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Accueil Social, économie et politique Le "cap" Breton… face à un océan de dettes et d'incompétence

Le "cap" Breton… face à un océan de dettes et d'incompétence

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Emploi des seniors, retraite, mobilité géographique, immigration : Thierry Breton veut s'attaquer aux tabous et remettre à plat ces sujets sensibles, essentiels selon lui au redémarrage de l'économie française. Mais pour y parvenir, le ministre devra s'attaquer avant tout à la dette de la France : 1.100 milliards d'euros !

"Certaines idées avec lesquelles nous avons grandi non seulement ne sont pas modernes mais vont à contre-courant du sens de l'histoire", a déclaré solennellement le ministre de l'Economie et des Finances en présentant les grandes lignes de sa politique économique : "Il faut aujourd'hui remettre à plat un certain nombre de problèmes, en discuter librement sans tabou avec l'ensemble des forces vives de la Nation", a-t-il dit, se contentant de lancer des pistes sans annoncer de réformes concrètes.

La France "vit au-dessus de ses moyens"

En une génération, la donne a changé car la France s'est lourdement endettée et "vit au dessus de ses moyens", a souligné le ministre, répétant qu'il voulait parler "clairement" et avec "courage" aux Français. Car la dette de la France avoisine les 1.100 milliards d'euros : "chaque enfant naît aujourd'hui avec une dette de plus de 17.000 euros", a-t-il évalué.

"Il faut avoir avoir le courage de le dire : aujourd'hui pour financer notre modèle il faut travailler plus (...) tout au long de sa vie", a-t-il martelé.
Sur ce thème, "il y a eu quelques idées généreuses mais fausses", a jugé M. Breton. "Je me souviens en 1983 quand Pierre Bérégovoy a annoncé que l'on passait de 65 ans à 60 ans pour l'âge légal de la retraite, j'ai été très heureux pour mon père mais très interloqué par ce que cela impliquait". Observant que la France est "le pays en Europe qui a le plus faible taux de travailleurs actifs au-delà de 54 ans et au-delà de 65 ans", le ministre a estimé "indispensable de permettre à ceux qui veulent travailler plus longtemps de le faire". "De même, le cumul emploi retraite est une nécessité, il faut pouvoir en parler librement", a-t-il ajouté.

Les chômeurs doivent aller "chercher l'emploi là où il est"

Autre thème abordé par le ministre, l'incitation à la mobilité des salariés, évoquée ce même jour dans un rapport du Plan : "En 2000, près de 90% des Français vivaient au même endroit qu'il y a 10 ans. Ce taux dépasse les 90% dans les régions où le chômage est très élevé", a-t-il observé.
Alors que Bercy évalue à 500.000 le nombre de postes non pourvus en France, il y a des régions "où il y a beaucoup d'emplois, dans le domaine du tourisme, de la restauration, du bâtiment, des services", a assuré M. Breton.
Pour "changer les mentalités", le gouvernement réfléchit à une mesure qui aiderait les salariés à comprendre qu'il faut "chercher l'emploi là où il est", ce qui se "faisait beaucoup au siècle dernier". Il s'agirait par exemple de proposer aux chômeurs de longue durée "une exonération totale d'impôt sur le revenu pendant un an pour les aider" s'ils quittent leur région pour s'implanter là où il y a des emplois.

M. Breton a également jugé que "le taux d'employabilité des femmes en France est trop faible par rapport à d'autres pays européens" : rappelant le dispositif actuel qui permet à une femme d'interrompre pendant trois ans sa carrière après la naissance d'un enfant en étant rémunérée sur cette période de façon dégressive, le ministre a évoqué d'autres possibilités... "Peut-être souhaiterait-elle être plus payée" mais ne s'absenter "qu'un an" ? s'est-il interrogé.

Il a enfin estimé qu'"il faut avoir le courage de parler de l'immigration, pas comme ces 25 dernières années". Alors que son taux de natalité est en dessous de 2 enfants par femme, "la France doit être un pays d'accueil", a-t-il déclaré, rappelant les réflexions menées par le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy.

