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Accueil Social, économie et politique Ordonnances : les principales dispositions du projet de loi d'habilitation

Ordonnances : les principales dispositions du projet de loi d'habilitation

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Voici les principales mesures du "plan d'urgence pour l'emploi" contenues dans le projet de loi habilitant le gouvernement à légiférer par ordonnances, adopté hier en première lecture par l'Assemblée :

=> Création du contrat "nouvelle embauche" dans les entreprises employant jusqu'à 20 salariés, à durée indéterminée, mais comprenant une "période d'embauche" de deux ans (on ne parle plus de période d'essai). Pendant deux ans, ce contrat pourra donc être rompu selon une procédure simplifiée, moyennant le respect d'un délai de préavis et le versement d'une indemnité, dont la durée et le montant seront fonction de l'ancienneté. Le salarié aura droit éventuellement à une "contribution de reclassement".

=> Dans les entreprises de moins de 20 salariés, allègement des obligations financières liées au franchissement du seuil des 10 salariés : versement pour les transports, contribution des employeurs au financement de la formation professionnelle continue, au Fonds national d'aide au logement... Les pertes de recettes correspondantes seront compensées par l'Etat.

=> Aménagement des règles de décompte des effectifs de l'entreprise pour différer la prise en compte des nouveaux salariés âgés de moins de 26 ans jusqu'à leur 26ème anniversaire. Ce qui risque fort de compromettre la création de comités d'entreprise ou de comités d'hygiène dans les entreprises de plus de 50 salariés...

=> Pour les jeunes qui quittent le système scolaire sans diplôme ni qualification, adaptation en métropole d'un dispositif d'insertion professionnelle inspiré du service militaire adapté (SMA) en vigueur outre-mer.

=> Institution d'un chèque emploi pour les très petites entreprises, dont le nombre d'employés maximum n'a pas encore été arrêté.

=> Suppression du principe des limites d'âge pour les recrutements dans la Fonction Publique, et création d'un mode de recrutement destiné aux jeunes de 16 à 25 ans sans diplôme : il permet de bénéficier d'une formation en alternance rémunérée et d'intégrer la Fonction Publique à l'issue d'un examen professionnel.

=> Allocation d'une prime de 1.000 € aux chômeurs de longue durée bénéficiaires des minima sociaux qui reprennent un emploi stable. C'est très généreux.

=> Allocation d'un crédit d'impôt de 1.000 € aux jeunes de moins de 26 ans qui prennent un emploi dans un secteur connaissant des difficultés de recrutement.

Le texte doit maintenant être débattu au Sénat à partir de jeudi. L'UMP étant largement majoritaire, gageons qu'il passera sans difficulté !

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Mis à jour ( Mercredi, 06 Juillet 2005 01:00 )  

Commentaires 

 
0 # gérard 2005-07-07 09:21 Contrairement à ce qu'avait annoncé le Premier ministre dans son discours de politique générale du 8 juin, la "contribution Delalande" n'est pas encore abrogée.
Report ou abandon de cette idée ?
Contribution Delalande : voir notre dossier "le cas des seniors"
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0 # superuser 2005-07-08 20:51 07-07 (AFP) 20:31:21
La grande majorité des sénateurs UDF se sont abstenus jeudi lors du vote du projet de loi habilitant le gouvernement à prendre par ordonnance des mesures d'urgence pour l'emploi, selon l'analyse du scrutin communiquée par les services du Sénat.

Voici les résultats, groupe par groupe :

Groupe UMP : sur 152 sénateurs, 151 ont voté pour, le président du Sénat Christian Poncelet ne prenant jamais part aux votes.

Groupe PS : les 97 sénateurs ont voté contre.

Groupe UDF : sur 33 sénateurs, 8 ont voté pour : Nicolas About (Yvelines), Philippe Arnaud (Charente), Jean Arthuis (Mayenne), Claude Biwer (Meuse), Daniel Dubois (Somme), Christian Gaudin (Maine-et-Loire), Gisèle Gautier (Loire-Atlantique) et Yves Pozzo di Borgo (Paris).
Les 25 autres se sont abstenus.

