Laurence Parisot, présidente du Medef

Mardi, 05 Juillet 2005 15:55
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Première femme à prendre la tête de l'organisation patronale, Laurence Parisot, 45 ans, PDG de l'institut de sondage IFOP et présidente de l'entreprise de placards Optimum, a été élue présidente du Medef dès le premier tour.

Les 550 délégués de l'Assemblée générale du Medef - dont seulement 18 femmes - s'étaient réunis hier depuis 10H au CNIT Paris-La Défense afin de voter pour l'un des trois candidats en lice : Laurence Parisot, Yvon Jacob, et Hugues-Arnaud Mayer.
Mme Parisot a obtenu 271 voix à l'Assemblée générale du Medef (la majorité absolue étant de 255). Yvon Jacob, président de la Fédération des industries mécaniques (FIM), est arrivé deuxième avec 150 voix, et Hugues-Arnaud Mayer, président d'Abeil (couettes et oreillers) et du Medef Auvergne, en a obtenu 85. Il y a eu 2 abstentions.

Mme Parisot est aussitôt montée sur la scène, où elle a été chaleureusement félicitée par M. Seillière, qui l'a embrassée.
Forte de son "Cahier des charges pour une France qui gagne" recueilli auprès des chefs d'entreprises rencontrés pendant deux mois et demi de campagne pour la présidence du Medef, elle a évoqué la nécessité d'une "remise à plat de la fiscalité", d'une "rénovation" et d'un "reformatage de l'Etat", assurant que l'Etat sera "plus performant parce que plus mince" : "Il faut sortir d'un face-à-face crispé avec un Etat omnipotent", a-t-elle précisé. Quant au droit du travail, "inadapté" à l'heure actuelle, il doit être "modernisé et sécurisé". A l'adresse de ses futurs interlocuteurs, elle a dit souhaiter "construire un vrai dialogue social, avec des syndicats forts, constructifs et représentatifs, en phase avec une Europe sociale qui se construit".

En ce qui concerne le Medef, Mme Parisot s'est posée en rassembleuse, affirmant aux chefs d'entreprises vouloir "rendre compte de (leur) diversité", et pour cela "s'appuyer" sur trois valeurs : "le travail, l'esprit d'entreprise et le pragmatisme", en vue d'une "bonne gouvernance" du Medef et d'une "bonne stratégie". Elle a évoqué la nécessité, pour les entreprises, de mieux s'adapter à la mondialisation, et affirmé que le Medef devra être "pleinement lobbyiste" pour appliquer la stratégie européenne de Lisbonne (qui vise à faire de l'Europe l'économie la plus compétitive au monde à l'horizon 2010). Puis elle a rendu hommage à l'héritage de son prédécesseur, Ernest-Antoine Seillière, qui l'avait soutenue publiquement, en reprenant son slogan "en avant l'entreprise !" car "l'entreprise, c'est la vie !".

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Mis à jour ( Mardi, 05 Juillet 2005 15:55 )