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Accueil Social, économie et politique Chômeurs en hausse, "indemnisés" en baisse !

Chômeurs en hausse, "indemnisés" en baisse !

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Les derniers chiffres publiés par l'Unedic (lundi 28 février) sont extrêmement préoccupants. Ils illustrent un phénomène alarmant : Plus le chômage augmente en France et moins il y a de chômeurs indemnisés ! Cette tendance illustre les dérives d'un système qui fait basculer un nombre croissant de demandeurs d'emploi dans la pauvreté.

En janvier 2005, le nombre de chômeurs indemnisés a baissé de 1,4% par rapport à décembre 2004 en données corrigées des variations saisonnières (CVS), malgré l'augmentation du nombre de demandeurs d'emploi enregistrée le même mois. Par ailleurs, le nombre de chômeurs indemnisés était de 2.662.100 au 31 janvier 2005, en baisse de 2% par rapport à janvier 2004, précise l'assurance-chômage. "Cette baisse sur un mois s'explique par la diminution du nombre des bénéficiaires de l'assurance chômage (-1,6%) et du nombre des bénéficiaires des allocations de solidarité-Etat (-0,5%)", ajoute l'Unedic.

Toutes allocations confondues, y compris chômage, formation et préretraites, le nombre d'allocataires indemnisés par les Assedic a baissé également de 1,9% en un mois en données CVS et de 3% sur un an. On dénombrait fin janvier 2.846.600 allocataires, contre 2.933.400 en janvier 2004.
Ces allocataires se répartissent ainsi :
- 2.662.100 demandeurs d'emploi indemnisés dont 2.238.000 au titre de l'assurance-chômage et 424.100 au titre de la Solidarité-Etat
- 114.800 allocataires en formation (-10,1% au 31 janvier par rapport à décembre et -3,5% par rapport à janvier 2004)
- 69.700 préretraités (-4,9% en un mois, -28% en un an)

Rappelons que le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie 1 (à la recherche d'un emploi à temps plein et à durée indéterminée n'ayant pas exercé plus de 78 heures d'activité occasionnelle dans le mois) s'élevait fin janvier à 2.461.600, soit 17.400 demandeurs d'emploi supplémentaires, portant ainsi le taux de chômage au sens du BIT à 10% de la population active, le plus élevé depuis cinq ans.

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Mis à jour ( Lundi, 07 Mars 2005 17:39 )  

Commentaires 

 
0 # Pataquès 2005-03-07 18:02 Ça y est !

On en parle depuis des mois sur ce site et ailleurs, dans les associations de chômeurs.

Les sceptiques pensaient que tout cela relevait du fantasme… mais c'est aujourd'hui une réalité !!!

Le chômage augmente dans des proportions jamais atteintes depuis 5 ans et le nombre des chômeurs indemnisés est en baisse. Oui, en baisse, vous avez bien lu !!!

Vous votez FN, UMP, UDF, PS, PC, LO, LCR, Verts ???? Vous êtes tous logés à la même enseigne !!!

Le bulldozer ultralibéral est maintenant en ordre de marche. Et j'accepte, tu acceptes, vous acceptez l'inacceptable !!!

Vous faire traiter de fainéant par Monsieur Auclair, député UMP de la Creuse (à l'Assemblée nationale le 2 février dernier), vous faire basculer dans la pauvreté… Et tout ça sans réagir.

Ça ne vous concerne pas encore, c'est ça ????

Vous touchez encore vos petites indemnités, c’est ça ????

Mais votre tour viendra !!!

Cette info " Chômeurs en hausse, indemnisés en baisse " est une bombe… Une bombe sociale !

Nous sommes dans une spirale infernale si nous ne faisons rien : Les indemnités et le nombre de chômeurs indemnisés vont continuer de baisser.

Le déficit de l'Unedic (12 milliards d'euros, il me semble) va accélérer ce processus… alors que les profits des entreprises (celles du CAC 40) battent des records.

L'assurance-chômage va être renégociée fin 2005 (à la baisse ça va de soi !).

