Actu Chômage

mardi
1 juillet
Taille du texte
  • Agrandir la taille du texte
  • Taille du texte par defaut
  • Diminuer la taille du texte
Accueil Social, économie et politique Borloo veut "moraliser" les centres d'appel

Borloo veut "moraliser" les centres d'appel

Envoyer Imprimer
Alors qu'un dernier sondage Ipsos révèle que 52% des moins de 30 ans se prononceraient pour le "non" au Traité constitutionnel européen, Jean-Louis Borloo se tourne vers eux : pour lutter contre le chômage des jeunes il lance une campagne de promotion de l'apprentissage, et souhaite revaloriser l'image des centres d'appel où, avec les femmes, ils sont nombreux à se faire exploiter.

Censé valoriser l’image d’un secteur "porteur de croissance et d’emplois en France", le ministre a témoigné du soutien du gouvernement aux métiers de la gestion des relations clients (CRM) en confirmant la mise en œuvre du "label responsabilité sociale" présenté en décembre 2004. Sa certification devra garantir la qualité des services et des pratiques sociales (éthique, conditions de travail, formation…) d’un prestataire "en impliquant clients, centres de contacts internalisés et outsourceurs". Les candidats à la labellisation seront donc sélectionnés en fonction de le qualité des pratiques mises en place – prestations clients et conditions de travail.

À l’instar des pratiques à l’oeuvre dans la grande distribution, les centres d’appel sont de gros utilisateurs de contrats à temps partiel, qui ne permettent pas de vivre dignement et incitent à la multiplication des petits jobs pour s’en sortir. Selon Jean-Louis Borloo, la normalisation du travail le dimanche est le seul moyen pour lutter contre les délocalisations dans ce secteur et faire reculer le chômage : ainsi un décret régularisant le travail dominical des «centres de gestion client» est sur le point d’être adopté. D’ici peu, les quelque 250.000 téléconseillers employés en France travailleront tous les dimanches, et ce sans la moindre majoration de salaire.
Mis à jour ( Mercredi, 13 Avril 2005 21:27 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2005-04-13 20:32 13/04 (AFP) 17:05
Le ministre de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo, a lancé mardi une campagne de promotion de l'apprentissage, destinée à combattre l'"image péjorative" de ce type de formations, que Jean-Louis Borloo considère comme un moyen privilégié de lutter contre le chômage des jeunes.

Le plan de Cohésion sociale, présenté fin juin, fixe pour objectif de faire passer de 350.000 à 500.000 le nombre d'apprentis d'ici 2009, grâce à tout un arsenal de mesures destinées à rendre plus attractif l'apprentissage pour les jeunes comme pour les entreprises.
"Nous avons fait le choix de l'apprentissage avec l'idée de venir à bout de deux difficultés : rompre le cercle vicieux premier emploi/expérience professionnelle et rapprocher l'offre de formation des besoins des entreprises", a expliqué le secrétaire d'Etat à l'insertion professionnelle des jeunes, Laurent Hénart, lors d'une conférence de presse. "L'apprentissage, c'est être un étudiant des métiers, c'est-à-dire avoir une formation théorique, une formation pratique, un contrat de travail et de véritables débouchés", a souligné M. Borloo.

Les formations en alternance concernent désormais "450 métiers", même si les principaux secteurs employeurs d'apprentis restent l'artisanat, en particulier la construction et l'hôtellerie-restauration.

Alors que le taux de chômage des jeunes atteint 21,8%, "80% des jeunes apprentis occupent un emploi à l'issue de leur formation", a martelé le ministre. Pourtant, le nombre d'apprentis est en recul ces dernières années, passant de 420.000 à 350.000 en dix ans, "alors que le besoin de notre économie est de l'ordre de 500 à 600.000 par an", a-t-il regretté.

Crédit d'impôt

En effet, "l'apprentissage est souvent associé à une image péjorative : nous avons des idées reçues à combattre et à vaincre", a estimé M. Hénart. Pour tenter de modifier cette image, le gouvernement a décidé de lancer une campagne de promotion intitulée "l'apprentissage a changé, c'est le moment d'y penser". Elle sera composée de spots diffusés sur les radios du 16 avril au 4 mai, puis d'une campagne dans la presse spécialisée à destination des employeurs en septembre. Un million de dépliants seront également diffusés en direction des jeunes et 500.000 en direction des entreprises.

