Lundi, patronat et syndicats du privé reprendront leurs négociations afin de mettre en place une "convention de reclassement personnalisé" (CRP) pour les salariés victimes de licenciement économique : d'une durée de 6 mois, elle serait proposée aux salariés concernés ayant au moins deux ans d'ancienneté, quelle que soit la taille de l'entreprise.
Si les syndicats se sont félicités que le Medef ait abandonné son idée initiale de remettre en place la dégressivité des droits, tous estiment qu'il reste de nombreux point à négocier, et demandent notamment que la CRP aille au-delà de 6 mois pour permettre au salarié de suivre des formations qualifiantes longues. Ils réclament également un meilleur niveau d'indemnisation, et estiment à ce titre que les propositions de la mission Sabeg sont nettement plus ambitieuses.
En outre, "nous trouvons que les entreprises sont peu sollicitées pour financer le dispositif et nous regrettons qu'aucun système de mutualisation ne soit prévu", a indiqué Annie Thomas (CFDT). "Il est important que les entreprises participent à un financement supérieur à deux mois parce que c'est une façon d'assumer leur responsabilité sociale", a insisté Gabrielle Simon (CFTC).
Le gouvernement a donné aux partenaires sociaux jusqu'à fin avril pour aboutir.
Mardi, à la demande de Jean-Pierre Raffarin, le ministre de la Fonction publique Renaud Dutreil rouvrira les négociations sur les salaires des 5,2 millions de fonctionnaires, closes en décembre 2004 sur un échec. Alors que les syndicats déplorent une perte de pouvoir d'achat de 5% par rapport à l'inflation depuis janvier 2000, le gouvernement n'a concédé que deux revalorisations de 0,5% aux agents pour l'année 2005, une première intervenant au 1er février et une seconde au 1er novembre. Le gouvernement pourrait donc proposer une augmentation supplémentaire pour 2005, de manière à ce que la revalorisation des salaires soit équivalente à l'inflation prévisionnelle, soit 1,8%.
Mercredi, les partenaires sociaux se pencheront également sur la pénibilité au travail. Lors de la première séance en février, ils ne s'étaient pas mis d'accord sur la définition même de la pénibilité, les syndicats voulant aussi permettre aux salariés ayant effectué des tâches pénibles de bénéficier de la retraite anticipée, ce que le Medef - évidemment - refuse.
Et vendredi paraîtront les statistiques définitives du ministère de l'Emploi sur les salaires en 2004, au moment où la question du pouvoir d'achat domine l'actualité sociale.
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