Il faut inverser cette tendance !!!

Et qui mieux qu'une chômeuse ou qu'un chômeur peut relever ce défi ???

Exprimez-vous sur le forum du site consacré à la candidature d'un chômeur en 2007. Il y va de votre avenir et/ou de celui de vos proches.
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0 # hellau 2005-03-09 11:51 TELLEMENT D' ACCORD
moi j'ai l'imression d'être redevenu un enfant!! 43 ans plus d'indemnités depuis octobre 2004 0€ par mois!! c'est maman (ma femme) qui fait tourner la boutique l'inenet ,le téléphone gace auquel je peux encore causer!
C'est elle qui dépasse la "richesse " autorisée 1500€ par mois pour un couple pour envisager quoique que ce soit rmi rma tatufferie et secula…lorum

mais je m'égare! tout le monde ne peux connaitre le latin !
c'est dire aux larmes citoyens alors: plus de rires dans les manifs plus de bruit une foule silencieuse 1 ou 2 millions de pauvres exclus de tout poil ,mais aussi les intellectuels anonymes, les licenciés en tout genre habillé de noir et allant s'agenouiller devant le siège du MEDEF AD patres!!

bref je suis tout à fait d'accord sur tout ce qu vous dites
mais je préfère aux armes d'abord les larmes ensuite citoyens
1/ attaque n°1-le 4ème pouvoir /la télé doit cesser de nous désinformer pendant les pseudos infos et nous abêtir ouvertement (tf1)
2/les impots doivent tous cesser pour tout ceux qui ne sont ni propriétaires et ne dépassent pas (c'est facile) le 1500€net par mois;l'assiette relevée pour tous les autres au prorata de l'équilibre et à partir de L'ISF x3au moins
plus d'aménagement des successions toujours pour les riches(méthode sarko)
taxe d'état
3/les taxes sur les carburants doivent être divisées par 2 et la taxe sur les béneficesdes groupes pétroliers multiplié par 5.polueur payeur adopté
4/le sport business doit s'arrêter .attention aux larmes alors!tout un programme
5/les entreprises francaises doivent rembourser les 17 milliards d'euros (marianne)qu'elles doivent à la sécu qu'elles veulent tuer et privatiser en favorisant et aidant le gouffrre.
bon je vous laisse et vais regarde rencore la propagande telé (attaque n°1)ce midi avec le petit Pujadas
détail de l'attaque de la pseudo cohésion sociale pour les riches de ce beau pays
au prochain n°
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0 # Yves 2005-03-08 17:51 Article paru vendredi, 24 Décembre 2004, sur Actuchomage.

L'Unedic, fortement contestée en 2004 par les chômeurs "recalculés" et les intermittents, doit négocier en 2005 un nouvel accord sur l'assurance chômage et redéfinir son rôle dans le service public de l'emploi, sur fond de déficit abyssal.

L'année 2004 n'a pas été de tout repos pour les partenaires sociaux qui gèrent le régime d'assurance-chômage (le patronat et trois syndicats : CFDT, CFTC et CFE-CGC, alors que CGT et FO sont dans l'opposition), placé dès janvier sous le feu roulant de dizaines d'actions en justice
intentées par les "recalculés". Le gouvernement a ainsi rapidement tranché en contraignant l'Unedic à réintégrer plusieurs centaines de milliers de chômeurs, privés d'une partie de leurs droits par la convention de décembre 2002. Une décision qui a pesé lourd financièrement pour l'Unedic, confrontée par ailleurs à un chômage proche des 10% de la population active.
Résultat : le régime s'attend à un déficit cumulé de 12,424 milliards d'euros au 31 décembre 2005, soit le double de celui enregistré lors du précédent record, fin 1993.

