L'Unedic, dont le champ est différent du ministère car il couvre les établissements affiliés à l'assurance-chômage, annonce une hausse nettement plus sensible (+0,5% sur l'année) avec 74.300 emplois supplémentaires, et pour le 4e trimestre d'une hausse de 0,1% soit un gain net de 21.900 postes, en données corrigées des variations saisonnières. Mais, quoi que l'on dise, ces chiffres traduisent une reprise économique pauvre en emplois en 2004.
Constat d'autant plus affligeant que les créations nettes comptabilisées par le ministère, après les destructions d'emplois en 2003 (-73.000), sont presque entièrement à mettre au compte du secteur de l'intérim qui a créé 14.000 postes sur l'année (+2,4%).
Quand on songe aux millions d'emplois qu'il faudrait créer (2,5 millions pour les seuls chômeurs de catégorie 1 - 4 millions pour l'ensemble des chômeurs et précaires de ce pays - source : Introduction du Plan Borloo), ceux qui osent encore épiloguer sur le "serpent de mer" des fameux 300.000 emplois non pourvus feraient mieux d'en créer… des VRAIS !
Nous sommes quelques millions de chômeurs fainéants à vouloir travailler : jeunes de moins de 25 ans qui ne bénéficient pas des minima sociaux - seniors en pleine possession de leurs moyens exclus du marché du travail - salariés victimes des restructurations, délocalisations, réductions des coûts salariaux (alors que les grandes entreprises françaises publient des bénéfices records), femmes, handicapés…
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Commentaires
17/03 (AFP) 13:44
Nicolas Sarkozy, président de l'UMP, a proposé jeudi, en clôture de la convention sociale de son parti, une "évolution vers un contrat de travail unique" et souhaité que "les demandeurs d'emploi soient davantage incités à rechercher un emploi".
Il faut réfléchir "à une évolution vers un contrat de travail unique" qui permettrait notamment d'"enrayer le développement du travail précaire", a affirmé M. Sarkozy qui s'exprimait notamment devant Jean-Louis Borloo, ministre de l'Emploi, du travail et de la Cohésion sociale.
L'ancien ministre de l'Economie juge également "impérative" une réforme du service public de l'emploi. "Il ne faut pas hésiter à recourir à des sociétés de placement rémunérées aux résultats", a-t-il affirmé.
Selon lui, "les demandeurs d'emploi doivent être davantage incités à rechercher un emploi, à vivre une formation, à reprendre une activité".
A propos des minima sociaux, il a estimé que "l'écart de revenu entre celui qui travaille et celui qui vit d'un minimum social n'est pas suffisant. Le retour au travail doit apporter un vrai surplus de rémunération. Il faut à cette fin supprimer certains effets de seuil qui perdurent et réformer la prime pour l'emploi", a-t-il ajouté.
Enfin, il faut "favoriser le travail des seniors" et "mettre un terme aux mises en pré-retraite qui règlent les problèmes immédiats, mais déclencheront des problèmes dans l'avenir". Répondre | Répondre avec citation |
Le gouvernement a un programme : faire de chaque jour un 1er avril
On ment, on dissimule, on exclut. Le premier avril 2004, le président de la République indiquait la voie : il aura suffit de déclarer suspendue la réforme de l’allocation spécifique de solidarité (ASS) pour occulter totalement l’éviction massive de ses ayant-droits. Ces jours-ci, on pleure partout sur la hausse du nombre de personnes dont la survie dépend du RMI – toujours interdit aux jeunes de moins de 25 ans, - toujours pas un vrai revenu individuel -, sans jamais dire que de très nombreux « sortants de l’ASS » et des centaines de milliers d’exclus de l’allocation de retour à l’emploi (ARE) n’accèdent même pas à ce revenu de misère institutionalis ée.
On compatit, on parle, on fait durer. Le ministre de la communication assure chroniquement que le protocole Unedic régissant le sort des intermittents doit être revu mais n’en atténue -très provisoirement- que les effets les plus choquants sans avancer en rien dans la prise en
compte effective des droits des salariés soumis à la discontinuité de l’emploi.
On discute crise de la représentation mais on reçoit demain dans le cadre d’une Commission nationale de la négociation collective des organisations dont la liste a été dressée au sortir de la Seconde guerre mondiale et où le MEDEF n'a aucune légitimité pour occuper un siège, pour évoquer, entre soi, le sort de millions de salariés.
