
Explications : "Le montant moyen de l'indemnisation a également progressé à un rythme soutenu (+5,4% en moyenne par an depuis décembre 1999, contre +1,5% en moyenne pour le salaire moyen des actifs occupés) du fait de l'évolution du salaire de référence des chômeurs, qui a augmenté plus rapidement que celui des actifs". Cette progression est due à une "modification structurelle de la population des chômeurs indemnisés" qui a débuté en décembre 1999 et s'est accentuée dès juin 2002, juge la direction des études et statistiques de l'Unedic. Deux facteurs seraient en cause : la diminution du nombre de chômeurs ayant exercé une activité à temps partiel (donc donnant lieu à une indemnisation moindre), et la prise en charge de chômeurs de plus en plus âgés et qualifiés. "On peut ainsi considérer que les dépenses 2003 ont dérivé de près de 3,4 milliards d'euros", estime l'étude.
Gageons qu'avec les multiples emplois au rabais proposés par Jean-Louis Borloo et appuyés par le gouvernement Raffarin pour réduire dès cette année le chômage de 10%, la précarisation galopante du travail finira par résorber peu à peu le "trou" de l'Unedic !
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Commentaires
Invité par Radio J dimanche 13 mars, le premier ministre a nuancé son engagement de réduire le taux de chômage de 10% en 2005. (Texte complet sur le site du premier ministre)
Renouvelant hier son engagement, il a relativisé ses propos, "pronostiquant" une baisse de 200.000 chômeurs, alors que l'Unédic n'en prévoit que 120.000 (soit 5% des chômeurs indemnisés actuels). Taux de croissance, prix du pétrole, parité dollar/euro : M. Raffarin invoquerait-il ces paramètres pour justifier par avance un possible échec de son "pari" ?
On s'interroge également sur ce qu'il entend par "tout ce que nous avons fait sur les départs à la retraite pour les longues carrières". Fait-il allusion à de nombreuses places libérées pour les jeunes ou au maintien dans l'emploi des salariés les plus âgés ? La deuxième hypothèse n'est qu'un voeu pieux et ne correspond pas à la réalité !
GERARD LECLERC : Vous parliez d’emploi, le chômage lui continue d’augmenter. Vous aviez pronostiqué une baisse de 10% du chômage cette année, est-ce que vous maintenez cette prévision ?
JEAN-PIERRE RAFFARIN : Si vous voulez, le pronostic que j’ai fait c’était une baisse de 200.000 emplois - c’est un engagement oui, oui - je l’ai fait et je vois que l’UNEDIC… 200.000 chômeurs, l’UNEDIC fait une provision de 120.000, donc tout dépendra du niveau de la croissance, nous avons fait une prévision de croissance à 2,5%, avec un baril qui était dans nos prévisions à 36 dollars, nous avions là sur une parité euro-dollar qui était un peu plus favorable qu’elle ne l’est actuellement, donc tout cela fait que l’UNEDIC a une prévision inférieure à la nôtre, mais l’UNEDIC prévoit une baisse significative du chômage à 120.000 demandeurs d’emploi en moins ; Moi je pense qu’avec le plan de cohésion sociale, avec tout ce que nous avons fait sur les départs à la retraite pour les longues carrières, avec les allègements de charge pour les jeunes, avec tout ce que nous avons fait nous connaîtrons en 2005 une baisse significative du chômage. Je maintiens cet engagement.
GERARD LECLERC : Vous maintenez les 10%.
JEAN-PIERRE RAFFARIN : Les 10%. Je pense que nous pouvons les atteindre, c’est mon devoir de mettre la situation de l’administratio n d’une part, mais aussi des différents acteurs économiques sur ce sujet, comme priorité. La priorité c’est la baisse du chômage en France. Tout ce qui est aujourd’hui lié au, je dirais, au climat national est très important, et naturellement très lié au niveau du chômage. Je pense, nous avons toutes les informations qui aujourd’hui nous donnent le sentiment qu’en 2005 nous serons dans une baisse significative…
FREDERIC HAZIZA : Significative, ça ne veut pas dire forcément 10% de moins.
JEAN-PIERRE RAFFARIN : Mais moi je me bats pour 10%, et je m’engage pour ces 10%. Donc je le fais, je ne suis pas le seul, dans le pays, ça ne vous a pas échappé. Donc je le fais et je le fais avec conviction. Je pense aujourd’hui que cet objectif est atteignable avant la fin de l’année 2005.