C'est dans ce contexte que va se négocier la nouvelle convention Unedic, qui doit fixer les règles d'indemnisation des chômeurs pour les trois prochaines années (jusqu'en 2008). Les partenaires sociaux doivent y parvenir avant l'expiration de la convention actuelle, le 31 décembre 2005. Mais ils risquent d'avoir du mal à se mettre d'accord sur les leviers d'action : diminuer les dépenses en réduisant les allocations des chômeurs, ce dont les syndicats ne veulent pas, ou augmenter les recettes par une hausse des cotisations, une solution refusée par le Medef.
Quoi qu'il en soit, le déficit de l'Unedic annonce quelques tours de vis (et de vice) pour tous, à moins qu'une croissance soutenue accompagne une vraie reprise des embauches, ce qui est moins sûr. À claironner sur tous les toits le mot d'ordre "travailler plus pour gagner plus", le gouvernement prend le risque de voir effectivement les salariés en poste travailler plus et les autres, les exclus, chômer plus encore.
Il est donc peu probable que la croissance relance les embauches. Ses dividendes - si dividendes il y a - passeront directement dans les poches du patronat, des actionnaires, voire des salariés en poste. Ne comptons pas non plus sur une augmentation des charges patronales, Monsieur Seillière a clairement dit qu'il ne passerait plus "à la caisse" pour combler les déficits. Que reste-il pour rétablir les comptes de l'Unedic ? Une baisse des indemnisations des chômeurs, soit en valeur, soit sur la durée (passée déjà de 30 mois à 23 mois par application de la convention 2002)…

Source : Actuchomage.
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0 # hellau 2005-03-14 12:01 cher Yves le sais-tu? je le crois …
Combiens de gens comme ma voisine 2 apparts à Paris(Bastille et Belleville) en location 1 loft dans le 15ème pour le plaisir, un musée dans ma commune 2 maisons à louer l'été sur le site et et et touchant "légalemnt 1763€ d'ASSEDIC par mois en sus!!!!!!!
le trou de la sécu comme celui de l'unedic est voulu!car à 58 ans un cadre sup non respectueux de la collectivité des chômeur en fin de tout droit ou au RMI,peut négocier son départ avec son patron et courrie de suite à l'ASSEDIC pour bénéficier de son droit calculé sur son dernier salaire et ce jusqu'à …sa retraite!!!! ainsi selon des sorces de L'unedic nombre de cas aussi scandaleux et choquants que celui de ma voisine grèvent les compte du bien public et la durée des indemnités des autres!!
cette loi pour les 58 ans et + date de quand?? Eloquent

bientôt comment le Maire de cette commune la mienne interdit à tout chômeur de postuler pour un emploi saisonnier!par exemple pour ce musée cité plus haut! car en plus du reste la voisine touche une subvention de 1500€ de la commune par an .alors qu celui-çi est fermé!+ subvention du conseil général !!!ou va le fric?!..
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0 # Yves 2005-03-09 12:59 AFP | 09.03.05 | 12h47 - Via www.lemonde.fr

Le déficit cumulé de l'Unedic a atteint 10,260 milliards d'euros en 2004, selon la note d'équilibre technique communiquée mercredi par le régime d'assurance-chômage, qui prévoit une aggravation du déficit en 2005 malgré une baisse du nombre de chômeurs estimée à 120.000.Les économistes de l'Unedic estiment que le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie 1 "pourrait diminuer de 120.000 en 2005 et 134.000 en 2006", selon la note d'équilibre technique publiée à l'issue du bureau de l'Unedic mercredi.Pour 2005, c'est environ deux fois moins que l'engagement du Premier ministre de réduire le chômage de 10% pour faire passer son taux à 9%. Le nombre de demandeurs d'emploi est actuellement de 2.461.600 personnes.Le déficit courant de l'Unedic a atteint 4,4 milliards d'euros en 2004, soit un déficit cumulé de 10,260 milliards d'euros au 31 décembre dernier, selon la note d'équilibre technique.Pour 2005, en se basant sur une hypothèse de croissance du PIB de 1,9%, les prévisionnistes de l'Unedic s'attendent à un déficit courant de 2,4 milliards d'euros et un déficit cumulé de 12,702 mds au 31 décembre.En 2006, sur la base d'une prévision de croissance évaluée également à 1,9%, le régime devrait renouer avec les bénéfices (+0,8 md), et le déficit cumulé atteindrait 11,881 milliards d'euros.
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0 # hellau 2005-03-14 12:11 simple arrêtons de calculer le montant de l'indemnité sans regarder la fortune personnelle de certains et leur statut social!(voir plus haut un exemple sur le site)
On nous le demande bien pour tout le reste des aides !(avec des quotas financier par couple ect)cela permettrait de réiquilibrer les comptes de l'unedic en partie afin de financer des indemintés vitales pour TOUS et arrêter les rejets de "l'ARE"pour tous,et le non accés au minima sociaux.
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0 # Yves 2005-03-09 13:21 L'échec de la lutte contre le chômage  : il est temps d'ouvrir les yeux

