
Dans le cadre du plan de cohésion sociale, le gouvernement espère faire passer de 350.000 à 500.000 par an le nombre de jeunes entrant dans une filière d'apprentissage.
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Dans une ambiance digne d'un concert de rock, Jean-Louis Borloo a exhorté mercredi les femmes à rejoindre les métiers de l'industrie, lors des rencontres IndustriELLES organisées au Palais omnisports de Paris-Bercy par le patronat de la métallurgie.
Pas moins de 12.000 femmes - lycéennes, élèves ingénieurs ou cadres de grands groupes industriels - étaient invitées par l'Union des industries et des métiers de la Métallurgie (UIMM) à ce grand spectacle à l'américaine où fusaient les rayons lasers.
Entre deux intermèdes de musique techno, le ministre de l'Emploi fait son entrée et clame : "la France a besoin d'un corps d'élite industriel, il n'y a pas de corps d'élite sans femme".
Il rappelle que sa région, le Valenciennois, "incroyablement sinistrée, s'en est sortie grâce à l'industrie, parce qu'on a attiré les grands groupes mondiaux, les Bombardier, les Toyota…". Et il invite les femmes, souvent plus attirées par le secteur tertiaire, à "aller là où on est un peu plus rare".
Actuellement, les entreprises industrielles ne comptent que 28% de femmes contre 37% en moyenne dans le secteur privé, selon l'UIMM.
Sur la plate-forme centrale, des jeunes femmes, en école d'ingénieur ou déjà à des postes à responsabilité dans de grands groupes industriels, témoignent de leur fierté de réussir dans un secteur où "on ne les attendait pas".
"Je ne voulais pas finir secrétaire trilingue, alors je me suis dirigée vers une seconde technologique, et j'ai adoré", raconte Marie-Dominique Naas, ingénieur, responsable méthodes chez SNR Roulements. Au cours de ses études puis de sa vie professionnelle , elle est "souvent arrivée en tant que première femme dans une équipe, un challenge, mais aussi une expérience agréable".
"J'aimais aider mon père quand il bricolait à la maison. J'ai toujours préféré les matières technologiques", se souvient Mylène Blothiaux, qui a pris "l'habitude d'être la seule fille de (sa) classe". Elle suit maintenant une formation d'ingénieur en alternance, chez Colgate Palmolive. "Dans ma famille, je suis la première personne à avoir fait une école d'ingénieur", raconte Mylène Blothiaux. Elle évoque la fierté de ses parents, mais aussi les "mises en garde" de son père sur un milieu plutôt masculin. Pourtant elle ne regrette rien et dit s'être toujours trouvée "très bien intégrée" dans ses différents emplois.
Selon une étude commandée par l'UIMM, les jeunes filles qui s'engagent dans des filières techniques et industrielles sont sans arrêt renvoyées "à l'image singulière de jeunes filles pas tout à fait comme les autres". Mais soulignent ses auteurs, "l'intégration réussie peut se révéler particulièremen t gratifiante".
"Un grand pays comme le nôtre a besoin d'une industrie performante pour être dans la compétition mondiale. La France a besoin de la grande industrie, la grande industrie a besoin des femmes", a conclu Jean-Louis Borloo. Répondre | Répondre avec citation |