
Le ministre de l'Economie estime que l'ouverture du capital de Gaz de France, dont les opérations commenceront le 23 juin pour une cotation début juillet, rapportera de 1 à 1,5 milliard d'euros à l'entreprise "pour lui permettre d'aller de l'avant et de nouer des partenariats européens", et un solde de 2 à 2,5 milliars d'euros à l'Etat (conservant de 78 à 80% du capital).
Selon lui, "l'opération a pour but de renforcer les fonds propres de Gaz de France, et, en ce qui concerne l'Etat, nous avons d'autres entreprises à recapitaliser". Il a cité l'Agence de l'innovation industrielle, l'Agence nationale de la recherche, l'Agence pour les infrastructures, "qui ont besoin d'avoir des fonds propres pour permettre de répondre au discours du Premier ministre". "Ces sommes seront aussi utilisées" pour réduire la dette du pays, a-t-il dit, en reconnaissant que "la situation du budget est tendue".
Interrogé sur EDF, Thierry Breton a confirmé que l'ouverture de son capital est maintenue pour octobre : "On est toujours sur ce calendrier, et maintenant qu'on voit qu'on tient le calendrier pour Gaz de France, il n'y a pas de raison de douter qu'on le tiendra pour EDF, si les marchés le permettent".
Pour Areva, on verra en 2006. Quant aux autoroutes (ASF, APRR ou Sanef), la mise en Bouse se poursuit, le Premier ministre ayant "décidé de poursuivre la cession par l'Etat de ses participations dans les sociétés d'autoroutes afin de financer les grands travaux et de leur permettre de souscrire aux appels d'offre européens".
Puis M. Breton a rappelé que la vente d'actions France Télécom par l'Etat en début de semaine a rapporté quelque 3,5 milliards. Interrogé sur le montant du produit de ces différentes ventes, il l'a estimé entre 15 à 20 milliard d'euros, en comptant "de l'ordre de 8 à 9 milliard d'euros" pour EDF.
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PARIS (AFP)
Gaz de France souhaite une augmentation supplémentaire de ses tarifs de 6% au 1er juillet, en plus des 10% déjà demandés au nom du rattrapage de la hausse des prix du gaz depuis novembre, soit un total d'environ 16%, selon Les Echos de lundi.
La direction de Gaz de France veut demander au gouvernement un rattrapage de ses tarifs de 400 millions d'euros, soit une augmentation d'environ 6%, précise le quotidien économique.
Selon une source interne citée par le journal, ces 400 millions d'euros sont liés à trois facteurs : le coût de l'ouverture des marchés et des différentes mesures sociales, et la compensation du rachat à l'Etat du réseau de transport de gaz.
Si elle était accordée par le gouvernement et validée par la Commission de régulation de l'énergie (CRE), cette hausse s'ajouterait aux 10% déjà demandés au nom du rattrapage liée à la non-répercussion de la hausse du prix des matières premières depuis novembre, rappelle le journal. Au total, les particuliers pourraient donc subir une hausse d'environ 16% début juillet, poursuit Les Echos.
Une hausse des tarifs en juillet a déjà été évoquée à plusieurs reprises, mais Gaz de France s'est refusé pour l'heure à dévoiler tout chiffrage. Le 27 avril, le ministre de l'Economie Thierry Breton avait annoncé avoir transmis à la CRE la demande de GDF d'une hausse des tarifs de gaz de "7 à 8%" au 1er juillet. Répondre | Répondre avec citation |
Voici ce que ça donne, relevé dans une enquête internationale de la presse consumériste de 60 millions de consommateurs (juillet-août 2005) :
AUSTRALIE - revue Choice
Dix ans après l'ouverture du marché de l'électricité australien à la concurrence, le bilan semble catastrophique, selon Choice. Des régions peu rentables sont mal desservies. De manière générale, les consommateurs n'ont pas un réel choix de leur opérateur, les contrats sont horriblement complexes et les ménages les plus modestes sont à la merci de coupures sans préavis s'ils ne paient pas rubis sur ongle. En 2003, l'électricité a connu une flambée de 30%. Le montant de la facture est désormais la cause principale de 20% des demandes d'aides sociales. Un rapport remis au gouvernement revèle que des abonnés sont contraints de sauter un repas, gager leurs biens ou de se doucher tous les deux jours pour pouvoir honorer leur facture. Répondre | Répondre avec citation |