Impôts locaux : Raffarin fustige la gauche

Mercredi, 30 Mars 2005 19:02
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Jean-Pierre Raffarin rejette la responsabilité des hausses d'impôts locaux sur les régions socialistes en affirmant qu'à gauche, "l'impôt a du goût, l'impôt a de la saveur".

"J'ai été président de l'Assemblée des Régions de France. Il y avait deux catégories de régions, celles de droite et celles de gauche. Les impôts étaient toujours plus élevés à gauche qu'à droite et les champions de l'impôt étaient à gauche", a-t-il déclaré cet après-midi à l'Assemblée en réponse à une question du député PS le la Nièvre Christian Paul. "A gauche, l'impôt a du goût. A gauche, l'impôt a de la saveur. A gauche, l'impôt sert à financer la démagogie (...) Vous auriez mieux fait de vous taire parce que maintenant les Français savent que le camp de l'impôt, c'est le vôtre", a-t-il ajouté dans un brouhaha général en direction du député.
A la fin de son intervention, M. Raffarin a été applaudi par les députés UMP, debouts dans l'hémicycle.

Le député PS lui avait reproché de détenir un "double record historique", "celui des cadeaux fiscaux limités aux plus fortunés" et une "hausse de 100% de l'impôt régional en Poitou-Charentes en 1989" lorsque M. Raffarin était président du conseil régional. "Partout en France, parce que l'Etat abandonne les territoires, les régions vont au secours des communes, des associations, des entreprises", a affirmé Christian Paul en demandant à M. Raffarin si ses critiques contre les régions ne constituaient pas "une ultime manoeuvre de diversion, un rideau de fumée pour camoufler le discrédit du gouvernement".

"Vous citez un budget de Poitou-Charentes qui avait été voté avant que je ne sois président. Vérifiez, vous verrez", a rétorqué le Premier ministre, accusant ses adversaires de "mensonges, contrevérités", la voix parfois couverte par les huées des députés PS. "L'opération mistigri du PS n'échappe à personne. Les Français savent qu'il y a une majorité nationale qui veut baisser les impôts et qu'il y a dans les régions une majorité socialiste qui veut les augmenter", a-t-il affirmé.

Le 27 janvier au Sénat, Jean-Pierre Raffarin avait déjà reproché aux régions socialistes des "dépenses mal maîtrisées" et une "politique fiscale de démolition".

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Mis à jour ( Mercredi, 30 Mars 2005 19:02 )