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Accueil Social, économie et politique Le "cap" Breton… face à un océan de dettes et d'incompétence

Le "cap" Breton… face à un océan de dettes et d'incompétence

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Emploi des seniors, retraite, mobilité géographique, immigration : Thierry Breton veut s'attaquer aux tabous et remettre à plat ces sujets sensibles, essentiels selon lui au redémarrage de l'économie française. Mais pour y parvenir, le ministre devra s'attaquer avant tout à la dette de la France : 1.100 milliards d'euros !

"Certaines idées avec lesquelles nous avons grandi non seulement ne sont pas modernes mais vont à contre-courant du sens de l'histoire", a déclaré solennellement le ministre de l'Economie et des Finances en présentant les grandes lignes de sa politique économique : "Il faut aujourd'hui remettre à plat un certain nombre de problèmes, en discuter librement sans tabou avec l'ensemble des forces vives de la Nation", a-t-il dit, se contentant de lancer des pistes sans annoncer de réformes concrètes.

La France "vit au-dessus de ses moyens"

En une génération, la donne a changé car la France s'est lourdement endettée et "vit au dessus de ses moyens", a souligné le ministre, répétant qu'il voulait parler "clairement" et avec "courage" aux Français. Car la dette de la France avoisine les 1.100 milliards d'euros : "chaque enfant naît aujourd'hui avec une dette de plus de 17.000 euros", a-t-il évalué.

"Il faut avoir avoir le courage de le dire : aujourd'hui pour financer notre modèle il faut travailler plus (...) tout au long de sa vie", a-t-il martelé.
Sur ce thème, "il y a eu quelques idées généreuses mais fausses", a jugé M. Breton. "Je me souviens en 1983 quand Pierre Bérégovoy a annoncé que l'on passait de 65 ans à 60 ans pour l'âge légal de la retraite, j'ai été très heureux pour mon père mais très interloqué par ce que cela impliquait". Observant que la France est "le pays en Europe qui a le plus faible taux de travailleurs actifs au-delà de 54 ans et au-delà de 65 ans", le ministre a estimé "indispensable de permettre à ceux qui veulent travailler plus longtemps de le faire". "De même, le cumul emploi retraite est une nécessité, il faut pouvoir en parler librement", a-t-il ajouté.

Les chômeurs doivent aller "chercher l'emploi là où il est"

Autre thème abordé par le ministre, l'incitation à la mobilité des salariés, évoquée ce même jour dans un rapport du Plan : "En 2000, près de 90% des Français vivaient au même endroit qu'il y a 10 ans. Ce taux dépasse les 90% dans les régions où le chômage est très élevé", a-t-il observé.
Alors que Bercy évalue à 500.000 le nombre de postes non pourvus en France, il y a des régions "où il y a beaucoup d'emplois, dans le domaine du tourisme, de la restauration, du bâtiment, des services", a assuré M. Breton.
Pour "changer les mentalités", le gouvernement réfléchit à une mesure qui aiderait les salariés à comprendre qu'il faut "chercher l'emploi là où il est", ce qui se "faisait beaucoup au siècle dernier". Il s'agirait par exemple de proposer aux chômeurs de longue durée "une exonération totale d'impôt sur le revenu pendant un an pour les aider" s'ils quittent leur région pour s'implanter là où il y a des emplois.

M. Breton a également jugé que "le taux d'employabilité des femmes en France est trop faible par rapport à d'autres pays européens" : rappelant le dispositif actuel qui permet à une femme d'interrompre pendant trois ans sa carrière après la naissance d'un enfant en étant rémunérée sur cette période de façon dégressive, le ministre a évoqué d'autres possibilités... "Peut-être souhaiterait-elle être plus payée" mais ne s'absenter "qu'un an" ? s'est-il interrogé.

Il a enfin estimé qu'"il faut avoir le courage de parler de l'immigration, pas comme ces 25 dernières années". Alors que son taux de natalité est en dessous de 2 enfants par femme, "la France doit être un pays d'accueil", a-t-il déclaré, rappelant les réflexions menées par le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy.

…/…

NOTRE COMMENTAIRE :

Aux grands maux… les mêmes mots !