Rappelons qu'alors que la lutte contre le chômage est une priorité affichée par le Gouvernement, le "sous-dossier" "chômage" du site internet du premier Ministre ne contient à ce jour aucune information postérieure au… 20 juillet 2004 !!! Répondre | Répondre avec citation |
Jean-Pierre Raffarin a tenté d'apaiser la grogne sociale, exprimée par les manifestations massives du 10 mars, en plaidant pour "un partage de la croissance" dans le public et le privé, via des négociations salariales et une relance de la participation.
Le ministre de la Fonction publique, Renaud Dutreil, et les fédérations de fonctionnaires sont tombés d'accord lundi sur la date du 22 mars pour rouvrir la négociation salariale, cette date devant toutefois être confirmée par Matignon, ont indiqué les syndicats.
Dimanche sur Radio J, Jean-Pierre Raffarin a confirmé l'ouverture d'une négociation salariale dans la Fonction publique après la forte mobilisation public-privé du 10 mars, axée principalement sur la défense du pouvoir d'achat : "Ministre et syndicats se sont mis d'accord sur la date du mardi 22 mars à 14H", pour tenir une "négociation" sur les salaires des 5,2 millions de fonctionnaires, a indiqué à l'AFP Jean-Marc Canon (CGT), à l'issue d'une réunion technique sur les Pacte junior (Parcours d'accès aux carrières de la Fonction publique territoriale, hospitalière et de l'Etat). M. Dutreil est sorti de cette réunion technique sans faire de commentaire.
Face à la mobilisation de jeudi qu'il a qualifiée "d'importante et significative" (entre 600.000 et un million de salariés étaient descendus dans la rue), le Premier ministre a estimé dimanche que "le gouvernement ne peut rester silencieux". Il a même jugé leur revendication sur le pouvoir d'achat "légitime", la croissance étant plus importante que prévu : 2,5% en 2004 contre 1,7% anticipé.
Sa réponse s'adresse d'abord aux fonctionnaires, très mobilisés, qui ont subi une perte de pouvoir d'achat de plus de 5% en 5 ans, selon leurs syndicats. Le gouvernement a octroyé aux fonctionnaires une revalorisation de 0,5% au 1er février et de 0,5% au 1er novembre, mais les syndicats demandent au minimum un alignement sur l'inflation, soit 0,8 à 1% de plus. M. Raffarin est resté prudent : "J'ouvre la discussion, je ne la ferme pas en annonçant des chiffres".
Pour les 15 millions de salariés du privé, fortement représentés dans les défilés du 10 mars, le gouvernement veut jouer un "rôle d'incitateur" entre patronat et syndicats. Le Premier ministre a ainsi souhaité que le ministre du Travail, Gérard Larcher, préside une réunion de la commission nationale de la négociation collective, le 18 mars, qui aborde notamment la "situation obsolète des branches professionnnell es qui ont des minima inférieurs au smic".
Rappelant que des entreprises ont réalisé de "bons résultats", le Premier ministre veut aussi relancer la participation et l'intéressement des salariés, car "le partage de la croissance, c'est l'objectif du gouvernement".
Le ministre de l'Economie, Thierry Breton, proposera des "mesures ponctuelles" pour 2005, avant des mesures "plus stratégiques" que M. Raffarin dévoilera le 23 mars devant le Conseil économique et social. Il est en revanche resté ferme sur la réforme des 35 heures, discutée mercredi en deuxième lecture à l'Assemblée.
"Les projets qui sont actuellement au Parlement poursuivront démocratiquemen t leur parcours", a-t-il affirmé, rejetant au passage tout retrait de la loi Fillon sur l'école.
Enfin, alors que taux de chômage a atteint en janvier la barre des 10% pour la première fois depuis cinq ans, M. Raffarin a maintenu son engagement de baisse de 10% de ce taux -soit 200.000 chômeurs de moins- en 2005, notamment grâce au Plan de cohésion sociale.
Les syndicats se sont félicités du "recul" du gouvernement sur la Fonction publique, mais ont déploré "le flou" de ses annonces pour le privé. Quant à la participation et l'intéressement, il s'agit pour eux d'un revenu de complément aléatoire qui ne peut se substituer à des hausses de salaires.
Côté patronal, le Medef fera connaître sa réaction mardi, à l'occasion de son point de presse mensuel, après la réunion de son Comité exécutif. Mais le président de la CCGPME Jean-François Roubaud a dès dimanche jugé que "l'Etat n'a pas à s'immiscer dans la la gestion de nos petites et moyennes entreprises", ajoutant que "de toutes manières, dans les PME, il n'y a pas de conflit". En revanche, la relance de la participation "est une piste intéressante", a affirmé M. Roubaud à l'AFP. Répondre | Répondre avec citation |