C'est le contrat le plus important réalisé depuis la création de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) : un programme de rénovation urbaine d'une valeur de 723 millions d'euros, quatre "grands projets de ville" concernant les agglomérations de Rillieux-la-Pape, Vaulx-en-Velin, Vénissieux les Minguettes, et Lyon 9 La Duchère. Environ 76.000 habitants sont concernés par la réhabilitation de ces quartiers, soit 7% de leur population totale. D'ici à 2008, 1.150 HLM seront construites ainsi que 900 logements privés, trois centres commerciaux, et des équipements publics.

Les conventions ont été signées à la Communauté urbaine entre le ministre de la Cohésion sociale et Gérard Collomb, sénateur-maire socialiste de Lyon, Michel Mercier, président UDF du Conseil général du Rhône, et une représentante de Jean-Jack Queyranne, président (PS) de la région Rhône-Alpes. Tout en se félicitant que "les programmes de rénovation" allaient "transformer profondément" l'agglomération lyonnaise, le ministre de la Cohésion sociale a néanmoins mis en garde contre "notre principal ennemi" pour réaliser ces projets : "la rareté des entreprises du bâtiment". En France, il manque dans ce secteur, tous métiers confondus, l'équivalent de 300.000 emplois temps plein, selon son ministère.
Pour M. Borloo, il s'agit de "ramener la France en tête de peloton" des pays de l'Union européenne "en matière d'emploi, de logement et de rénovation urbaine". "On transforme les RMI en contrat d'avenir, c'est une révolution", a lancé M. Borloo, en présence du président du Conseil général UDF Michel Mercier avec qui il a signé ces contrats. Avec le millier de contrats d'avenir signés jeudi en Charentes-maritimes, "ce sont 40.000 contrats qui ont déjà été engagés dans le cadre du plan de cohésion sociale depuis un mois que nous avons lancé la machine", s'est félicité le ministre qui a pour objectif de transformer les 1,2 million de RMI en contrats d'avenir dans les cinq ans à venir. Ce qui devrait avoir un effet direct sur l'emploi "dès 2006", selon lui.
"Il faut qu'on sorte d'une logique d'allocations pour entrer dans une logique de développement des ressources humaines, qui est la vraie richesse de notre pays", a-t-il affirmé.
Les contrats d'avenir, créés par le loi de cohésion sociale et dont les tout premiers ont été signés le 30 mars à Dijon, doivent permettre de favoriser le retour à l'emploi stable des personnes qui reçoivent les minima sociaux (RMI, ASS, API). Ce sont des contrats de travail de 26 heures hebdomadaires, proposant une formation obligatoire et rémunérées au SMIC horaire.
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Le Conseil général, la Préfecture et l'Association départementale des Maires des Hauts-de-Seine ont signé vendredi une convention d'objectifs sur 5 ans pour 10.000 "contrats d'avenir", destinés aux jeunes en difficulté d'insertion et aux chômeurs de longue durée.
L'objectif est "la signature de 10.000 contrats sur cinq ans dans le département des Hauts-de-Seine", a indiqué le Conseil général dans un communiqué.
La convention a été signée par le président du Conseil général, Nicolas Sarkozy, le préfet, Michel Delpuech et le président de l'Association départementale des maires, Jacques Gautier.
Il a notamment été décidé "de compléter le dispositif existant afin que les titulaires de ces contrats puissent bénéficier de neuf heures de formation qualifiante, qui portera leur temps de travail à 35 heures, et leur rémunération au SMIC", a souligné le Conseil général.
Le contrat d'avenir est destiné aux allocataires de minima sociaux depuis au moins 6 mois (RMI, ASS mais aussi allocation de parent isolé). Il est conclu pour une durée déterminée de deux ans, renouvelable dans la limite de 12 mois. La durée hebdomadaire moyenne de travail est de 26 heures, rémunérée au Smic horaire. Répondre | Répondre avec citation |