Thierry Breton fait le constat que n'importe quel étudiant en licence d’économie pourrait tirer de la situation calamiteuse de la France. Thierry Breton nous alerte sur le ras de marée financier qui pourrait être fatal à l'avenir économique de notre pays : notre niveau d'endettement, 1.100 milliards d’euros !

Thierry Breton semble oublier qu'avant lui messieurs Mer, Sarkozy, Gaymard, étaient aux commandes de l'économie. Et qu'ont-ils fait pour désendetter le pays ? Quelle politique ont-ils menée pour relancer cette "fameuse croissance" dont on nous rebat les oreilles chaque jour ?

Dans la lignée de l'impuissance (l'incompétence ?) de nos gouvernants, il revient à la charge avec les mots prononcés par tous ses prédécesseurs, croyant régler ainsi tous les problèmes :

• Travailler plus… En oubliant les 3 millions d’entre nous qui veulent seulement travailler !
• Permettre aux retraités de cumuler une activité complémentaire (quelle absurdité !).
• Inciter les chômeurs à plus de mobilité géographique… Vers où ? L'Angleterre ?
• Prolonger la durée de la vie professionnelle… Alors que les entreprises virent leurs collaborateurs dès 45/50 ans (ou ne les embauchent pas !).



Inutile de rabâcher ce « déjà entendu » 10 fois, 100 fois, 1.000 fois !

Certes la France doit s'extraire de ses carcans. Certes, par moments, nous vivons sans doute «au dessus de nos moyens» dans un monde où des milliards d'êtres humains vivent dans la plus grande misère. Certes…

Mais l’impulsion économique ne se décrète pas, elle se fonde sur une vraie dynamique démocratique et sociale, une vraie envie de «donner le meilleur de soi» au profit de l’intérêt général. Et la politique menée depuis 2002 est celle des corporatismes !

Mais Thierry Breton ne peut inspirer cette impulsion nouvelle. Son constat est celui d'une France aux abois, celle de la majorité présidentielle meurtrie par un 29 mai ravageur, par des Régionales 2004 «sanglantes», par un 21 avril 2002 «cancérigène», empêtrée dans ses archaïsme et par l'usure du pouvoir.

Breton est l'homme de Jacques Chirac, ce Président dont les Français ne veulent sans doute plus. Breton est le ministre de l'Économie d'une majorité aujourd’hui largement minoritaire dans le pays.

Là se situe le problème de cette France qui baisse les bras, qui abdique, qui bat en retraite !

L'impulsion ne se décrète pas par ordonnances : elle se nourrit de l'adhésion populaire, d'une envie partagée par une majorité d'intentions. Majorité dont ne dispose pas Thierry Breton.

Nous aimerions, nous APNÉE/Actuchomage, que la France reparte de l'avant. Nous ne nous réjouissons pas d'un enlisement qui sanctionne les plus fragiles d'entre nous (les «privilégiés» tireront toujours les dividendes d'une situation délicate).

Sans refondation de la vie démocratique, les incantations de De Villepin, de Breton, de Sarkozy… de Chirac s'étioleront dans un océan de défiance et de légitime pessimisme.

Ces personnalités n'ont pas encore pris la mesure de nos attentes : leurs mots restent les mêmes car ils sont incapables d'en prononcer d'autres, leurs «solutions» resteront lettres mortes tant qu'ils ne s'engageront pas dans un projet de société qui, à défaut de faire l'unanimité, attirera l'adhésion du plus grand nombre.

Ils pensent toujours incarner l'avenir tout en regardant derrière eux, en constatant l'évidence d’une gestion calamiteuse dont ils portent l’entière responsabilité.

La France va mal depuis très longtemps.

Voilà 10 ans maintenant que Jacques Chirac est à la tête de l'État !
En 1974, le même était Premier ministre de notre pays et il voyait déjà "le bout du tunnel".

C'était il y a plus de 30 ANS !!!

