Le Français n'est pas si grognon qu'on le dit, et n'a en tout cas pas divorcé avec le travail... Voilà un sondage qui devrait plaire au gouvernement qui a assoupli les 35 heures et peine avec le lundi de Pentecôte travaillé comme jour de solidarité : les Français aiment leur travail, le jugent important et même pourraient travailler plus, selon une enquête sur "les Français et le travail" réalisée par TNS Sofres durant deux mois auprès d'un panel représentatif de 4.000 personnes et rendu public jeudi 28 avril.
Le Français ne traîne donc pas des pieds en allant au travail. Huit actifs sur dix le perçoivent même comme un "facteur d'épanouissement". D'ailleurs quand on dit "travail" aux Français, ils pensent en priorité "intérêt (49%), plaisir (42%) et dynamisme" (39%). Plaisir et labeur ne sont antinomiques que pour une faible minorité des Français pour lesquels le travail suscite "corvée (8%), ennui (5%) et souffrance" (4%)... Entre deux, vient le stress pour 32% des personnes.
Qui dit plaisir, dit conditions qui le permettent. L'environnement de travail est excellent aux dires des actifs français. 94% des travailleurs affirment que leurs relations avec leurs collègues sont "bonnes", dont la moitié "très bonnes". Mieux : 86% sont en bon terme avec leurs supérieurs hiérarchiques, et même très bon pour 30% d'entre eux. L'ambiance constitue d'ailleurs le troisième critère important des Français quand ils ont un emploi.
La "sécurité de l'emploi" reste le premier critère (44%), mais il est suivi de très près par l'intérêt du métier (42%, plus chez les jeunes de moins de 25 ans) et l'ambiance (37%, plus chez les 25 – 35 ans). Le niveau de la rémunération n'arrive qu'en quatrième position (27%).
Autre enseignement de ce sondage : plus d'un Français sur deux (56%) juge qu'"on ne travaille pas assez", dont 59% d'hommes et 59% de cadres, contre 28% des personnes interrogées qui estiment qu'"on travaille trop". Les Français vont même plus loin dans le raisonnement : deux-tiers d'entre eux préfèreraient qu'on améliore leurs conditions de rémunération plutôt qu'une réduction de leur temps de travail.
Dans ce théâtre idyllique, la vie personnelle conserve la première place dans la vie des Français. La moitié d'entre eux lui donne la priorité. Plus encore pour les femmes et les jeunes. Mais 41% tout de même des actifs trouvent que la vie personnelle compte autant que le travail (particulièrement les plus de 50 ans et les cadres).
(Source : www.rtl.fr)
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