…/…

NOTRE COMMENTAIRE :

Aux grands maux… les mêmes mots !

Thierry Breton fait le constat que n'importe quel étudiant en licence d’économie pourrait tirer de la situation calamiteuse de la France. Thierry Breton nous alerte sur le ras de marée financier qui pourrait être fatal à l'avenir économique de notre pays : notre niveau d'endettement, 1.100 milliards d’euros !

Thierry Breton semble oublier qu'avant lui messieurs Mer, Sarkozy, Gaymard, étaient aux commandes de l'économie. Et qu'ont-ils fait pour désendetter le pays ? Quelle politique ont-ils menée pour relancer cette "fameuse croissance" dont on nous rebat les oreilles chaque jour ?

Dans la lignée de l'impuissance (l'incompétence ?) de nos gouvernants, il revient à la charge avec les mots prononcés par tous ses prédécesseurs, croyant régler ainsi tous les problèmes :

• Travailler plus… En oubliant les 3 millions d’entre nous qui veulent seulement travailler !
• Permettre aux retraités de cumuler une activité complémentaire (quelle absurdité !).
• Inciter les chômeurs à plus de mobilité géographique… Vers où ? L'Angleterre ?
• Prolonger la durée de la vie professionnelle… Alors que les entreprises virent leurs collaborateurs dès 45/50 ans (ou ne les embauchent pas !).



Inutile de rabâcher ce « déjà entendu » 10 fois, 100 fois, 1.000 fois !

Certes la France doit s'extraire de ses carcans. Certes, par moments, nous vivons sans doute «au dessus de nos moyens» dans un monde où des milliards d'êtres humains vivent dans la plus grande misère. Certes…

Mais l’impulsion économique ne se décrète pas, elle se fonde sur une vraie dynamique démocratique et sociale, une vraie envie de «donner le meilleur de soi» au profit de l’intérêt général. Et la politique menée depuis 2002 est celle des corporatismes !

Mais Thierry Breton ne peut inspirer cette impulsion nouvelle. Son constat est celui d'une France aux abois, celle de la majorité présidentielle meurtrie par un 29 mai ravageur, par des Régionales 2004 «sanglantes», par un 21 avril 2002 «cancérigène», empêtrée dans ses archaïsme et par l'usure du pouvoir.

Breton est l'homme de Jacques Chirac, ce Président dont les Français ne veulent sans doute plus. Breton est le ministre de l'Économie d'une majorité aujourd’hui largement minoritaire dans le pays.

Là se situe le problème de cette France qui baisse les bras, qui abdique, qui bat en retraite !

L'impulsion ne se décrète pas par ordonnances : elle se nourrit de l'adhésion populaire, d'une envie partagée par une majorité d'intentions. Majorité dont ne dispose pas Thierry Breton.

Nous aimerions, nous APNÉE/Actuchomage, que la France reparte de l'avant. Nous ne nous réjouissons pas d'un enlisement qui sanctionne les plus fragiles d'entre nous (les «privilégiés» tireront toujours les dividendes d'une situation délicate).

Sans refondation de la vie démocratique, les incantations de De Villepin, de Breton, de Sarkozy… de Chirac s'étioleront dans un océan de défiance et de légitime pessimisme.

Ces personnalités n'ont pas encore pris la mesure de nos attentes : leurs mots restent les mêmes car ils sont incapables d'en prononcer d'autres, leurs «solutions» resteront lettres mortes tant qu'ils ne s'engageront pas dans un projet de société qui, à défaut de faire l'unanimité, attirera l'adhésion du plus grand nombre.

Ils pensent toujours incarner l'avenir tout en regardant derrière eux, en constatant l'évidence d’une gestion calamiteuse dont ils portent l’entière responsabilité.

La France va mal depuis très longtemps.

Voilà 10 ans maintenant que Jacques Chirac est à la tête de l'État !
En 1974, le même était Premier ministre de notre pays et il voyait déjà "le bout du tunnel".

C'était il y a plus de 30 ANS !!!

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Mis à jour ( Mercredi, 22 Juin 2005 17:50 )  

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