Initialement, ce déficit devait atteindre seulement 4,5 milliards. Mais la dégradation des comptes de la Sécu serait due en partie au chômage qui pèse lourdement sur les recettes.
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) prévoit de limiter le déficit de la "Sécu" à 10 milliards d'euros en 2005. Pour respecter cet objectif, les dépenses de l'assurance-maladie ne doivent pas progresser de plus de 3,2%, selon les prévisions du gouvernement. Un objectif mal engagé puisque les dépenses devraient progresser de 6,6% au deuxième trimestre !
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Commentaires
et qui tord le cou aux idées reçues :
J'ai donc comme promis mené ma petite enquête, et j'ai trouvé les chiffres sur le Rapport 2003 des comptes de la Sécurité Sociale.
Ce qui en ressort, c'est qu'effectivement le fameux "trou" est entretenu car l'Etat n'oblige pas tous ses créanciers - et donc les financeurs de la Sécu - à règler les sommes qu'ils doivent. Résultat, les comptes sont effectivement déficitaires pour retards de paiements alors qu'ils devraient être excédentaires de 10 milliards d'Euros.
Y a pas une grosse entourloupe, là ??? C'est pas le meilleur moyen d'amener tout le monde à se dire, "une gestion publique est inefficace, essayons le privé" ? Si c'est pas ça, et bien cela y ressemble bigrement : soyons donc vigilants !
L'Etat organise sciemment le déficit de la Sécurité sociale à chaque fois qu'il exonère le patronat de cotisations sociales… ou que lui-même ne verse pas ce qu'il doit (à cause, par exemple, d’allégements fiscaux pour les plus riches…).
Pour finir 2 éléments, l'un tiré du rapport sur les manques à gagner :
=> En 2003 :
7,8 milliards non reversés à la Sécu sur les taxes sur le tabac
+ 3,5 milliards non reversés à la Sécu sur les taxes de l'alcool
+ 1,6 milliard non reversé à la Sécu des assurances auto pour les accidentés de la route
+ 1,2 milliard non reversé à la Sécu de la taxe sur les industries polluantes
+ 2 milliards de TVA non reversés à la Sécu
+ 2,1 milliards de retard de paiement à la Sécu pour les contrats aidés
+ 1,9 milliard de retard de paiement par les entreprises ; etc…
Au total : 20,1 milliards d'euros de manque à gagner pour la Sécu !
=> L'autre enfin est un simple calcul :
Par tranche de 100.000 chômeurs, le manque à gagner pour la Sécu est de 1,3 milliards annuellement.
1,3 x 30 (prenons les chiffres officiels d'environ 3 millions de sans emploi) = 39 Milliards d'Euros
Le fameux déficit est paraît-il (compte-tenu de ce que l'on a vu plus haut) de 13 Milliards d'Euros.
A méditer sur le tripatouillage des comptes, sur les rapports d'experts, sur l'information des citoyens…
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A bientôt.
Nicrus
Ces chiffres datent de 2003, mais pour 2004 nous imaginons que cela n'a pas spécialement évolué.. Répondre | Répondre avec citation |
Philippe Douste-Blazy, le ministre de la Santé, a indiqué mercredi sur Europe 1 que les comptes de la sécurité sociale pour 2004 faisaient apparaître "deux milliards d'économies de plus que prévu", grâce notamment au recul du déficit de l'assurance maladie.
Le ministre a par ailleurs exprimé sa volonté de résoudre le problème de la permanence des soins, avec la volonté qu'il y ait une garde médicale "obligatoirement dans tous les secteurs", invitant les syndicats d'urgentistes à une concertation au ministère dès cette semaine.
"Les comptes de la sécu pour 2004 sont arrêtés aujourd'hui. On a une surprise, on ne s'y attendait pas. Nous aurons deux milliards d'économies de plus que prévu lors du projet de loi de financement de la sécurité sociale", a déclaré M. Douste Blazy. Ainsi le déficit du régime général est ramené à 12 milliards d'euros contre 14 prévus.
Le ministre a souligné à cet égard la performance de l'assurance maladie dont le déficit est ramené à 11,6 mds contre 13,2 prévus. "Ca fait une dizaine d'années qu'on n'a pas eu cette surprise et c'est essentiellement dû à l'assurance maladie" dont les dépenses "progressent moins vite", a souligné M. Douste-Blazy.
"On peut voir pour la première fois depuis plus de dix ans qu'il y a une progression très, très faible, de 1,6%, des dépenses de soins de ville, c'est-à-dire des médecins" a fait valoir le ministre ajoutant : "Il y a aussi une diminution de la progression sur les médicaments avec les génériques". Ce résultat est "énorme", a estimé M. Douste-Blazy, selon lequel "il faut continuer le combat" dès lors qu'il est démontré "que lorsqu'on change de comportement, on peut modifier le cours des choses à l'assurance maladie".
Le ministre s'est réjoui de la montée en puissance du dispositif du médecin traitant instauré par la réforme de l'assurance maladie, pronostiquant qu'au 1er juillet "50 à 52%" de Français auront choisi leur médecin traitant alors qu'ils sont "déjà six millions" à l'avoir fait aujourd'hui.
Le ministre a par ailleurs indiqué qu'il avait "décidé avec Xavier Bertrand", le secrétaire d'Etat à l'assurance maladie, de "contrôler systématiquemen t les arrêts de travail".
Interrogé sur le conflit des urgences hospitalières, M. Douste-Blazy a annoncé qu'il avait "demandé aux trois responsables des syndicats urgentistes hospitaliers de venir le voir avec le directeur des hôpitaux, cette semaine, pour voir" dans chaque agence régionale d'hospitalisation "les endroits les plus chauds pour qu'on puisse donner les moyens" de fonctionnement nécessaires.
Par ailleurs, le ministre a évoqué plus généralement la crise de la permanence des soins et la nécessaire collaboration hôpital-médecins libéraux. "Le décret est en Conseil d'Etat aujourd'hui, il oblige les préfets à mettre en place une concertation entre médecins libéraux et médecins hospitaliers pour qu'il y ait dans tous les secteurs une prise en charge des urgences. Si dans six mois, à l'évaluation de ce décret, je vois que ça ne fonctionne pas, je prendrai mes responsabilités ", a dit M. Douste-Blazy. "Je ne peux pas accepter qu'il y ait un kilomètre carré dans ce pays où il n'y ait pas de garde", a-t-il expliqué, précisant: "Je dirai à tous les secteurs qu'il faut trouver un système pour qu'il y ait une garde obligatoirement dans tous ces secteurs".
Un message qui s'adresse notamment aux médecins libéraux alors que le régime du volontariat vaut aujourd'hui pour les gardes médicales. Répondre | Répondre avec citation |
Si ça va mieux pour la branche maladie :
A l'opposé, la branche FAMILLE a creusé son déficit qui a atteint 360 millions d'euros, contre 180 millions prévus en septembre.
La branche ACCIDENTS DU TRAVAIL se chiffre à 190 millions de déficit. En revanche, la branche vieillesse est en excédent de 250 millions.
NDLR : la branche famille, c'est la CAF (plus d'un million de RMistes)…
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