À lire aussi : Nous serons les acteurs de la Refondation

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Mis à jour ( Mercredi, 22 Juin 2005 17:50 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2005-06-22 16:53 Extraits LE MONDE | 21.06.05 :

(…) La dette des administrations (Etat, collectivités locales, organismes de Sécurité sociale…) atteint 1.067 milliards d'euros. "Il y a vingt-cinq ans, il n'y en avait pas. Cette dette est le travail d'une génération", accuse Breton, reprenant un discours cher à ses prédécesseurs à Bercy, Francis Mer et Alain Lambert ou encore Nicolas Sarkozy. Et elle coûte cher : "Il faut dire la vérité aux Français : l'impôt sur le revenu ne sert pas à financer des écoles ou des hôpitaux : il ne sert pratiquement qu'à payer les intérêts de la dette." Cette charge (45,3 milliards d'euros en 2004) pourrait franchir la barre des 50 milliards en 2006 selon le ministère des finances. L'impôt sur le revenu rapporte à peine plus. "Si on ne fait rien, la dette -à la merci d'une hausse des taux d'intérêt- doublera tous les cinq ans", craint-il. Le ministre souhaite donc créer au plus vite une mission de réflexion sur la manière de gérer cette dette, qui représente déjà plus de 39.900 euros par actif, 17.000 euros par Français et qui passera en 2008 à 46.000 euros par actif, selon les calculs du CCF. (…)

…/…

Mais qui sont les créanciers de la France ???
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0 # superuser 2005-06-22 16:57 22-06 (AFP) 10:36:26
Martine Aubry (PS), ancienne ministre des Affaires sociales, a estimé mercredi qu'"augmenter le travail, c'est d'abord créer des emplois", ajoutant que "beaucoup de salariés à temps partiel sont prêts à travailler davantage".

Mme Aubry répondait sur France Inter aux propos du ministre de l'Economie Thierry Breton, qui affirmait mardi que "la France vit au-dessus de ses moyens" et que les Français devaient "travailler plus".

"Travailler plus oui, mais pour cela il faut des commandes", a observé Martine Aubry, en notant que "la productivité du travail en France" se situait au 2ème rang mondial.

"On n'a plus d'argent parce qu'on a préféré baisser les impôts sur les revenus, plutôt que de continuer à développer l'emploi et la croissance", a-t-elle ajouté.

Selon Mme Aubry, "la France est en panne parce que ce gouvernement a préféré donner de l'argent à ses amis, à ses clients plutôt que de remettre notre pays dans le sens de la marche en donnant les moyens de consommer à ceux qui ont besoin de consommer".
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0 # superuser 2005-06-22 17:00 Une réaction de GÉRARD :

Une fois encore, un ministre tire à côté de la cible : "Pour augmenter le taux d'activité des seniors, en plus de la suppression de la contribution Delalande, envisager de nouveaux assouplissement s pour faciliter le cumul emploi/retraite pour les 60-65 ans et même l'autoriser sans restrictions au-delà de 65 ans"…

En quoi le cumul emploi-retraite peut-il résoudre le chômage des "seniors" ?

Cette inepsie ne vise qu'à doper la consommation des retraités, et aussi à préparer le terrain pour que les futurs retraités puissent accepter des retraites réduites.

Même au niveau du collège, ce genre de "hors sujet" mériterait un zéro pointé !

Le dossier de presse de la Conférence de presse de Thierry Breton est disponible en ligne : www.minefi.gouv.fr
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0 # superuser 2005-06-22 17:09 Une réaction de MONOLECTE :

Quand on arrive à ce niveau de contradiction entre le discours et les actes, on ferait mieux de se taire : BRETONNADES !!!
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0 # superuser 2005-06-22 17:13 Un article de Sophie Fay pour LE MONDE | 21.06.05

Changement de discours au ministère de l'économie et des finances. Avant le référendum et la formation du nouveau gouvernement, Thierry Breton se gardait bien d'évoquer trop librement ses convictions économiques et ses doutes sur la croissance. Dès qu'on l'interrogeait, il adoptait la méthode Coué, assurant, envers et contre tous les experts, que l'économie française progresserait en 2005 de "2 à 2,5 %" . Mardi 21 juin, c'est un tout autre ministre qui est apparu pour sa deuxième grande conférence de presse.

