En juillet, toutes taxes comprises, un litre de gazole coûtait en moyenne 1,05 euro soit une hausse de 20,8% en un an, tandis que le litre d'essence (super sans plomb 95) valait 10,9% plus cher à 1,19 euro, soit une augmentation moyenne des carburants de 15,8%, selon les chiffres de la direction générale de l'énergie et des matières premières (DGEMP) au ministère de l'Economie.
Ces statistiques disponibles sur le site internet du ministère précisent qu'en un seul mois, de juin à juillet, le plein de carburant a nettement flambé : celui du gazole a augmenté en moyenne de 7,7% et celui de l'essence a pris 7,5%.
A New York, lors des échanges électroniques survenus dans la nuit de lundi à mardi, les cours du baril de brut ont clôturé mardi à 63,07 U$D après être montés jusqu'à 64,27 U$D, un nouveau record. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord a terminé à 61,98 U$D après un record à 63,06 U$D en début de matinée. Les cours du brut ont bondi de 42% en un an à New York mais ajustés à l'inflation, ils demeurent sous les niveaux d'après la révolution iranienne de 1979, soit plus de 80 dollars en valeur d'aujourd'hui. Donc, le pire est à venir.
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Commentaires
PARIS (AFP)
Les prix à la consommation en France ont reculé de 0,2% en juillet par rapport à juin et augmenté de 1,7% sur douze mois, selon des chiffres définitifs publiés vendredi par l'INSEE.
L’indice des prix à la consommation avait déjà reculé de 0,2% en juillet 2004. La variation annuelle n'a pas évolué non plus par rapport à juin 2005, selon le communiqué.
"La baisse de l’indice des prix à la consommation résulte de mouvements de prix marqués et opposés. Au fort recul des prix de l’habillement et des chaussures en raison des soldes d’été et à la diminution des prix des autres produits manufacturés, s’ajoute la baisse saisonnière des prix des produits frais", note l'INSEE.
"Le repli de l’indice d’ensemble est limité par la poursuite du renchérissement de l’énergie, qui inclut ce mois un relèvement tarifaire du gaz de ville, et par la progression des prix des autres services sous l’influence des hausses des prix des services liés aux vacances et de la revalorisation du SMIC", poursuit l'institut. Les prix des transports et communications subissent une hausse "habituelle" en été. Répondre | Répondre avec citation |
PARIS (AFP)
Le rapporteur général du budget à l'Assemblée nationale Gilles Carrez (UMP) va proposer au gouvernement de combiner les deux systèmes existants de taxation du pétrole, la TIPP et la TVA, afin de permettre une restitution aux Français des sommes perçues en trop par l'Etat.
"Je voudrais faire une proposition au gouvernement, qui est équitable et simple : on fait l'addition dans le budget de l'Etat de la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers) et de la TVA, donc de l'ensemble des taxes qui touchent les produits pétroliers, ce qui fait quand même la bagatelle de quelques dizaines de milliards d'euros", a-t-il dit vendredi sur Europe 1. "Si cette addition est supérieure à ce qu'on avait prévu dans le budget 2005, il est dès lors normal de restituer la différence aux Français, parce que l'Etat ne doit pas s'enrichir indûment du fait de l'envolée du cours du pétrole", a-t-il poursuivi. Cette restitution pourrait par exemple intervenir par le biais d'une baisse de la taxe sur le fioul domestique, ciblée en priorité sur les ménages les moins aisés. Cela "peut faire l'objet d'un débat au Parlement", a-t-il souligné.
M. Carrez, interrogé sur la demande des élus socialistes de rétablir la TIPP flottante, a estimé qu'un tel système était "de la poudre aux yeux", très compliqué et qu'il n'avait "fonctionné qu'une seule fois et avec des résultats extrêmement limités". "C'est en fait un système impraticable", a-t-il jugé.
"Derrière ce débat, il faut bien être conscient que nous devons nous engager dans une politique d'économies d'énergie. Parce que vous savez le baril à 100 dollars, ce sera peut-être dans pas si longtemps que cela", a remarqué le député, qui a appelé à ne "pas raisonner à court terme, le nez sur le guidon".
Pour l'heure, la France demeure moins dépendante du pétrole que d'autres pays en raison notamment de son industrie nucléaire, qui permet une "électricité à un coût relativement modéré", et épargne une facture trop salée aux entreprises, a-t-il noté.
Côté pouvoir d'achat des consommateurs, la vigilance s'impose, mais "je pense que pour le moment, sur la base de ce qu'on a constaté, il n'y a pas péril en la demeure et on est plutôt sur des perspectives de redressement de la croissance", a-t-il jugé.
…/…
Redressement de la croissance ???
Ce n'est pourtant pas ce qui est prévu, ni par l'INSEE, ni par les économistes, et ni par le gouvernement lui-même !!! Répondre | Répondre avec citation |
PARIS (AFP)
Le groupe public RATP a enregistré au cours des 6 premiers mois de l'année 2005 une hausse de 4,5% par rapport aux six premiers mois de 2004 de son trafic passager qui n'a jamais été aussi important depuis 1945, a déclaré mercredi à l'AFP le directeur adjoint de la régie, Yves Ramette.
