L'AFII, qui dépend du ministère de l'Economie et des Finances, a recensé 583 projets d'investissements étrangers en France en 2004, contre 547 en 2003. Le précédent plus haut niveau de projets d'investissements étrangers avait été atteint en 2000 avec 563 projets : un record de 35.359 emplois avait été atteint.
L'AFII se félicite d'une "amélioration, modeste, mais réelle, de l'attractivité française par rapport à ses voisins et concurrents d'Europe de l'Ouest".
L'agence note une forte progression des investissements chinois, avec 819 emplois créés ou maintenus, contre 169 en 2003, soit une multiplication par presque cinq.
Les Etats-Unis ont renforcé leur position de premier pays investisseur en France, avec 28% des emplois, suivis comme en 2003 par l'Allemagne (16,3%). La Suède occupe cette année le troisième rang, au lieu de l'Italie, avec 13,6%. Géographiquement, ces investissements sont situés d'abord en Ile-de-France avec 4.994 emplois créés ou maintenus, puis en Rhône-Alpes (4.401 emplois), en Lorraine (2.886) et Midi-Pyrénées (2.663).
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Commentaires
Investissements étrangers : la France juste derrière la Chine
Voilà une information qui va à l'encontre des idées reçues : en 2003, la France se place en seconde position au palmarès des pays les plus attractifs pour les investissements étrangers, juste derrière la Chine qui a trusté 53 milliards de dollars d'investissements .
Ces statistiques sont fournies par la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced). Sur cette même période, les États-Unis sont relégués au troisième rang, tombant à 29 milliards, leur plus bas niveau depuis dix ans. Par ailleurs, les investissements étrangers ont été divisés par deux au Royaume-Uni et par trois en Allemagne.
Cette information taille un costard sur-mesure aux crânes d'œuf du patronat français qui ne cessent de s'apitoyer sur leur "triste sort" : trop de charges, trop d'impôts, trop de grèves, trop de fonctionnaires… Leurs homologues étrangers ne semblent pas partager cette analyse. Mais convenons aussi que si la France est financièrement attractive, c'est qu'elle offre une bonne rentabilité aux investissements : une rentabilité qui se fait aussi (et surtout) sur le dos des salariés. Au rythme où vont les choses - salariés contraints de travailler 36 heures ou plus sans augmentation de salaires, sous la menace patronale des délocalisations - il est probable que la France conserve en 2004 son attractivité. Supplantera-t-elle un jour la Chine ?
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