L'heure est cette fois au réalisme et à la "pédagogie" . "Il y a clairement eu un trou d'air de quatre mois, de janvier à avril", reconnaît désormais M. Breton, en commentant la conjoncture économique. S'il ne souhaite pas réviser le chiffre de croissance du budget 2005 avant septembre, il avoue : "le plancher de ma précédente fourchette de prévision - 2 à 2,5% - est devenu plutôt le plafond" . Un plafond que certains économistes jugent encore irréaliste, tablant sur 1,5%. Le ministre s'y accroche toutefois, assurant qu'"il y a une reprise en mai et juin". Mais il reconnaît qu'il est inquiet de la flambée inattendue du prix du pétrole (un nouveau record a été franchi avec un baril proche de 60 dollars). Cette envolée coûte d'autant plus cher à tous que, dans le même temps, l'euro a baissé face au dollar.

Surtout, Thierry Breton regrette que l'on n'ait "pas assez expliqué aux Français la situation de nos finances publiques". Pourtant, à l'écouter, l'heure est grave. La dette des administrations (Etat, collectivités locales, organismes de Sécurité sociale…) atteint 1.067 milliards d'euros.
"Il y a vingt-cinq ans, il n'y en avait pas. Cette dette est le travail d'une génération", accuse-t-il, reprenant un discours cher à ses prédécesseurs à Bercy, Francis Mer et Alain Lambert ou encore Nicolas Sarkozy. Et elle coûte cher : "Il faut dire la vérité aux Français : l'impôt sur le revenu ne sert pas à financer des écoles ou des hôpitaux, il ne sert pratiquement qu'à payer les intérêts de la dette." Cette charge (45,3 milliards d'euros en 2004) pourrait franchir la barre des 50 milliards en 2006 selon le ministère des finances. L'impôt sur le revenu rapporte à peine plus. "Si on ne fait rien, la dette - à la merci d'une hausse des taux d'intérêt - doublera tous les cinq ans", craint-il. Le ministre souhaite donc créer au plus vite une mission de réflexion sur la manière de gérer cette dette, qui représente déjà plus de 39.900 euros par actif, 17.000 euros par Français et qui passera en 2008 à 46.000 euros par actif, selon les calculs du CCF.

"TRAVAILLER PLUS"

M. Breton ne voit toutefois guère que deux solutions pour sortir de cette spirale : soit on baisse les dépenses de l'Etat drastiquement, "et tout le monde sait que ce n'est pas facile ni souhaitable", soit on fait de la croissance. "Mais pour avoir de la croissance, dans l'économie comme dans une famille, il faut travailler plus", prévient le ministre.
"Le modèle social qui est le nôtre, auquel nous sommes si attachés, nous le finançons à crédit, poursuit-il. On a fait croire aux Français que l'on pouvait travailler moins et avoir un système plus protecteur, ce n'est pas vrai."

Reste une question majeure : comment travailler plus, ou même, simplement, commencer ou recommencer à travailler ? M. Breton est convaincu qu'en levant certains "blocages", on peut relancer l'emploi des seniors et des jeunes et combler les centaines de milliers d'emplois non pourvus. Pour les plus de 50 ans, il reprend les mesures annoncées par le premier ministre (cumul des revenus du travail et de retraite, suppression de la taxe Delalande sur le licenciement de certains salariés de plus de 50 ans, qui dissuaderait l'embauche de seniors, etc.). Pour relancer les embauches, M. Breton compte aussi sur le "contrat nouvelle embauche", avec une période de deux ans "pour apprendre à se connaître" (il ne veut plus parler de "période d'essai") et sur la prise en charge par l'Etat du coût financier supporté par les entreprises lorsqu'elles passent le seuil de 10 salariés. Il précise que la prime de 1.000 euros dont bénéficieront les moins de 26 ans embauchés dans un secteur souffrant de pénurie de main-d'oeuvre (restauration, bâtiment…) entrera en vigueur dès le 1er juillet.

Le ministre a mis à l'étude la création d'un crédit d'impôt de mobilité. Il plaide enfin pour que la politique d'immigration évolue : il a demandé aux services de Bercy un rapport avant l'automne sur "les besoins à moyen terme de main-d'oeuvre" et prévoit déjà d'attirer des étrangers qualifiés pour compenser le recul à partir de 2006 de la population active en France. Il propose de recentrer les bourses des étudiants étrangers sur des "filières stratégiques" et de faciliter "l'obtention d'un titre de résident à toute personne ayant investi au moins 1 million d'euros en France ou créé au moins 10 emplois" .