"Concernant le métro et pour les 6 premiers mois de l'année 2005, nous constatons 4,5% de hausse par rapport aux 6 premiers mois de 2004", a déclaré M. Ramette, des chiffres également valables pour le RER. "Le trafic n'a a jamais été aussi important depuis la fin de la guerre, et nous continuons à enregistrer des hausses", souligne-t-il.
Celles-ci sont plus importantes les week-ends et jours fériés que les jours de semaine.
Sur la période 1997-2004, "nous constatons +15,8% de trafic RATP, le samedi, plus 24,4% de trafic supplémentaire, et le dimanche et fête, nous observons 36,6% de plus", a indiqué M. Ramette, car l'usager se déplace aussi les week-ends en raison des "conditions de confort, de la régularité, la politique de qualité de service". Il y a aussi une croissance assez marquée du trafic l'été, surtout en juillet, avec une forte fréquentation touristique, selon M. Ramette.
Les abonnements longs (carte intégrale, carte imagine'R) ont progressé de 12% entre 2003 et 2004. "Aujourd'hui, nous avons 1,650 millions de clients abonnés", a précisé M. Ramette.
Face à cet accroissement du trafic, la RATP déclare avoir "toute une série de projets", tel le renforcement de la fréquence sur la ligne 2 le matin (Nation-Porte Dauphine). "Ligne par ligne, on adapte en fonction de la demande", a déclaré M. Ramette.
Interrogé sur le métro de nuit, M. Ramette a déclaré qu'il y avait "une discussion ouverte actuellement avec le STIF (Syndicat des Transports d'Ile-de-France) sur le prolongement d'une heure du métro; c'est un peu compliqué, mais ça avance".
La RATP a dégagé en 2004 un résultat net de 23,2 millions d'euros, soit un bond de 289%, pour un chiffre d'affaires de 3,3 milliards EUR, en hausse de 4,9%. "Nous prévoyons pour 2005 un résultat net au moins égal à celui de 2004", a expliqué M. Ramette. Répondre | Répondre avec citation |
PARIS (AFP)
L'augmentation du prix du pétrole et ses répercussions à la pompe relancent le débat entre les partis sur la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP), divisant au sein même de la gauche et de la droite, face à un gouvernement resté, jusque-là, silencieux.
En dépassant vendredi pour la première fois le seuil de 67 dollars, le prix du baril de pétrole a atteint un nouveau record. Conséquence : le prix des carburants pour les automobilistes français a considérablemen t augmenté, de près de 16% en un an.
Même au coeur de la trêve estivale, des responsables politiques ont dénoncé cette situation, demandé au gouvernement d'agir, et proposé des solutions qui cependant traduisent des divisions internes.
A gauche, le Parti socialiste, par la voix de son Premier secrétaire François Hollande, a dénoncé la "double peine" que représentent pour les consommateurs "la hausse des prix du pétrole et le prélèvement de l'Etat". Rappelant les "engagements (qui) avaient été pris" par Nicolas Sarkozy, alors ministre des Finances, "de rendre cet argent aux consommateurs", le numéro un du PS constate : "Non seulement rien n'a été fait dans ce sens mais, en outre, la pression fiscale s'est alourdie au seul bénéfice de l'Etat", qui en a tiré des "rentrées fiscales substantielles".
Et les socialistes relancent leur proposition de "réactiver le mécanisme de la TIPP flottante". Ce dispositif, mis en place par le gouvernement Jospin et supprimé par le gouvernement Raffarin, permettait d'atténuer l'impact des hausses du prix du pétrole sur les tarifs des carburants à la pompe.
En revanche, "refusant de céder à la facilité", les Verts ne sont pas partisans du retour de cette procédure qualifiée de "fausse bonne idée" par Denis Baupin, adjoint au maire de Paris chargé des transports. "A chaque hausse des prix des carburants ressurgit la polémique sur la baisse de la TIPP", déplore-t-il, jugeant qu'"elle est contreproductiv e dans la mesure où elle inciterait les consommateurs à maintenir une forte consommation". L'élu Vert souhaite lui que les recettes supplémentaires "soient affectées à une politique résolue d'économies d'énergie, notamment pour les transports collectifs".
La question suscite la même divergence de vues à droite.
C'est d'abord le rapporteur général du budget à l'Assemblée nationale, Gilles Carrez (UMP), qui propose de combiner les deux systèmes de taxation du pétrole existants, la TIPP et la TVA, afin de permettre une restitution aux Français des sommes perçues en trop par l'Etat.
Dans son propre camp, sa proposition de nouveau mécanisme de taxation est retoquée par le député UMP Hervé Mariton, qui exhorte le gouvernement à "ne pas arbitrer dans la précipitation". "Laissons les choses telles qu'elles sont aujourd'hui, suivons les avec beaucoup d'attention et regardons dans quelques semaines ou mois où l'on en est", plaide-t-il.
Quant au président de l'UDF, François Bayrou, il rappelle opportunément que "le gouvernement précédent s’était engagé, à la demande de l'UDF, à rendre aux Français les excédents fiscaux ainsi obtenus". "Cette question doit être reprise", assure-t-il.
Le gouvernement, tant à Matignon qu'à Bercy, reste totalement silencieux sur cette question, qui sera pourtant dans l'esprit de tous les Français à chaque passage dans les stations-services sur la route des vacances. Le ministre de l'Economie, Thierry Breton, avait affirmé fin juin qu'il n'était "pas question de remettre en oeuvre" la TIPP flottante. Répondre | Répondre avec citation |