En 2005, cette réduction aura atteint environ 7.000. "La tendance à la diminution se poursuit", a-t-on confirmé dans les services de Dominique de Villepin.
Les ministères des Finances et de l'Education nationale seront les plus concernés avec des baisses d'effectifs respectives d'un "peu plus de 2.000" (soit le même ordre de grandeur que l'an passé) et de "moins de 2.500" à l'éducation, hors enseignement supérieur. Ce solde comprend toutefois également "3.000 créations d'emplois dans la recherche", a-t-on souligné, qualifiant cette décision de "geste politique fort". Les départs à la retraite de fonctionnaires sont estimés quant à eux à environ 65, 70.000.
Dans l'entourage du Premier ministre, on se veut cependant confiant de ce que "la conjoncture va être infléchie rapidement par les mesures structurelles d'une politique volontariste". Il s'agit notamment de "solvabiliser" les demandeurs d'emplois afin de soutenir la consommation intérieure. On se demande comment.
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Commentaires
Y en aura quelques un en moins l'année prochaine dans les effectifs!
Ce n'est pas la meme chose que l'industrie qui se "débarrasse" de ses salariés pour délocaliser ou les grands groupes qui se sont "débarrassés" de leurs quadra avant qu'ils ne deviennent quinquas et "coutent" la contrib Delalande.
la fonction publique "à la francaise", ce n'est plus forcément la panacée, ni pour le public, ni pour les personnels eux-meme. Il y a forcément des évolutions à faire, et au rythme ou ça va l'espèce n'est pas en voie de disparition!
Je ne ressens pas cette nouvelle comme un drame, j'en connais des beaucoup plus mal lotis!
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Ça fait quand même 5.000 emplois en moins.
On les supprime essentiellement dans l'Education nationale, mais on va en créer dans la police !
Tu ne ressens pas cette nouvelle comme un drame, et tu en connais des beaucoup plus mal lotis : certes. Mais ces restrictions ne visent qu'à une seule chose : affaiblir l'Etat et son rôle de "gardien de l'intérêt général", comme dit René Passet. C'est un démantèlement du service public.
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Je ne confond pas service au public, et emplois publics. Ces derniers ont connus une inflation considérable en FRANCE, avec des "status" qui sont souvent des "statues de marbre" impossibles à adapter à un monde qui change tous les jours.
Bien sur ! que tout le monde voudrait etre fonctionnaire par les temps qui courent, moi le premier, mais je n'ai pas fait ce choix, il y a 25 ans, et voilà ma très grande faute.
Il reste que les fonctionnaires sont loin d'etre tous heureux dans leur travail, et certaines organisations comme l'éducation, mais aussi les finances ou l'équipement ne sont plus les modèles qu'ils ont pu etre aux origines.
Avec une partie de la France "statufiée", et des syndicats, devenus co-gérants des grandes organisations publiques, arqueboutés sur l'existant par crainte de perdre pouvoir et influence, incapables de s'adapter eux -memes, il faut bien que le reste des actifs soient ultra-flexibles pour éviter que la machine ne se coince.
Il suffit de constater que les intérimaires en sont pratiquement revenus au travail journalier du 19 eme! Et Villepin voudrait que cela devienne la règle avec des contrats "d'essai" et des chèques emplois généralisés!
Ce constat, beaucoup l'ont fait, y compris nos gouvernants et les principaux leader syndicaux. Ils sont aussi tous persuadés que celui qui crèvera l'abcès commettra un suicide politique - avec raison sans doute -
Il faudrait pour cela du courage et une vision . Et j'ai beau passer en revue le personnel politique du moment je vois surtout ambitions et calculs médiocres.
5000 postes de fonctionnaires supprimés au budget de l'année prochaine ça ne changera rien! Ca montre simplement que les gouvernements essaient d'adapter doucement la machinerie d' Etat à la réalité, mais sans rien remettre en cause, sans projet qui pourrait susciter une adhésion, sans vision pour éclairer le chemin, en un mot, sans imagination.
Normal, nos gouvernants sont pour l'essentiel des gestionnaires, formés pour cela à l'ENA et ailleurs!
Or le futur s'invente, il ne se gère pas : povre France!
Et si nous n'inventons pas ce futur, eh bien, d'autres le ferons pour nous!
Le temps ne s'arrète pas.
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PARIS (AFP)
Le budget de la France pour 2006 prévoit une légère baisse du nombre de fonctionnaires, avec près de 3.000 suppressions de postes dans l'enseignement scolaire et autant au ministère des Finances, mais 3.000 créations de postes de chercheurs et enseignants-chercheurs.