Groupe PCF : les 23 sénateurs ont voté contre.

Groupe RDSE : sur 16 sénateurs, 7 ont voté pour : Pierre Laffitte (Alpes-Maritimes), Aymeri de Montesquiou (Gers), Georges Mouly (Corrèze), Georges Othily (Guyane), Jacques Pelletier (Aisne), Bernard Seillier (Aveyron) et Michel Thiollière (Loire).
Huit ont voté contre. Gilbert Barbier (Jura) s'est abstenu.

Non inscrits : sur 7 sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe, 5 ont voté pour.
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0 # superuser 2005-07-13 13:23 Le Parlement a définitivement adopté le projet de loi habilitant le gouvernement à prendre par ordonnances des mesures d'urgence pour l'emploi, après le vote mardi soir au Sénat, après l'Assemblée, du texte de la commission mixte paritaire (CMP, 14 députés et sénateurs).

Comme en première lecture, le texte a été voté par les sénateurs UMP, la majorité des radicaux du groupe RDSE et quelques UDF. Alors que les centristes avaient voté contre à l'Assemblée, la majorité du groupe sénatorial s'est abstenue. La gauche PS et PCF a voté contre.

Le projet de loi vise notamment à créer un nouveau type de contrat, dit "nouvelle embauche", qui instaure une "période d'embauche" de deux ans dans les entreprises employant jusqu'à 20 salariés, assortie de garanties particulières pour le salarié en cas de rupture de contrat.

Le texte veut aussi favoriser l'embauche dans les entreprises qui passent le cap des 10 salariés en neutralisant l'impact financier du franchissement de ce seuil, et encourager l'embauche des jeunes de moins de 26 ans en différant leur prise en compte dans les effectifs de l'entreprise.

Il tend aussi à supprimer les limites d'âge pour le recrutement dans la Fonction publique, et à accorder une prime ou un crédit d'impôt de 1.000 € pour faciliter l'embauche des chômeurs longue durée et des jeunes de moins de 26 ans.

Le débat au Sénat, au terme d'une journée consacrée au projet de loi sur l'égalité salariale entre les femmes et les hommes, au duré à peine plus d'une demi-heure. Le vote s'est soldé par un score de 169 voix contre 128. Le groupe UMP détient 152 sièges.

Au nom du groupe communiste, hostile à toute dérogation au droit du travail, Guy Fischer (Rhône) s'en est pris directement à Dominique de Villepin : "Le premier ministre continue de ne vouloir entendre que les seules voix du Medef et de la CGPME". Sur la même longueur d'onde, l'orateur du PS, Jean-Pierre Godefroy (Manche) a dénoncé "un arsenal de mesures correspondant aux revendications récurrentes du Medef" et "une attaque frontale contre la représentation syndicale".

Le président du groupe UDF Michel Mercier a rappelé l'opposition résolue de l'UDF à "la procédure des ordonnances" mais reconnu que le projet de loi avait donné lieu à "un vrai débat", et permis d'"encadrer" l'usage qu'en fera le gouvernement, justifiant ainsi l'abstention de la majorité de ses collègues. A l'Assemblée, l'UDF Rudy Salles s'en est pris à une procédure qui "met le Parlement devant le fait accompli", ajoutant qu'elle "ne constitue pas une réponse adaptée à la crise sociale et économique que connaît notre pays depuis plus de 20 ans".

Guy Geoffroy (UMP) a estimé en revanche que ce texte constituait "une étape de plus dans la lutte engagée (par le gouvernement) pour permettre le retour à l'emploi du plus grand nombre", affirmant notamment qu'il répondait "de manière concrète, pertinente" au "mal profond" du chômage des jeunes.

Gaëtan Gorce (PS) a affirmé que les mesures prévues n'auraient "pas la moindre efficacité sur le terrain de l'emploi", et pris "le triste pari que le chômage ne va pas décroître dans les deux ans qui viennent". Michel Vaxès (PCF) a accusé le gouvernement de suivre le patronat en proposant toujours "plus de flexibilité, plus de précarité, plus d'insécurité sociale".
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