Cette étude - qui n'engage que ses auteurs, Marie Leclair et Sébastien Roux - précise qu'au même moment, 67% des heures travaillées l'étaient par des salariés permanents dont l'ancienneté était supérieure à un an, et 14% par des salariés embauchés depuis moins d'un an mais appelés à rester dans l'entreprise.
Depuis, cinq ans se sont écoulés et les résultats se sont peut-être creusés, mais revenons en 2000...
Les salariés les plus jeunes occupent les emplois les moins stables : 40% des heures travaillées par des salariés de moins de 25 ans étaient effectuées par des salariés occupant des "emplois instables". Cette part décroît avec l'âge, puisqu'elle n'est que de 14% pour les plus de 50 ans.
Les travailleurs non-qualifiés et les salariés travaillant à temps partiel sont également sur-représentés parmi les salariés occupant des emplois instables, note l'étude.
En revanche, hommes et femmes semblent être dans la même situation : l'emploi instable correspondait à 19% des heures rémunérées pour les femmes contre 20% pour les hommes.
Le secteur de l'intérim est celui où la part de l'emploi instable est la plus forte, et le taux d'utilisation de ce type d'emploi a fortement augmenté dans ce secteur au cours des dernières années, passant depuis 1994 de 68% à 80%.
Le travail instable est également plus fréquent dans les services, notamment dans les services opérationnels, l'hôtellerie, la restauration et les activités culturelles. Il est également plus fréquent dans les petites entreprises, mais c'est aussi dans ces entreprises que la part des nouveaux embauchés (stables ou instables) est la plus importante, observent les auteurs.
À lire aussi en commentaire une étude sur l'impact réel des délocalisations.
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Le nombre d'emplois industriels délocalisés a été d'environ 13.500 par an en moyenne entre 1995 et 2001 en France, et moins de la moitié l'ont été à destination des pays émergents, selon une étude menée par deux chercheurs de l'Insee et publiée mercredi.
Intitulée "Délocalisations et réductions d'effectifs dans l'industrie française", cette étude est un "document de travail", ce qui signifie qu'elle n'engage que ses auteurs, Patrick Aubert et Patrick Sillard, et non l'Insee.
Elle montre qu'au cours de la période 1995-2001, "les délocalisations auraient touché un nombre limité d'emplois dans l'industrie française". Ainsi, en moyenne, 13.500 emplois auraient été délocalisés chaque année, soit 0,35% de l'emploi industriel. En prenant en compte les incertitudes liées à la méthode de calcul, les auteurs retiennent une fourchette large de 9.000 à 20.000 emplois délocalisés par an.
A titre de comparaison, soulignent-ils, "les suppressions d'emplois brutes annuelles dans l'industrie sont de l'ordre de 500.000" (en additionnant licenciements et fins de CDD).
Les auteurs établissent aussi que les pays à bas salaires représenteraien t un peu moins de la moitié des destinations de délocalisations (environ 6.400 par an), la plus grande partie étant réalisée vers les pays limitrophes de la France et les Etats-Unis.
Environ une fermeture d'établissement industriel sur 280 correspondrait à une délocalisation vers un pays à bas salaires, soit un peu moins d'un emploi détruit sur 20. Parmi ces pays, la Chine constituerait la principale destination, loin devant l'Europe de l'Est, l'Afrique du Nord (Maroc et Tunisie), l'Amérique du Sud (principalement le Brésil) et les autres pays d'Asie. Répondre | Répondre avec citation |