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Accueil Social, économie et politique L'hôtellerie-restauration dans le collimateur

L'hôtellerie-restauration dans le collimateur

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Le ministre délégué au Travail Gérard Larcher a réaffirmé hier que la relance des négociations salariales dans le privé était une de ses "priorités absolues", menaçant même la branche des hôtels-cafés-restaurants de sanctions si elle ne se mettait pas en conformité avec le code du Travail.

Alors que les syndicats lui avaient demandé en mars dernier d'inciter les branches ayant des minima inférieurs au Smic - ou n'ayant pas négocié depuis longtemps - à revoir leur grille de salaire, le ministre délégué au Travail a réuni vendredi les partenaires sociaux pour faire le point sur les négociations salariales dans les 74 principales branches du secteur privé.
"De premiers résultats significatifs ont été obtenus, même s'ils ne sont pas suffisants", a déclaré Gérard Larcher, s'en prenant tout particulièrement à la branche des hôtels-cafés-restaurants (HCR). Dans cette branche, "les entreprises ont bénéficié d'une manière ou d'une autre d'un soutien exceptionnel de l'Etat pour conforter leur politique d'emploi ces derniers mois. Il n'est pas acceptable que ces efforts soient préemptés par les entreprises sans contrepartie pour les salariés", s'est-il insurgé. La branche des HCR "doit impérativement entamer de véritables négociations", d'autant plus que c'est un "métier qui est en tension et qui ne trouve pas suffisamment de personnel", a-t-il ajouté devant la presse à l'issue de la réunion : "Quand dans une branche, les gens s'en vont au bout de quatre ou cinq ans en moyenne, c'est qu'il y a un problème et une absence de perspective de carrière".

"C'est une branche qui a touché 800 millions d'euros du gouvernement, qui n'a créé aucun emploi, qui n'a pas augmenté les salaires", a ajouté Rémi Jouan (CFDT), espérant que l'avertissement du ministre porte ses fruits avant la fin de l'année. "Quand on attend des aides publiques, il faut être conforme au code du travail et à la loi", a-t-il dit, citant parmi ces aides les "exonérations, dotations, un certain nombre d'éléments y compris dans les cafés-restaurants". Pour l'instant, la pression du gouvernement ne paraît pas avoir porté beaucoup de fruits. Le ministre a évoqué le conditionnement des aides, nous lui demandons de le faire", a indiqué Michel Coquillion (CFTC).

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Mis à jour ( Samedi, 11 Juin 2005 18:46 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2005-06-13 13:41 Salaires : Larcher dénonce et menace les restaurateurs. Le ministre pointe la radinerie du secteur envers ses employés, alors que l'Etat lui a accordé des aides.
Un article de François WENZ-DUMAS - Libération, samedi 11 juin 2005.

Quelques bons élèves, mais aussi pas mal de cancres : le bilan de la politique salariale dans le secteur privé, dressé vendredi par la Commission nationale de la négociation collective, est édifiant. La convocation par le ministre du Travail, Gérard Larcher, de cette instance consultative où siègent patronat et syndicats, avait été décidée le 18 mars lors d'une première réunion faisant suite à la journée d'action du 10 mars, où plus de 700.000 personnes avaient défilé.

Ce premier bilan a permis de constater qu'il y avait des branches professionnelle s dynamiques, à l'instar de la plasturgie (133.000 salariés) qui a signé un accord garantissant que la grille de salaires ne soit jamais rattrapée par les hausses du Smic. En revanche, il montre aussi que certaines organisations d'employeurs font preuve d'inertie, quand ce n'est pas de mauvaise volonté caractérisée. C'est le cas dans les hôtels, cafés et restaurants (422.000 salariés), où la principale fédération patronale est l'UMIH, présidée par André Daguin. Ce dernier a obtenu du gouvernement des avantages substantiels, en attendant que l'Union européenne accepte que l'on applique dans ce secteur un taux réduit de TVA (5,5 %). Mais rien n'a été fait sur les salaires. «Les hôtels-cafés-restaurants ont bénéficié d'un soutien exceptionnel de l'Etat, s'est indigné Gérard Larcher. Il n'est pas acceptable que ces efforts soient préemptés par les entreprises sans contrepartie pour les salariés. Comment justifier que subsiste dans cette branche une grille de salaires libellée en francs ?» La dernière fois que les patrons de cette branche ont accepté de s'asseoir à une table pour parler des salaires remonte à 1997.

«Dans certaines branches en grande difficulté, estime Rémy Jouan (CFDT), on peut comprendre que les salaires ne soient pas la priorité. Mais là, on est dans une situation scandaleuse. Même les cadres ont les premiers échelons de salaire au-dessous du Smic ! Et les patrons viennent pleurer parce qu'ils ne trouvent pas de jeunes à embaucher !»

Au total, 37 branches professionnelle s sur 70 de plus de 25.000 salariés sont à peu près à jour : dès le second niveau de la grille des salaires, on est au-dessus du Smic. Dans une vingtaine d'autres cependant, il a fallu que le ministère convoque d'autorité des commissions mixtes. Certaines, comme la chimie (307.000 salariés) ou les industries pharmaceutiques (99.600 salariés), ont fini par accepter de discuter. D'autres traînent encore les pieds : outre l'hôtellerie-restauration, il y a les transports routiers (537.000 salariés), l'immobilier (103.000 salariés) ou les grands magasins (42.000 salariés).

Gérard Larcher a prévenu : s'ils ne se mettent pas en conformité, il demandera au Premier ministre de supprimer les aides publiques à ceux qui en bénéficient.
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