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Les profits grimpent, les syndicats demandent une hausse des salaires

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Les syndicats se sont indignés, vendredi, de l'explosion des profits et dividendes des entreprises, ne générant ni emploi ni hausse du pouvoir d'achat. Ils ont demandé au gouvernement une impulsion politique pour une augmentation des salaires. Ces revendications figureront en bonne place lors de la mobilisation prévue le 10 mars. M. Raffarin a de son côté appellé à plus de "partage" des "fruits de la croissance".

Jean-Pierre Raffarin demande davantage de "partage". Vendredi soir 18 février, alors que la polémique enflait, le premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, a demandé que les entreprises "partagent" davantage leurs profits, notamment avec leurs salariés, promettant de prochaines propositions à ce sujet. Le premier ministre a ainsi appelé les entreprises à partager davantage les fruits de la croissance avec les salariés au regard des profits records enregistrés par certains groupes pour l'exercice 2004. (...) "Il faut partager avec les actionnaires, avec les salariés et notamment avec les salariés-actionnaires", a-t-il lancé. Jean-Pierre Raffarin a estimé qu'il fallait revenir sur ce sujet "aux sources du gaullisme" et "développer la participation". "Nous avons réussi à avoir 2,5 % de croissance en 2004, ce n'est pas moi qui les ai faits, ce sont les Françaises et les Français et ils ont droit au partage de la croissance". (...)

Réactions vigoureuses des syndicats et de l'opposition.

La CGT et le Parti communiste avaient auparavant insisté sur la nécessité de revaloriser les salaires en France au regard des profits records enregistrés en 2004 par plusieurs entreprises françaises cotées en Bourse. Un tiers des bénéfices réalisés par les entreprises françaises concerne les 25 plus grands groupes du CAC 40.

Le député PS Henri Emmanuelli (courant Nouveau Monde) a ainsi stigmatisé l'"indifférence" du gouvernement "face à la situation sociale" et aux "dividendes indécents" reversés aux actionnaires. De son côté, Marie-George Buffet (PCF) a jugé "choquant" l'écart entre ces profits et la multiplication des "plans sociaux" et des "délocalisations".
Les syndicats ont réaffirmé leur exigence d'une ouverture rapide de négociations salariales dans le privé comme dans le public. CGT, FO, CFTC, Unsa et Union syndicale Solidaires ont fait de la hausse des salaires une revendication phare - avec le temps de travail et l'emploi - de la journée de grèves et de manifestations à laquelle ils appellent le 10 mars.

Pour Michel Lamy, secrétaire national et économiste de la CFE-CGC, les "résultats mirobolants" des entreprises du CAC résultent d'une "exploitation forte des salariés et des entreprises sous traitantes" et il convient d'avoir "un débat national" sur le sujet. Alain Olive (UNSA) juge que privilégier les actionnaires et non les salariés dans le partage des bénéfices "pose problème". "Quand on voit les résultats financiers des entreprises du CAC 40, on se dit qu'aujourd'hui, c'est le jackpot pour les actionnaires et les fonds de tiroir pour les salariés", s'est exclamé Jean-Claude Mailly (FO). Comme Jacques Voisin (CFTC) et la CGT, il réclame la convocation rapide de la commission nationale de la négociation collective, qui comprend l'Etat et les partenaires sociaux. M. Voisin a fait valoir que "70 à 80% des branches ont aujourd'hui des minima au-dessous du Smic".
A la CGT, Jean-Christophe Le Duigou exige un "rééquilibrage tous azimuts", alors que la part des profits dans la valeur ajoutée a grimpé depuis 1982 "de 32 à 40 %". "Salaires c'est le moment !", proclame à l'adresse des salariés Bernard Thibault (CGT), soulignant que l'explosion des bénéfices est "payée au prix fort" par le "monde du travail".(...)

Le Medef refuse de commenter.

Le président du Medef, Ernest-Antoine Seillière, ne souhaitait pas s'exprimer sur le sujet vendredi, selon un porte-parole. Mais le patronat conteste que le partage de la valeur ajoutée entre entreprises et salariés se soit dégradée. Le Medef met régulièrement en avant la hausse de 17% du Smic en quatre ans, dans le cadre de son harmonisation, pour réfuter toute idée de baisse du pouvoir d'achat. (...)

À lire tout l'article sur www.lemonde.fr

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Mis à jour ( Samedi, 19 Février 2005 15:51 )  

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