M. Breton fait donc un pari : dans une économie qui repose pour l'essentiel sur les services, augmenter la population active et aider les PME à grossir générera plus de croissance ("3 à 4% par an", ose-t-il avancer) que doper la consommation par diverses primes. Et permettra de supporter une dette que le vieillissement de la population va alourdir.
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0 # superuser 2005-06-22 17:19 22-06 (AFP) 11:48:25
L'Unsa a regretté mercredi qu'après avoir fait le "bon diagnostic sur les perspectives de croissance" en France, le ministre de l'Economie, Thierry Breton, "renonce à en fournir les remèdes", si ce n'est "renouveler les saignées" sur les "dépenses publiques", sa "cible principale".

"En tablant sur une croissance inférieure à 2%, le ministre des Finances effectue enfin le bon diagnostic sur les perspectives de croissance mais renonce à en fournir les remèdes, à part renouveler encore les saignées sur ce qui est une fois de plus la cible principale : les dépenses publiques", a affirmé l'Union nationale des syndicats autonomes (Unsa) dans un communiqué.

"Or, c'est en sacrifiant dépenses et surtout investissements publics que l'Etat se prive d'un instrument de relance", a ajouté le syndicat.

Selon l'Unsa, "il s'agit pourtant de créer de nouvelles activités et de nouveaux emplois, et non de gérer la pénurie par des recettes désormais éculées".
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0 # superuser 2005-06-22 17:25 22-06 (AFP) 10:43:53
Les propositions du ministre de l'Economie et des finances, Thierry Breton, pour relancer l'activité en France et faire redémarrer l'économie ont pour corollaire "la culpabilisation et la stigmatisation des chômeurs", estime mercredi l'Apeis dans un communiqué.

L'Association pour l'emploi, l'information et la solidarité des chômeurs et des précaires (APEIS) critique en particulier l'idée de "ne pas faire payer d'impôts pendant une année au chômeur qui accepterait d'aller travailler à plus de 200 km de chez lui", qu'elle juge "ridicule et scandaleuse".

Les chômeurs devront "pour ne pas payer d'impôts, soit prendre des abonnements SNCF, soit acheter des citernes d'essence, soit payer un second loyer, soit déménager, ce qui les ruinera à coup sûr", s'insurge l'association.

"Des chômeurs il y en a partout dans le pays, dans tous les départements, dans toutes les villes, c'est donc plus une opération de communication qu'une véritable mesure susceptible de créer des emplois", ajoute le communiqué.

"Quand on prend toutes les mesures annoncées, qu'on les met bout à bout et qu'on y ajoute le contrôle des demandeurs d'emploi qui est déjà à l'oeuvre, il n'y a que des raisons d'être mécontent car ce qui transparaît c'est le travail obligatoire pour très bientôt, et cela est rendu possible par la stigmatisation et la culpabilisation des chômeurs", conclut l'Apeis.
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0 # Maxerem 2005-06-22 17:42 Parlons clairement et avec courage avec le Ministre:

L'essentiel des 500 000 emplois non pourvus sont précaires, et souvent si mal payés que ceux qui les prennent ont des difficultés pour trouver à se loger…
D'ou certainement un frein à la mobilité, mais vu le profil social et économique de notre ministre ceci n'est pas évident pour lui, alors il faut lui dire !
Notre ministre pense certainement aux logements de fonction qui se libèrent, maintenant que son collègue Borloo à renoncé à louer les chambres de bonnes aux étudiants!

Exonérer les chomeurs de longue durée d'impot pendant un an s'il quittent leur région pour s'implanter ou il y a des emplois: Génial !
Pour le salarié moyen, l'économie réalisée reste minime par rapport à l'enjeu et aux frais engagés, alors comme incitation à faire ses valises c'est léger.
Le ministre a encore confondu son vécu personnel - et celui de quelques amis- avec la réalité du Francais ordinaire!
Sait -il au moins que la mobilité fait partie du contrat de la pluspart des cadres,
meme des plus modestes et que c'est un vrai problème quand il faut 2 salaires
pour faire vivre la famille ?