Le gouvernement a fixé comme objectif de parvenir à un seuil de 2% d'apprentis dans les entreprises de plus de 100 salariés —contre 0,6% actuellement— d'ici trois ans. A cette fin, les entreprises qui emploient des apprentis bénéficieront d'un crédit d'impôt de 1.600 euros par an et par apprenti, pouvant être porté à 2.200 euros lorsque l'apprenti est un jeune sans qualification.
Le parcours de formation des apprentis sera personnalisé, afin d'éviter le plus possible les ruptures de contrat (25% actuellement). La grille de rémunération des apprentis a été modifiée pour éviter les baisses de rémunération en cas de changement de contrat et les revenus de l'apprentissage sont désormais exonérés d'impôts. Le gouvernement a également demandé aux partenaires sociaux d'engager des négociations sur l'amélioration de la rémunération des apprentis.

Enfin, le plan prévoit la création d'un fonds national de développement de l'apprentissage destiné à aider financièrement les apprentis et les centres de formation.
Répondre | Répondre avec citation |
 
 
0 # superuser 2005-04-14 14:11 Ou la CFDT est complètement à la masse, ou elle est devenue un syndicat patronal…


13/04 (AFP) 19:49
SUD a estimé mercredi que la création d'un "label social" dans les centres d'appel annoncée par Jean-Louis Borloo, était une mesure "loin du compte" tandis que la CFDT l'a qualifiée d'"opportunité" pour améliorer les conditions de travail, dans des communiqués distincts.

Le ministre de la Cohésion sociale a annoncé mardi, en inaugurant le salon européen des centres d'appel (Seca), "la création d'un label de responsabilité sociale" pour ces centres.

Pour la fédération Sud des PTT, ce label est "loin du compte" car "un vrai label social aurait eu pour objectif d'obliger patrons et sous-traitants à respecter le Code du Travail, appliquer les conventions collectives, responsabiliser les donneurs d'ordre et améliorer conditions de travail et salaires".
Sud s'inquiète en outre d'un décret, "examiné mardi par le Conseil d'Etat et qui régularise le travail le dimanche pour les centres d'appel, les inscrivant dans la liste des dérogations de plein droit au repos dominical". Le décret vise à une "remise en cause du Code du travail" et on pourra "sans problème obliger les téléopérateurs à travailler le dimanche sans majoration ou compensation particulière", estime Sud.

Pour sa part, la CFDT considère le label comme "une réelle opportunité pour contribuer à améliorer les conditions de travail extrêmement difficiles" du secteur marqué par "un travail vide de sens, un rythme soutenu et répétitif, une absence de perspective d'évolution professionnelle ".
La CFDT se dit "vigilante sur le contenu et les modalités d'attribution" du label qui doit être "le vecteur d'un véritable changement social pour les téléconseillers et non un simple gadget marketing ou un label protectionniste ".
Répondre | Répondre avec citation |
 
 
0 # Manon 2005-04-14 17:10 "Moraliser" les centres d'appel, c'est du N'IMPORTE QUOI. J.L. Borloo ne sait plus quoi faire pour se distinguer. Il s'imagine que les gens vont accepter de travailler le dimanche (comme dans certains magasins) sans aucune compensation financière. Il rigole le pépère !! C'est tout ce qu'il a trouvé pour faire régresser le chômage. Même si tout le monde a besoin d'avoir un job il ne faut pas céder à ce genre de dérive. Répondre | Répondre avec citation |
 

Votre avis ?

La France pourrait s’engager plus intensément contre la Russie. Qu’en pensez-vous ?
 

Zoom sur…

 

L'ASSOCIATION

Présentation de l'association et de sa charte qui encadre nos actions et engagements depuis 2004.

 

ADHÉRER !

Soutenir notre action ==> Si vous souhaitez adhérer à l’association, vous pouvez le faire par mail ou par écrit en copiant-collant le bulletin d’adhésion ci-dessous, en le remplissant et en...

 

LES FONDATEURS

En 2004, une dizaine de personnes contribuèrent au lancement de l'association. Elles furent plusieurs centaines à s'investir parfois au quotidien ces 16 dernières années. L'aventure se pou...