénommée Phone City. Officiellement « assistante » dans cette boite de sondages par téléphone, Corinne L. ne mettait jamais les pieds au bureau.
Elle travaillait au domicile parisien de Laurence Parisot comme « gouvernante », maître d'hôtel et cuisinière. Moralité, sa patronne a fabriquée un faux contrat de travail, de fausse fiche de paie et rédigé une fausse lettre de licenciement. Et utilisé les fonds de l'Ifop à des fins personnelles. Le péché n'est certes pas mortel et les sommes en jeu guère astronomiques. Mais cette pratique a déjà valu à , nombre de chefs d'entreprise de se retrouver en justice pour abus de bien sociaux. Et ce n'était guère convenable vis-à-vis des actionnaires de l'époque (Accor et chargeurs). Enfin, voilà qui augure mal des méthodes et de la philosophie de la nouvelle patronne des patrons. Laquelle n'a pas souhaité répondre aux question du « Canard ». Au cours de sa campagne pour la succession d'Ernest -Antoine Seillière, la chef sondeuse s'est d'ailleurs illustrée par cette déclaration : »la liberté de penser s'arrête où commence le droit du travail. » Visiblement, sa propre liberté n'est pas toujours bridée.
Preneurs de sondes très flexibles
La très libérale Laurence Parisot possède, avec l'Ifop, un intéressant laboratoire. Les neufs dixième de ses salariés ont droit à un statut tout à fait spécial : sous contrat à durée déterminée, ils peuvent se voir révoquer à volonté mais aussi reconduire indéfiniment, comme le permet le statut des « sondeurs de terrain », dérogatoire au Code du travail. Et voilà encore un peu de « liberté » gagnée ! Doyen des instituts de sondages français (il fut fondé en 1938), l'Ifop a sa tradition syndicale, et quelques-uns de ses salariés bénéficient de contrat à durée indéterminée ou sont « chargés d'enquête à garantie annuelle ». Peu après son arrivée à la tête de l'entreprise, en 1990, Laurence Parisot a contourné cette difficulté grâce à deux astuces. Primo, en sous-traitant une partie de enquêtes à la société Catherine Delannoy et Associés, où la contestation sociale n'est pas de tradition. Secundo, en créant une filiale spécialisée dans les sondages par téléphone, Phone City, celle-là même qui employait fictivement sa gouvernante.
Comme on l'imagine, les CDI n'y sont pas légion, et les syndicats figurent aux abonnés absents. En mai 2000, Laurence Parisot déclarait à « La Tribune » : « les femmes ont une vision plus optimiste de l'avenir, elles apportent de la flexibilité dans l'entreprise. » En tout cas, la démonstration en est faite à l'Ifop. A ce sens de la flexibilité, ma nouvelle présidente du MEDEF ajoute un goût indéniable pour la transparence. Certes, le chiffre d'affaires et les résultats de Phone Cityt, qui assure le plus gros de l'activité de l'Ifop, sont introuvables. Au moins dans les banques de données consultées par « Le Canard », qui indiquent : « comptes annuels non publiés ». N'empêche qu'en mai dernier c'est très spontanément que Laurence Parisot a communiqué les résultats de l'Ifop. Une enquête de « L'Express » venait en effet de souligner que cet institut les dissimulait depuis plusieurs années. Malencontreuse erreur aussitôt rectifiée. A deux mois du scrutin du MEDEF, il n'était que temps.
Jean-François Julliar Répondre | Répondre avec citation |
Volia qui mettra du beaume au coeur de tous ceux à qui l'on dit, dès la quarantaine, qu'ils sont "trop vieux" ! Répondre | Répondre avec citation |