"Il faut libérer un petit peu ce Code du travail qui est devenu maintenant complètement figé. On ne peut plus rien faire", a affirmé le président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises sur la chaîne I-télé.
Il a suggéré "qu'on puisse embaucher les jeunes (...) sans obligation de les conserver pendant dix ans". "Il faudra arriver à un moment à une fusion des CDD (contrats à durée déterminée) et des CDI (contrats à durée indéterminée)", évoquant le rapport Virville qui prônait la création de "contrats de projet" d'une durée de 5 ans. M. Roubaud a aussi proposé que le jeune acquiert des garanties "au fur et à mesure de son ancienneté", car un jeune "veut d'abord travailler, les garanties il n'en a pas besoin tout de suite".
"Le chef d'entreprise, son souci c'est de pouvoir embaucher ou de débaucher quand son carnet de commandes est en baisse. Il a trop peur actuellement d'embaucher quelqu'un" car "si dans six mois (il) n'en a plus besoin, (il) ne peut plus le licencier ou ça va (lui) coûter un an de salaire", a-t-il expliqué. "Le problème du chômage, qui est un problème essentiel (...), est devenu un problème économique. Cela mine le moral des Français, cela pèse sur la consommation. Il faut que l'économie soit la priorité des priorités. Et pour que l'économie marche il faut qu'on puisse embaucher" dans les PME.
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03-06 (AFP) 17:21:39
Le groupe français de distribution électrique, d'automatismes et de contrôle, Schneider Electric, a présenté vendredi en CCE extraordinaire un plan de restructuration prévoyant la fermeture de trois sites en Normandie, Isère et Charente, a-t-on appris de sources syndicales et auprès de la direction.
Environ 730 personnes sont concernées dont quelque 280 départs à la retraite et 450 reclassements prévus d'ici fin 2007, a-t-on appris de mêmes sources.
La direction de Schneider Electric France a indiqué, dans un communiqué, que le projet présenté vendredi en CCE à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) "répond à la nécessité de localiser les sites de production au plus près des ventes" et a précisé à l'AFP qu'il serait mis en place "sans licenciement et dans le plus grand respect des personnes". Ce projet "va permettre de renforcer la vocation des usines et d'effectuer des regroupements de sites" Angoulême (Charente), Pacy-sur-Eure (Eure) et Moirans (près de Grenoble), a ajouté la direction.
Selon Patrice Faivre, secrétaire du CCE, la direction justifie ces restructuration s par "un rééquilibrage nécessaire de l'outil industriel en France lié à la croissance dans les pays émergents, en Asie, au Moyen-Orient, en Europe de l'Est et au Brésil". Pour M. Faivre, "même si la direction préfère parler de regroupement de sites doublons, cela se traduira au final par des fermetures".
Pour le bassin d'emploi de Schneider Electric en Normandie qui regroupe 987 salariés sur trois usines, la direction prévoit, d'ici 2007, 120 départs à la retraite et 200 reclassements.
Pour le bassin charentais, où 954 salariés travaillent sur deux sites à Angoulême et un à Cognac, il est prévu 120 départs à la retraite et 100 mesures de reclassement.
Sur le site de Grenoble (464 salariés), il est prévu 35 départs à la retraite non remplacés et 145 reclassements, auxquels s'ajoutent six départs à la retraite et 10 mutations sur le site de Technocentre (66 salariés).
Alors que la direction veut ouvrir des négociations rapidement sur le reclassement, toutes les organisations syndicales "réfléchissent aux actions à prendre dans les prochains jours", a conclu M. Faivre.
Schneider Electric emploie près de 85.000 salariés dans le monde sur 180 sites, dont 9.200 sur plus de 30 sites en France. En Europe, les effectifs ont baissé de 10% ces deux dernières années, alors qu'ils ont progressé de 12% dans les pays émergents.
A la mi-mai, Schneider Electric avait d'ailleurs affirmé sa volonté de se repositionner dans les pays émergents, avec l'objectif qu'ils représentent au moins 40% du chiffre d'affaires du groupe en 2008 (contre 24 % en 2004). Répondre | Répondre avec citation |
La nouvelle ministre déléguée au Commerce extérieur Christine Lagarde a estimé samedi que la lutte contre le chômage passe par la réforme du droit du travail, qui "constitue souvent un frein à l'embauche et à un certain nombre de décisions d'entreprendre".
Interrogée sur Europe 1 sur le fait de savoir si une telle réforme pourrait servir dans la lutte contre le chômage, elle a répondu : "absolument". "Le droit social est compliqué, lourd, assez peu flexible, et à mon avis constitue souvent un frein à l'embauche et à un certain nombre de décisions d'entreprendre", a-t-elle estimé.
"Donc, dans ce domaine-là, je crois qu'il y a des effets de frein qu'il faut essayer d'évacuer", a-t-elle ajouté. "Il y a un ministre compétent pour faire des propositions, il y a une assemblée nationale et puis surtout des organisations syndicales et des organisations patronales qui doivent prendre ce dialogue et qui doivent proposer un certain nombre de mesures", a-t-elle souligné. Répondre | Répondre avec citation |