Il y a un président de l’Assemblée nationale pour dire que les baisses d’impôt, unanimement pratiquées par les gouvernements successifs, interdisent le maintien du niveau de vie des salariés ! Alors que l’INSEE évalue à 0,3% la baisse des salaires en 2003, le ministre délégué aux Relations du travail assure qu’ils ont augmenté, en particulier chez les ouvriers ! et, comble de l’escroquerie, le ministre de la Cohésion sociale déclare s’apprêter à fixer « pour la troisième fois une augmentation très importante du RMI ».
On blablate, on rigole, et on cogne. La domination veut privatiser tout le commun et du même coup vide le commun, la parole, de toute signification.
Nous, nous résistons, pas le choix. Nous refusons d’être poursuivis et emprisonnés parce que nous avons pris les transports « en commun » sans payer ; nous refusons d’être astreints à occuper des emplois précaires sous payés – RMA = 35h payées 26 - dont les salaires ne permettent pas l’accés à un logement ;nous refusons que des « concertations sociales » ignorent nos besoins ou décident de notre sort alors que des millions de travailleurs précaires et de chômeurs voient leurs conditions de vie se dégrader. Nous ne sommes pas des variables d’ajustement.
À leurs mensonges perpétuels, opposons ensemble notre expérience quotidienne. Contre l’incertitude sociale et la stigmatisation, organisons nous pour conquérir de nouveaux droits.
• Indemnisation de toutes les formes de chômage et de précarité
• Revenu individuel au minimum égale au SMIC mensuel
• Transports gratuits – Abrogation de la LSQ
• Présence des chômeurs et précaires là où se décide leur sort !
Paris, le 17 mars 2005
———————————————————————————-
Agir ensemble contre le Chômage !
23, rue Mathis 75019 PARIS
Tel : 01 40 09 27 49 - Fax : 01 40 05 05 19
Mail : ac
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Les chômeurs vont être, une fois de plus, les grands perdants de « l’affrontement » auquel se livrent lobbies syndicaux et patronaux.
Le gouvernement, aux ordres du Medef, ne fera rien pour froisser le patronat français. À coups d’allégements fiscaux, il peut seulement suggérer aux patrons de prendre quelques dispositions d’intéressement en faveur des salariés (suggestions laissées à la libre appréciation des entreprises).
Le gouvernement employeur est contraint de renégocier avec les syndicats de fonctionnaires, depuis la mobilisation du 10 mars dernier, faute de quoi, le « Non » au projet de Constitution européenne risque de grimper dans les sondages et convaincre des millions d’indécis.
Comme le signale AC ! Agir ensemble contre le chômage, ce sont les chômeurs qui vont faire les frais de cette situation.
Exemples :
• En Haute-Loire, on convoque 300 Rmistes à 35 kilomètres de leur lieu de résidence pour un forum sur l’emploi dans l’hôtellerie et la restauration. Les présents devront s’acquitter des frais de transport. Les absents seront radiés !!! (Lire l'info dans les actus du site).
• Le 1er avril dernier, le Président de la République déclarait solennellement la suspension de la réforme de l’ASS (Allocation de solidarité spécifique). Mais dans les faits, cette réforme est appliquée et des milliers d’allocataires « radiés » ont basculé au RMI (+9% de Rmistes en 2004 !).
• En fin d’année 2005, l’Unedic va devoir prendre des dispositions pour résorber son déficit cumulé : 12 milliards d’euros !!!
Ne comptons pas sur le Medef pour alimenter les caisses de l’assurance-chômage.
Ne comptons pas sur les syndicats (CFDT, CGC…) qui ont accepté la mesure scélérate du « Recalcul des Assédic » qui a fait tant de bruit l’année dernière (recalcul rétroactif des droits à l’assurance-chômage).
Seules la CGT et FO s’opposeront (espérons-le) à une baisse probable de l’indemnisation des chômeurs sur la durée ou le montant.