LE MONDE | 05.03.05 | 13h50

Le gouvernement a vite minoré le franchissement, en janvier, de la barre des 10 % de chômeurs pour la première fois depuis cinq ans. Il veut encore faire croire aux Français qu'à l'automne les choses s'amélioreront. Le pire est peut-être qu'il croit à ses propres mensonges.

Il suffit pourtant de constater qu'en 2004 la croissance de 2,4 % n'a pas permis de faire reculer le nombre de sans-emploi pour douter qu'en 2005, avec une croissance qui va descendre vers 1,9 %, l'économie française puisse espérer une amélioration sur le front de l'emploi.

La réalité est plus simple à énoncer : la France a la plus mauvaise politique de l'emploi des pays développés. Le bilan pour nos hommes politiques depuis trente ans est une honte. Un Français sur dix est sans emploi. Une famille monoparentale sur quatre est sans emploi. Les plus touchés sont les plus fragiles, et d'abord les jeunes (un sur trois a 21 ans !). La durée du chômage est double de celle des autres pays du G7.

"Les comparaisons internationales indiquent que la majorité de nos voisins réussissent bien mieux que nous, il n'est pas étonnant que le sentiment d'insécurité sociale soit le plus fort en France", résument Pierre Cahuc et Francis Kramarz ("De la précarité à la mobilité", rapport aux ministres de l'économie et de l'emploi, décembre 2004).

BONS SENTIMENTS

La démonstration de cet échec national est maintenant faite par une série d'études d'économistes de tous bords qui ont été publiées ces derniers mois. L'OCDE, qui le dit depuis longtemps, n'est plus seule. La France se trompe sur le fond comme sur le détail. Elle se trompe sur le fond puisqu'elle considère que l'emploi est une petite chose fragile et que l'Etat doit intervenir pour "aider, protéger, faire partager".

Elle se trompe dans le détail puisque les politiques publiques, animées par les bons sentiments, aboutissent systématiquemen t à des effets pervers qui, bilan fait, sont plus néfastes qu'utiles à la cause de l'emploi.

L'exemple le plus clair vient d'en être donné par l'Insee sur la fameuse "contribution Delalande" (Economie et statistique, n° 372). En 1987, les pouvoirs publics, alarmés par les comportements des entreprises, qui se débarrassent massivement des salariés âgés, ont imposé une taxe pour tout licenciement d'un travailleur de plus de 55 ans.

EFFETS PERVERS

Que s'est-il passé ? D'abord, le dispositif n'a pas eu d'effet mesurable sur les départs des "vieux", a calculé l'Insee. Taxe inefficace donc. Pis : il est certain, en revanche, que le dispositif a poussé les entreprises à ne plus embaucher des gens de 50 ans au prétexte que, cinq ans plus tard, ils seront devenus coûteux à faire partir.

Ce phénomène d'"effet pervers" est général : dans une société moderne, les dispositifs publics provoquent des anticipations des agents dont le résultat est souvent d'inverser le résultat recherché, de positif en négatif.