Au total, le gouvernement prévoit de supprimer 5.312 emplois publics équivalents-temps plein, correspondant à 5.100 postes (sur les 2,6 millions de fonctionnaires) , après les quelque 7.000 postes supprimés en 2005, indique le document d'orientation budgétaire présenté mardi à la presse par Jean-François Copé, ministre délégué au Budget.
L'essentiel des augmentations d'effectifs est concentré sur la recherche, où seront créés 3.000 postes, dont 1.900 dans les universités (enseignants-chercheurs) et 1.100 dans les établissements de recherche (chercheurs), conformément aux engagements du gouvernement Raffarin. Cela ne coûtera à l'Etat pour 2006 que 633 équivalents-temps plein (ETP), selon le document, un décalage qui s'explique notamment parce que la plupart des recrutements de chercheurs ou d'enseignants supérieurs sont réalisés à la rentrée 2006 (septembre).
Autre domaine favorisé, la justice ou seront créés 500 postes (soit 250 ETP), pour se conformer à la loi de programmation sur la justice. La loi de sécurité intérieure justifie aussi la création de 800 emplois de gendarmes et de 650 emplois de policiers.
En revanche, près de 2.800 postes d'enseignants scolaires (2.797) seront supprimés, en raison selon Bercy de l'évolution du nombre des élèves. "L'évolution des effectifs des élèves conduira à augmenter de 1.000 le nombre d'enseignants du primaire et à diminuer de 3.000 le nombre d'enseignants du secondaire. De plus, "une reforme de la mise à disposition de certains personnels de l'Etat auprès d'organismes tiers permettra de supprimer 800 emplois supplémentaires ", précise le document.
Autre ministère particulièremen t touché par les suppressions de postes, le ministère de l'Economie lui-même, où 2.848 postes (2.608 ETP) seront supprimés. Le ministère de l'Equipement perd aussi 1.733 postes, ainsi que celui de l'Agriculture (1.136 postes en moins). Le nombre d'emplois des autres ministères varie peu.
"L'effort de maîtrise des effectifs publics en 2006 est légèrement inférieur à 2005, avec environ 2.000 emplois supprimés de moins, mais il faut tenir compte de la réforme de l'école", explique le document gouvernemental, qui servira de base au débat budgétaire. Les besoins en emplois liés à la réforme de l'école (programmes personnalisés, langues vivantes, scolarisation des élèves handicapés, etc.) seront eux "financés par redéploiement", explique-t-il.
La réduction globale du nombre de fonctionnaires, inférieure aux souhaits de l'UMP, avait été jugée "inacceptable" pour les syndicats dès vendredi, quand le chiffre d'environ 5.000 emplois supprimés avait été connu.
La CGT avait jugé que "le gouvernement semble annoncer un frein à la réduction des effectifs, qu'il faut mettre sur le compte des mobilisations de fonctionnaires du début de l'année", mais noté qu'"il y aura une nouvelle baisse d'effectifs pour la quatrième année consécutive : après 1.000 fonctionnaires de moins en 2003, 4.000 en 2004 et 7.200 en 2005", ce qu'elle juge "profondément inacceptable".
Les réductions d'empois publics sont cependant très inférieures aux premières estimations gouvernementale s : en février, l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin avait dans sa lettre de cadrage aux ministères estimé les recrutements 2006 à "entre 55.000 et 60.000 agents", tandis que son ministre de la fonction publique Renaud Dutreil évaluait les départs en retraite à 76.000. Ce qui laissait présager un solde de suppression de postes de 16.000 à 21.000. Répondre | Répondre avec citation |
Le principal syndicat des professeurs des écoles, le SNUipp-FSU a estimé jeudi que la création de 1.000 postes d'enseignants, prévue dans le projet de budget 2006, pour 42.700 élèves supplémentaires à la rentrée 2006 "ne permettra pas de faire face".
Rappelant dans un communiqué que cette dotation signifie "un poste pour 42 élèves", le SNUipp a renouvelé sa demande d'un collectif budgétaire, dès la rentrée 2005, où 46.800 élèves de plus sont attendus pour 700 postes supplémentaires .
"Le projet de dotation 2006, s'il était confirmé, ne permettrait pas de faire face à la hausse démographique", a estimé le SNUipp. "Scolariser des élèves plus nombreux et développer l'enseignement des langues vivantes, développer la formation continue, intégrer les enfants en situation de handicap, mettre en oeuvre de nouvelles technologies… appellent d'autres choix budgétaires", a expliqué le syndicat.
Il a appelé "à construire des actions dès la rentrée, avec les partenaires de l'Ecole pour obtenir les moyens de la réussite pour tous : plus de maîtres que de classes, développement du travail en équipe, formation".
Le projet de budget 2006 prévoit la suppression nette de 2.797 emplois dans le secteur de l'enseignement scolaire (de la maternelle à la terminale). Répondre | Répondre avec citation |