Chercher l'emploi ou il est ça se faisait beaucoup au siècle dernier !
Mr Breton parlait du 19 éme siècle, je suppose!
Ca se fait encore ! ca a meme un nom : la mondialisation.

Le retour vers le futur en quelque sorte!
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0 # superuser 2005-06-22 17:51 Thierry Breton déclare solennellement que "Certaines idées avec lesquelles nous avons grandi non seulement ne sont pas modernes mais vont à contre-courant du sens de l'histoire".

Pourtant, il propose de revenir largement en arrière !!!

1) Il préconise aux chômeurs de longue durée d'aller "chercher l'emploi là où il est", ce qui se "faisait beaucoup au siècle dernier"…
Or la nomadisation sur ce concept est une solution honteusement rétrograde ! Ça me fait penser aux ouvriers journaliers des romans de Jack London !

=> Un cadre qui déménage avec sa famille parce qu'il en a les moyens et que son employeur y contribue, ça reste un exemple de mobilité acceptable.
=> Demander à des individus qui "survivent" - comme dit Sarkozy - avec 14 euros par jour (ou pas bien plus) de quitter le peut qu'il leur reste : logement, liens… sans autre filet qu'"une exonération totale d'impôt sur le revenu pendant un an pour les aider" s'ils quittent leur région pour s'implanter là où il y a des emplois, alors que ces individus de par leur situation ne sont déjà même plus imposables, c'est abject !!!

2) Quand il explique courageusement aux Français que, pour financer notre modèle, "il faut travailler plus (…) tout au long de sa vie", je ne vois pas où est le progrès !
Car depuis un siècle notre productivité a été multipliée par 9, et le temps de travail divisé par 2. C'est cela, le progrès : miser sur la technologie, et partager le travail !

Les Breton et Cie ne souhaitent qu'une chose : qu'on en revienne au 19ème siècle. Telle est leur modernité.
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0 # Pataquès 2005-06-22 19:46 Après la débâcle électorale (Régionales 2004 - Référendum 2005), la déconfiture économique !

En gros, Breton nous dit : "C'est le bordel, on est endetté jusqu'au cou, jusqu'à la pointe des cheveux même. Nous sommes au bord de l'asphyxie. Un seul espoir : la croissance !"

Et si il n'y a pas (peu) de croissance, comme cela s'annonce assurément : catastrophe !

Voilà le résultat de 10 ans de "chiracquisme éclairé" : une vraie "chienlit", comme disait l'autre.

Pas un indicateur n'est au vert ou même à l'orange. Tout clignote dans le rouge !

Si j'avais été élu en 1995, malgré toutes mes incompétences, j'aurais pas fait pire… ni toi, ni l'autre, ni celui que tu as croisé tout à l'heure en achetant ta baguette de pain.
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0 # Yves 2005-06-23 13:03 L'Insee révise à la baisse les prévisions de croissance en France en 2005

Source : LEMONDE.FR | 23.06.05 | 07h54

Nous avons révisé notre prévision de croissance, nous attendons maintenant une croissance en 2005 de 1,5 %. De ce fait, l'année 2005 ne sera pas un bon millésime en termes de croissance", a résumé mercredi 22 juin lors d'un point presse Michel Devilliers, responsable du département conjoncture de l'Insee.

A CONTRE PIED DE BRETON

Il ne s'agit pas d'une révision à proprement parler puisque l'Insee n'avait encore donné que des prévisions partielles pour 2005. Mais le résultat bien plus mauvais que prévu du premier trimestre 2005 change d'emblée la donne sur l'ensemble de l'année. (…)

Avec 1,5 % de croissance annuelle, la prévision est nettement inférieure à celle du gouvernement. Mardi, le ministre des finances Thierry Breton avait revu en baisse sa prévision à environ 2 %, contre 2 à 2,5 % jusqu'ici, afin notamment de prendre en compte la hausse des cours du pétrole.