Venons-en au détail. La première des politiques de lutte contre le chômage mises en oeuvre en France depuis le "début" du chômage de masse, à la fin des années 1970, a été de restreindre l'offre de travail. Moins de demandeurs d'emploi, moins de chômeurs ! On a dissuadé les jeunes et les vieux de travailler. Avec réussite (le taux d'emploi des moins de 25 ans et des plus de 55 ans est l'un des plus bas de l'OCDE).

Mais l'effet sur le chômage, on le mesure maintenant, a été négatif. L'argent public mis dans les préretraites aurait été mieux utilisé s'il avait été consacré, par exemple, à trouver du travail aux jeunes. On le mesure au fait que les pays qui ont fait disparaître ces dispositifs malthusiens ont vu, depuis, leur chômage baisser (Going for Growth, Economic Policy Reform, OCDE). On comprend, trente ans plus tard, qu'il faut encourager l'emploi, et non pas le décourager.

Le deuxième volet porte sur les stimulations de la demande de travail : les "emplois aidés" pour les jeunes ou pour les non-qualifiés. Certaines de ces politiques (les contrat emploi-solidarité et autres emplois-jeunes) ont un résultat médiocre, les entreprises embauchent pour toucher les aides par "effet d'aubaine", et puis ciao !

PROTÉGER LES PERSONNES

D'autres ont été plus efficaces, comme les baisses de cotisations de charges patronales mises en place depuis 1993, qui auraient créé entre 200.000 et 500.000 emplois (direction de la prévision, in "Productivité et croissance", rapport du Conseil d'analyse économique). Mais, d'une part, leur coût pour les finances publiques est devenu très élevé et, d'autre part, elles ont pour conséquence d'abaisser la productivité globale de l'économie, ce qui est néfaste. Aujourd'hui, il faudrait avoir le courage de pousser la productivité (comme aux Etats-Unis), et non plus le contraire.

Un troisième volet concerne la réduction du temps de travail. Les 35 heures auraient créé 300.000 emplois, mais le débat sur leur efficacité globale n'est pas clos, même parmi les économistes. Passons donc.

Dernier volet de la panoplie : les réformes du marché du travail. "C'est le parent pauvre des politiques d'emplois en France", résument les auteurs du livre Politique économique (éd. de Boeck, 2004).

Or c'est là qu'il eût fallu agir, c'est là que la France se trompe le plus. Elle a opté pour une stratégie qui consiste, expliquent MM. Cahuc et Kramarz, "à faire une part importante aux CDD, à protéger les emplois existants et à peu accompagner les chômeurs à la recherche d'emploi". Il faudrait faire exactement l'inverse : moins protéger les emplois, mieux protéger les personnes. Ce serait non seulement plus efficace, mais aussi plus juste.

Jean-Louis Borloo, l'actuel ministre de la cohésion sociale, déploie beaucoup d'énergie. Il saute sur toutes les idées, y compris certaines de celles que nous venons d'évoquer. Mais sans ligne directrice claire, ajoutant les dispositifs aux dispositifs et provoquant, en conséquence, plus de scepticisme que d'adhésion.

Il est temps que les pouvoirs publics aient l'humilité de regarder chez nos voisins, comme le font les économistes, pour voir que la seule ligne possible en matière d'emploi est celle du demi-tour toute.

Source : Le Monde
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0 # Yves 2005-03-09 13:23 La Cour des comptes critique dans son rapport annuel, publié mercredi 2 mars, les dispositifs d'évaluation des politiques d'aides à l'emploi en France qui ne permettent pas, selon elle, à l'Etat d'apprécier efficacement l'impact de ces dépenses.

"Les pouvoirs publics ne sont pas en mesure d'apprécier de façon exhaustive et fiable l'impact des dépenses considérables engagées en faveur de l'emploi", estime-t-elle dans un document de synthèse rendu public mercredi 2 mars. "Il n'est a fortiori pas possible d'assurer que l'effet positif global des mesures appliquées compense l'impact économique négatif des prélèvements obligatoires nécessaires pour les financer", ajoute-t-elle.