Partout, à l’Assemblée nationale, au Medef, à l’UMP, dans les médias (lire le commentaire sur l’émission « C dans l’air » diffusée hier sur France5 posté par Superuser dans le forum Exprimez-vous), reviennent les sempiternelles diatribes : Chômeurs fainéants, « ils ne veulent pas travailler », « être payés à ne rien faire, voilà ce qui les intéresse », « 300.000 offres d’emploi non pourvues »…
La chasse aux chômeurs bat son plein ! Et le rouleau compresseur de la désinformation, de l’intox et du mensonge généralisé, est lancé à plein régime.
Je ne suis pas devin, mais toutes celles et tous ceux qui galèrent ont des soucis à se faire.
Plus que jamais une VRAIE MOBILISATION ET UNE VRAIE SOLIDARITÉ S’IMPOSENT !
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Mouvement national des chômeurs et précaires
17, rue de Lancry 75010 Paris
Tel : 01 40 03 90 66 - Fax : 01 40 03 90 67
mncp.national
http://mncp.mncp.free.fr/
- Communiqué
Incitation à la haine sociale : Ça suffit !
Lors de la convention dite sociale de l’UMP, Nicolas Sarkozy, Président de l’UMP, a appelé le gouvernement à " poser des limites et des obligations " aux chômeurs " qui doivent être davantage incités à reprendre un emploi ", laissant ainsi supposer que les chômeurs le sont parce qu’ils le veulent bien.
Ces déclarations interviennent alors que le MNCP demande au député de la Creuse M. Auclair des excuses publiques pour avoir déclaré en pleine Assemblée nationale : "Mais ils ne veulent pas travailler, les chômeurs ! Être payés à ne rien faire, c'est cela qui les interesse !".
Faisant preuve d’une démagogie éhontée, M. Sarkozy évacue d’un revers de main une situation économique qu’il connaît pourtant bien pour jeter l’opprobre sur des demandeurs d’emploi qui ne sont en rien responsables des aléas de la croissance ni des mesures gouvernementale s pour faciliter les licenciements, pas plus que d’une banalisation des
contrats précaires que M. Sarkozy estime encore insuffisante.
Alors que le chômage vient de passer le seuil symbolique des 10% et que le nombre de titulaires du RMI explose, on voudrait encore faire croire à l’opinion publique que les chômeurs sont responsables du chômage.
Cette campagne de dénigrement qui ne dit pas son nom prépare à de nouvelles étapes dans la précarisation de l’emploi au prix de la dignité des chômeurs mais aussi des salariés qui ont également été la cible de M. Sarkozy.
Les associations de chômeurs entendent défendre pied à pied la dignité des demandeurs d’emploi contre ces propos diffamants qui sont autant d’incitations à la haine sociale.
Paris, le vendredi 18 mars 2005
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Les brêches sont ouvertes !!!!
On le sentait venir ce premier sondage en faveur du NON qui ne veut pas dire grand-chose mais qui fixe une tendance quand même ! (PATAQUÈS FAIT ICI RÉFÉRENCE AU MESSAGE PRÉCÉDENT POSTÉ SUR LE FORUM QUI ÉVOQUE UN "NON" À 51%)
Il ouvre une brêche et il y en a bien d'autres dans lesquelles un vrai mouvement de chômeurs peut s'engager d'où la légitimité d'un chômeur candidat en 2007 !!!!
- Des partis politiques "déchirés" sur la question européenne.
- Des revendications salariales insatisfaites dans le public et le privé.
- Des attaques frontales contre les chômeurs, les précaires, les Rmistes…
- Des profits records pour les entreprises et les actionnaires.
- Un gouvernement qui balbutie, qui avance et recule, qui ne semble plus en mesure "d'encadrer" (à défaut de "contrôler") la situation.
Franchement, ça sent L'EXPLOSION OU L'IMPLOSION, AU CHOIX !
Profitons effectivement de ce référendum pour nous faire entendre.
Les chômeurs, précaires, intermittents, salariés n'ont pas d'autre choix que de voter NON !!! quelle que soit l'opinion qu'ils portent sur la Constitution européenne.
Votons NON pour des questions de politiques intérieures !!! Car tant que nous ne verrons les choses s'améliorer en France, il ne faut absolument pas qu'on détourne le débat (social, économique et politique) sur la place européenne.
L'Europe diluera, noiera, notre déjà trop faible mobilisation !!!!
Nous avons tout à y perdre.
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