"J'ai été président de l'Assemblée des Régions de France. Il y avait deux catégories de régions, celles de droite et celles de gauche. Les impôts étaient toujours plus élevés à gauche qu'à droite et les champions de l'impôt étaient à gauche", a-t-il déclaré cet après-midi à l'Assemblée en réponse à une question du député PS le la Nièvre Christian Paul. "A gauche, l'impôt a du goût. A gauche, l'impôt a de la saveur. A gauche, l'impôt sert à financer la démagogie (...) Vous auriez mieux fait de vous taire parce que maintenant les Français savent que le camp de l'impôt, c'est le vôtre", a-t-il ajouté dans un brouhaha général en direction du député.
A la fin de son intervention, M. Raffarin a été applaudi par les députés UMP, debouts dans l'hémicycle.
Le député PS lui avait reproché de détenir un "double record historique", "celui des cadeaux fiscaux limités aux plus fortunés" et une "hausse de 100% de l'impôt régional en Poitou-Charentes en 1989" lorsque M. Raffarin était président du conseil régional. "Partout en France, parce que l'Etat abandonne les territoires, les régions vont au secours des communes, des associations, des entreprises", a affirmé Christian Paul en demandant à M. Raffarin si ses critiques contre les régions ne constituaient pas "une ultime manoeuvre de diversion, un rideau de fumée pour camoufler le discrédit du gouvernement".
"Vous citez un budget de Poitou-Charentes qui avait été voté avant que je ne sois président. Vérifiez, vous verrez", a rétorqué le Premier ministre, accusant ses adversaires de "mensonges, contrevérités", la voix parfois couverte par les huées des députés PS. "L'opération mistigri du PS n'échappe à personne. Les Français savent qu'il y a une majorité nationale qui veut baisser les impôts et qu'il y a dans les régions une majorité socialiste qui veut les augmenter", a-t-il affirmé.
Le 27 janvier au Sénat, Jean-Pierre Raffarin avait déjà reproché aux régions socialistes des "dépenses mal maîtrisées" et une "politique fiscale de démolition".
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Commentaires
À lire notre article du 15 mars 2005 : Baisses d'impôts : 50 milliars perdus en 6 ans, "l'équivalent d'une année d'impôt sur le revenu", un chiffre supérieur au déficit public prévu pour 2004, selon un rapport accablant du Syndicat national unifié des impôts (SNUI, syndicat majoritaire à la Direction générale des Impôts), ainsi que ses commentaires sur les derniers petits cadeaux fiscaux de Thierry Breton aux entreprises…
À lire aussi notre article du 22 février 2005 : Attac prend la défense des impôts…
Également, le sentiment de Martine BILLARD, députée des Verts dans son interview sur Actuchomage : "Je suis contre la baisse de l'impôt : il faut réhabiliter l'impôt, et avoir un discours qui le défende !!! Ce n'est pas une sanction : l'impôt est le financement le plus utile et le plus équitable qui soit, mais ce gouvernement prône le contraire !"
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30/03 (AFP) 14:18
Le logement devient un bien "rare" et "cher" en Ile-de-France, selon une étude du Crédit Foncier, qui prévoit en 2005 des hausses de prix dans l'immobilier neuf, les quartiers populaires et les départements de la grande couronne.
"Le logement est plus rare et plus cher en Ile-de-France, et il y aura des effets d'exclusion pour les jeunes et les moins fortunés", a relevé Emmanuel Ducasse, en présentant mercredi une étude réalisée par le Crédit Foncier sur le marché immobilier en 2004.
"Le prix élevé du logement est maintenant une constante et a des effets directs sur le budget des franciliens dans un contexte économique difficile", relève l'étude. Si bien que le taux d'endettement des ménages "n'a jamais été aussi élevé, en dépit d'une faible progression des revenus", relève encore l'étude. Et malgré les mesures destinées à encourager l'accession, comme le prêt à taux zéro ou encore les donations familiales facilitées, la capacité d'achat des ménages se dégrade.
Le Crédit Foncier note également que "l'embourgeoisemen t" de certains quartiers, autrefois populaires, comme le Xe, le XIe ou le XVIIIe arrondissement de Paris, "s'accélère".
Comme la quasi unanimité des professionnels du secteur, le Crédit Foncier exclut tout scénario de retournement brutal du marché, et mise plutôt sur une légère correction à la baisse des prix dans les mois qui viennent. "La fermeté de l'euro, en jugulant la croissance, devrait maintenir les taux d'intérêt à un niveau encore favorable, au moins sur les six prochains mois", prévoit la banque. Depuis plusieurs mois la faiblesse des taux d'intérêt et l'allongement des prêts ont permis aux Français de continuer d'acheter.
