Contrairement aux idées reçues, les privés d'emploi ne seraient donc pas particulièrement tentés de voter pour les extrêmes (gauche ou droite). On notera cependant une légère sur-représentation de la "gauche de la gauche" et des Verts parmi les demandeurs d'emplois. Ainsi 12,2% des chômeurs se disent proches de l'extrême-gauche et du Parti communiste, contre 9,3% des salariés. De même, 17,9% des chômeurs reconnaissent une proximité politique avec les Verts, contre 14,8% des salariés.
En revanche, le Parti socialiste, mais surtout l'UDF et l'UMP, attirent moins les chômeurs que les salariés. Au total, 28,1% des chômeurs se disent proches du PS (contre 29,1% des salariés), 8,9% de l'UDF (contre 10,9%) et 12,9% de l'UMP (contre 16,7%). Quant au FN, il pèse pratiquement le même poids dans ces deux catégories. Ainsi, 10,7% des chômeurs affichent une proximité politique avec le FN et le MNR, contre 10,5% pour les salariés.
Les chômeurs ne seraient en tous cas pas coupés du corps électoral puisque moins de 10% d'entre eux ne reconnaissent aucune proximité avec un parti politique. Mais, bon, les "études d'opinion" sont à prendre avec des pincettes surtout quand elles sont réalisées à partir d'un "bidouillage" de sondages (lire ci-dessous).
Étude réalisée à partir de données issues de nombreux sondages cumulés, réalisés par l'Ifop depuis 1999 et notamment du Baromètre Ifop/Journal du dimanche, dont ont été tirées les réponses provenant des salariés et des chômeurs. Ce cumul a permis de disposer d'un effectif statistique total de 7.900 demandeurs d'emplois.
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Commentaires
L’enquête réalisée par l’IFOP pour le quotidien La Croix sur le comportement électoral des chômeurs et publiée ce jour (vendredi 4/03/05) dément les préjugés jusqu’alors en vigueur sur les inclinations populistes ou nationalistes supposées des demandeurs d’emploi. Un préjugé qui, avec d’autres, participait à les marginaliser encore d’avantage et avec eux, les organisations en charge de la défense de leurs droits.
Les enquêteurs de l’IFOP rapportent en effet qu’avec 10,7% contre 10,5% chez les salariés, les chômeurs ne sont pas plus que d’autres tentés par un vote pour l’extrême droite. Une réalité que le MNCP s’était efforcé de rappeler lors de l’entre deux tours des élections présidentielles d’avril 2002, avec l’aide du sociologue Emmanuel Pierru, auteur d’un ouvrage récemment paru * dans lequel il traite notamment des ces " indignités politiques " supposées, invérifiables et invérifiées.
Le MNCP se félicite de l’initiative de La Croix et du travail de l’IFOP. Ces conclusions participeront en effet à évacuer les faux débats et à mieux considérer les vraies questions sur les conditions de vie des chômeurs et sur leurs ressources.
* " Guerre aux chômeurs ou guerre au chômage ", Emmanuel Pierru, Éditions du Croquant, collection Savoir agir, janvier 2005. Répondre | Répondre avec citation |
…EST-CE QUE LES SALARIÉS SONT ASSEZ PROCHES DES CHÔMEURS ? Répondre | Répondre avec citation |