Interrogé sur cet écart entre le discours du gouvernement et celui de l'Insee, M. Devilliers a noté qu'"une prévision est toujours un pari. Nous, il nous semble que dans les circonstances actuelles, et compte tenu de ce que nous estimons être la croissance du 2è trimestre, il est difficile d'aller beaucoup au-delà de 1,5 % actuellement". C'est également l'avis de nombre d'économistes du secteur privé. (…)

Le marché de l'emploi devrait rester faible au premier semestre mais en revanche connaître une embellie en fin d'année, permettant à l'emploi total de progresser de +128.000 en 2005 (après +36.000 en 2004), dont 30 000 dans le secteur marchand et 99.000 dans le secteur non marchand.

Les mesures d'aide prises par le gouvernement (Plan de cohésion sociale et contrat d'avenir) apporteront une contribution sensible en termes d'emplois. Le taux de chômage atteindrait ainsi 9,8 % en fin d'année, selon l'Insee.

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0 # superuser 2005-06-27 13:57 Thierry Breton persiste et signe !!!

2005-06-26 21:30:21
PARIS (AFP)
Le ministre de l'Economie et des Finances, Thierry Breton s'est expliqué dimanche devant le Grand Jury RTL Le Monde sur l'idée que la France vivait "au-dessus de ses moyens" en mettant en avant sa détermination à "faire re-comprendre l'économie" aux Français.

"Ma méthode, elle est simple : dire la vérité aux Français, faire re-comprendre l'économie aux Français", a-t-il indiqué sur un ton pédagogue.

Interrogé sur le fait de savoir s'il était "libéral" au sens de la théorie économique, M. Breton a indiqué qu'il était "un pragmatique" et "qu'il ne savait pas ce que c'était qu'être libéral".

"C'est vrai que j'ai indiqué que j'estimais que la France d'aujourd'hui vivait sans doute aujourd'hui, pour son modèle, et, pour nos recettes, au-dessus de ses moyens", a-t-il répété. Mais, "je n'ai pas dit que les Français vivaient au-dessus de leurs moyens, car beaucoup de Français souffrent aujourd'hui", pour bien marquer qu'il n'avait pas chercher à culpabiliser les Français, capables de comprendre qu'on ne peut pas dépenser plus qu'on ne gagne.

"Je ne suis pas uniquement le ministre de la dépense, je suis aussi le ministre des recettes, on essaie de dépenser correctement, parfois un peu trop me semble-t-il", a-t-il lancé. "Je le dis avec mes mots, avec ma force et avec ma conviction", a-t-il ajouté.
"Dans toutes les familles on tient des budgets, il y a une colonne à droite on met les dépenses, et à gauche on met les recettes, pour un Etat c'est aussi la même chose", a déclaré Thierry Breton, alors qu'on connaîtra lundi les engagements du gouvernement en termes de maîtrise des dépenses et déficits.
En effet, les lettres de cadrage budgétaires pour l'année 2006, qui fixent les engagements du gouvernement arriveront "demain" lundi dans les ministères.

M. Breton a illustré son propos par des exemples concrets. Ainsi sur le chapitre de la dette : "lorsque vous payez un appartement et que vos intérêts sont plus importants que ce que vous gagnez il y a un problème", a dit le ministre.
Mardi lors de sa conférence de presse, M. Breton avait rappelé que la dette de la France avoisinait 1.100 milliards d'euros, en indiquant que "chaque enfant naît aujourd'hui avec une dette de plus de 17.000 euros".

Interrogé sur les efforts à fournir pour l'Etat, M. Breton a indiqué que "l'Etat revoit en permanence ses modes de fonctionnement" et que dans le cadre de la réforme de la nouvelle loi de finances (LOLF), chaque "ministère devient propriétaire de ses économies", "une révolution" selon lui. Désormais, chaque ministre a une enveloppe dont il est "responsable", comprenant "un plafond d'emplois, avec à charge pour lui d'en faire moins s'il le veut", a-t-il expliqué. "Aujourd'hui, il y a 5.000 suppressions de postes programmés, c'est un plafond et je prends le pari qu'il y en aura plus", a-t-il indiqué. Mais, ces suppressions doivent permettre des réinvestissemen ts dans l'Enseignement supérieur, la Recherche, et les ministères régaliens tels que la Justice et l'Intérieur.