Le Crédit Foncier pointe aussi la fragilité du marché de l'investissement immobilier (habitation, bureaux et commerces), notamment en raison de la volatilité des capitaux étrangers. En effet, deux euros investis sur trois sont d'origine étrangère sur ce marché.
Le Crédit Foncier a distribué 10,5 milliards d'euros de prêts immobiliers en 2004. Répondre | Répondre avec citation |
Le taux d'avancement des contrats de plan Etat-régions à fin 2004 "atteint 56%" pour la part État, "soit un retard d'un an par rapport à un objectif de réalisation totale à fin 2006", indique vendredi un communiqué du ministère de l'Equipement et de l'Aménagement du territoire.
Le ministre de l'Equipement Gilles de Robien et le secrétaire d'État à l'Aménagement du territoire, Frédéric de Saint-Sernin, précisent dans cet "état d'avancement" que "l'année 2004, marquée par un effort accru de maîtrise budgétaire, n'a pas permis de rattraper le retard accumulé".
Ce retard est consécutif, selon le communiqué, à "un démarrage progressif, lié à la signature tardive des contrats en 2000, puis à la nécessaire maturation des opérations les plus lourdes dont les études n'étaient pas achevées".
Le ministère publie des tableaux de synthèse avec les chiffres région par région, et un suivi secteur par secteur.
"Par comparaison, le taux d'exécution atteint à l'issue initialement prévue de la précédente génération de contrat de plan (soit en 1998) s'élevait à 80% et a donc nécessité la prolongation d'une année, ce qui n'a pas pour autant permis, avec 92,5% à fin 1999, d'atteindre le taux théorique de 100 %", indiquent les deux ministres. Selon eux, "il n'existe pas d'écart notable entre les régions métropolitaines , les taux d'avancement variant au plus d'environ 5 à 6 points autour de la moyenne nationale".
"Conscient de l'enjeu stratégique des programmes d'infrastructures routières, le Premier ministre a décidé la mise en place d'un plan de relance doté de 300 M EUR en autorisations de programme et de 150 M EUR en crédits de paiement, dont les moyens, budgétés en 2004, viendront compléter les enveloppes régionales déléguées en 2005", note le communiqué.
"Enfin, ajoute le document, pour tirer les enseignements de plusieurs générations de contrats et des difficultés rencontrées, le Premier ministre a souhaité lancer une large consultation partenariale sur l'avenir des contrats de plan Etat-régions. Les résultats de cette concertation permettront au Gouvernement de se prononcer sur les grands axes d'une réforme de ce dispositif". Répondre | Répondre avec citation |
L'indice du coût de la construction (ICC), qui sert de référence lors de la révision des loyers, a progressé en France de 4,81% au quatrième trimestre 2004 en "moyenne associée" (moyenne des quatre derniers trimestres dont celui-ci), a annoncé l'Insee vendredi.
La moyenne associée utilisée dans la révision des loyers s'établit à 1.258,25 soit +4,81% au-dessus de la valeur correspondante du quatrième trimestre de 2003, selon le communiqué.
Depuis 1995, ce n'est pas directement l'indice d'un trimestre qui est pris en compte pour la révision d'un loyer d'habitation mais la moyenne de l'indice de ce trimestre et des trois précédents. En données brutes, c'est-à-dire sans calcul de moyenne, l'indice du coût de la construction s'élève à 1.269 au quatrième trimestre 2004, soit une hausse de 4,5% au dessus du niveau atteint un an auparavant, a précisé l'institut.
"Cette valeur confirme une stabilisation après la forte accélération constatée au deuxième trimestre. L'évolution de l'indice ralentit, après +5,4% et +5,7% aux deuxième et troisième trimestres", souligne l'Insee.
L'indice du coût de la construction, qui concerne les bâtiments neufs à usage principal d'habitation non communautaire, permet de fixer le plafond des augmentations annuelles de loyers que peuvent exiger les propriétaires de leurs locataires en cours de bail (hors travaux d'amélioration de l'habitat). Le principe du calcul consiste, pour chaque opération de construction, à en rapporter le prix de marché à un prix fictif obtenu en valorisant chaque élément de la construction par son prix à une date de référence. Le calcul est effectué chaque trimestre à partir d'un échantillon représentatif retraçant l'évolution des prix de quelque 6.000 logements neufs. Répondre | Répondre avec citation |