Alors que le chômage a atteint en janvier le seuil symbolique de 10% de la population active pour la première fois depuis cinq ans, la Cour insiste dans ses recommandations sur l'"urgence" qu'il y a à corriger les défauts du système actuel d'évaluation et à renforcer celui-ci.
"On pourrait attendre de l'Etat qu'il s'assure que les objectifs qu'il se fixe sont atteints", a souligné lors d'une conférence de presse le premier président de la Cour des comptes, Philippe Séguin. Le premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, s'est engagé à la fin de l'an dernier à faire en sorte que le chômage diminue de 10% en 2005 et revienne sous la barre des 9%. Philippe Séguin a souligné que les politiques d'aide à l'emploi mobilisaient environ 1,5% du PIB (24,5 milliards d'euros en loi de finances initiale 2004). Or, malgré l'ampleur de cet effort, les évaluations sont "trop rares, souvent dispersées et généralement menées a priori", a-t-il déploré.

…/…

La Cour des comptes déplore le manque d'évaluation des politiques d'aides à l'emploi. C'est le signe d'une situation préoccupante qui semble dépasser tout le monde. Les aides à l'emploi se succèdent sans aucune cohérence, au gré des gouvernements et des ministres qui, chacun à sa manière, veulent laisser une "trace" dans l'histoire sociale de ce pays. Aujourd'hui, il faut être sorti de l'ENA pour "apprécier" la pertinence des politiques engagées (il serait même préférable d'être Prix Nobel d'Économie pour y comprendre quelque chose).
Les couches du millefeuille s'empilent les unes sur les autres sans que personne ne se soucie des avantages et inconvénients de chacune. Que celui qui s'y retrouve dans ce capharnaüm de mesures d'accompagnement parfois contradictoires initie un nouveau dossier sur Actuchomage : Emplois aidés, comment s'y retrouver ? Combien ça coûte et combien ça rapporte ? Bref, des questions simples que plus personne ne se pose et qui conduisent à une dilapidation des fonds publics à tous les échelons : état, régions, départements. Pour quelle efficacité ? Euh…

Quant à la Cour des comptes, elle dénonce chaque année les dysfonctionneme nts de la République sans pouvoir contraindre nos dirigeants à y remédier. À quoi sert-elle exactement ?

(Source : Le Monde/Reuters - Commentaire : Actuchomage)
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0 # Yves 2005-03-09 13:28 NOUVELOBS.COM | 09.03.05 | 13:03

Le régime d'assurance-chômage prévoit une baisse de 120.000 du nombre de chômeurs en 2005, deux fois moins que les objectifs du Premier ministre.

Le déficit cumulé de l'Unedic a atteint 10,260 milliards d'euros en 2004, selon la note d'équilibre technique communiquée mercredi 9 mars par le régime d'assurance-chômage, qui prévoit une aggravation du déficit en 2005 malgré une baisse du nombre de chômeurs estimée à 120.000.
Les économistes de l'Unedic estiment que le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie 1 "pourrait diminuer de 120.000 en 2005 et 134.000 en 2006", selon la note d'équilibre technique publiée à l'issue du bureau de l'Unedic mercredi.

Deux fois moins

Pour 2005, c'est environ deux fois moins que l'engagement du Premier ministre de réduire le chômage de 10% pour faire passer son taux à 9%. Le nombre de demandeurs d'emploi est actuellement de 2.461.600 personnes.
Le déficit courant de l'Unedic a atteint 4,4 milliards d'euros en 2004, soit un déficit cumulé de 10,260 milliards d'euros au 31 décembre dernier, selon la note d'équilibre technique.
Pour 2005, en se basant sur une hypothèse de croissance du PIB de 1,9%, les prévisionnistes de l'Unedic s'attendent à un déficit courant de 2,4 milliards d'euros et un déficit cumulé de 12,702 mds au 31 décembre.
En 2006, sur la base d'une prévision de croissance évaluée également à 1,9%, le régime devrait renouer avec les bénéfices (+0,8 md), et le déficit cumulé atteindrait 11,881 milliards d'euros.
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