Réuni ce matin sous la présidence de Jean-Pierre Raffarin, le Conseil stratégique des industries de santé a affirmé que "les industriels sont déterminés à accroître leur effort de recherche en France" et souligné "l'importance de la création de valeur de ces industries pour le futur". Le secteur estime "possible de procéder à 50.000 embauches dont 6.000 créations nettes d'emplois dans les trois ans qui viennent", précise le communiqué de Matignon. Les patrons de six entreprises pharmaceutiques participaient à cette réunion : Ipsen, Sanofi-Aventis, Serono, Takeda, GlaxoSmithKline et Bristol-Myers-Squibb.
Outre des mesures visant à accroître l'attractivité et la compétitivité de la France, le gouvernement a décidé le lancement d'un premier site industriel ouvert de bioproduction au canceropôle de Toulouse (un investissement de 50 millions d'euros), car la France enregistre un retard dans la production de biomédicaments. Le gouvernement entend également créer une plate-forme d'imagerie pré-clinique (Imagène, 19 millions d'euros) unique en Europe et implantée à Fontenay-aux-Roses en région parisienne, ainsi qu'un réseau de collections d'échantillons biologiques accessibles à tous les acteurs - privés et publics - de la recherche et développement (5 millions d'euros). Avec 220 sites de production de médicaments, la France figure au premier rang européen et à la cinquième place des exportateurs mondiaux.
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LEVALLOIS-PERRET (AFP)
Une quinzaine de représentants syndicaux des salariés de Dim se sont réunis lundi devant le siège social à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) pour exprimer leurs inquiétudes, notamment sur le plan social qui prévoit la suppression d'une centaine d'emplois.
Un comité central d'entreprise (CCE) doit se réunir lundi après-midi afin de fixer les mesures définitives du plan de sauvegarde de l'emploi qui prévoit 70 suppressions de postes sur 860 à Levallois-Perret et 25 au centre historique de Dim à Autun (Saône-et-Loire), qui compte 1.300 salariés.
"Nous voulons négocier le meilleur licenciement possible pour les cent salariés concernés", a déclaré à l'AFP Laurence Devoucoux, CFDT. "Mais nous ne nous faisons pas trop d'illusions : il n'y a aucune communication possible avec la direction".
"Nous sommes attaqués de tous les côtés : 95% de notre production de lingerie est déjà délocalisée, certains de nos distributeurs comme les Galeries Lafayette ferment leurs magasins", a expliqué Joël Gallice, délégué central CGT. "Et maintenant c'est la Chine qui nous inonde, personne n'avait prévu l'ampleur de la vague", a-t-il ajouté.
"Depuis le début de l'année 2005, les importations de lingerie chinoise ont augmenté de 864% en France", a expliqué Gilles Flacelière, délégué central FO, interrogé sur les éventuelles mesures de sauvegarde de l'Union européenne face au boom des importations de textile chinois. "Les politiques ont mis trop de temps à réagir, le mal est déjà fait. C'est la fin du textile en France".
L'Américain Sara Lee a annoncé mi-janvier la vente de sa branche textile en Europe, dont fait partie Dim et ses 2.300 employés. Les salariés espèrent être informés d'un éventuel repreneur au cours du CCE de lundi.
Contactée par téléphone, la direction de Dim SA n'a pas souhaité communiquer. Répondre | Répondre avec citation |