Sur le thème de la croissance, M. Breton a réitéré sa prévision de 2% pour l'année 2005, malgré une estimation de l'Insee moins optimiste à 1,5%. "On reverra en septembre la croissance, comme le fait systématiquemen t le gouvernement après les vacances", a-t-il précisé, donnant la date du 15 septembre pour sa prochaine conférence de presse. "Rendez-vous à l'automne, pour précisément avoir un réajustement, si celui-ci est nécessaire".
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0 # superuser 2005-06-29 01:15 …Et dire qu'il y en a qui vivent au-dessus de leurs moyens !

2005-06-28 18:45:24
PARIS (AFP)
Thierry Breton, nommé ministre des Finances il y a seulement quatre mois, est concerné par plusieurs enquêtes judiciaires liées à son passé de chef d'entreprise, qui ont donné lieu à une série de perquisitions lundi et mardi jusqu'à son propre ministère.

Ancien PDG de France Télécom, M. Breton a pris la succession le 28 février d'Hervé Gaymard, qui avait démissionné de son poste après avoir été pris pendant dix jours dans une tourmente de révélations sur son logement de fonction et son patrimoine.

Interrogé sur un éventuel affaiblissement de M. Breton, le ministre du Budget Jean-François Copé a affirmé mardi qu'il "n'y croyait pas du tout".

A gauche, Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l'Assemblée nationale, a jugé au contraire que la perquisition effectuée lundi à Bercy "fragilisait le ministre" des Finances, qui "ne manquera pas de s'expliquer". Pour le député PS Arnaud Montebourg, M. Breton est dans "une situation de conflit d'intérêt" qu'il se doit "de clarifier".

Ces enquêtes concernent d'une part une supposée présentation inexacte des comptes de l'entreprise chimique Rhodia entre 1999 et 2002, dont M. Breton a été administrateur, et d'autre part la vente en 2002 d'une filiale de Vivendi Universal (VU) à Thomson Multimedia, alors dirigé par M. Breton.
Les instructions judiciaires ont été toutes les deux ouvertes en octobre 2004. Celle de Rhodia a été confiée aux juges Henri Pons et Jean-Marie d'Huy, du pôle financier de Paris, et celle de VU à M. Pons.

L'acte le plus spectaculaire a été une perquisition, menée toute la journée de lundi au ministère de l'Economie dans le cadre de l'enquête sur les comptes de Rhodia. Une autre perquisition a eu lieu parallèlement au siège de Rhodia. Ces opérations se sont déroulées en l'absence du ministre, en déplacement à New York.

L'enquête sur Rhodia fait suite à deux plaintes déposées par deux actionnaires mécontents, Edouard Stern, le banquier français tué le 28 février à son domicile de Genève, et le financier Hughes de Lasteyrie, qui contrôle 0,8% du groupe chimique.
Selon le quotidien Le Monde daté de mercredi, qui a eu accès à des procès-verbaux de conseils d'administration de Rhodia, M. Breton a eu connaissance du déroulement de certaines acquisitions de Rhodia quand il était administrateur et surtout président du comité d'audit du groupe chimique (avril 1998 à septembre 2002).
M. de Lasteyrie a affirmé mardi à l'AFP que les membres de ce comité d'audit avaient "une responsabilité particulière" dans la politique d'acquisition et la communication financière de Rhodia.

Le 25 mars, M. Breton avait affirmé à l'AFP que, pendant qu'il était administrateur du groupe chimique, "rien qui ait pu heurter ma rigueur, mon éthique ou ma déontologie n'a été porté à ma connaissance".

Selon Le Figaro, une perquisition aurait également été menée lundi au domicile du ministre.
Mardi, une autre perquisition a été menée au siège de Canal + dans le cadre d'une enquête sur les conditions de revente d'une filiale du groupe Vivendi Universal (VU), Canal+ Technologies, à Thomson Multimedia en 2002. L'enquête sur VU fait suite au dépôt d'une plainte par une société actionnaire de VU qui appartenait à Edouard Stern, déjà auteur d'une plainte sur les comptes de Rhodia.

Revenu à Paris mardi matin, Thierry Breton n'a pas réagi à ces informations. Son service de presse a seulement précisé qu'il participerait comme d'habitude au conseil des ministres mercredi, avant d'être entendu par la Commission des Finances du Sénat sur le budget 2006.
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