Confronté à un chômage record qui touche plus de 5,2 millions de personnes (pour un taux brut de 12,6%) et à une baisse de popularité dans les sondages, le chef du gouvernement a appelé de ses voeux une réduction de l'impôt sur les sociétés, des facilités de prêts élargies pour les petites et moyennes entreprises et une réforme des relations des LÃnder avec l'Etat fédéral.
Dans un discours au Bundestag, il a souligné que ce plan était nécessaire compte tenu du contexte international difficile et s'inscrivait dans le prolongement de l'"Agenda 2010" qu'il avait présenté il y a deux ans. "Il nous faut faire quelque chose sur le court terme. Ce train de mesures est sage et souhaitable compte tenu des énormes risques posés par les crises internationales et les facteurs économiques externes", a-t-il expliqué.
Le chancelier propose notamment de ramener l'impôt sur les sociétés à 19% contre 25% actuellement, sans incidence sur les finances publiques puisque cette mesure serait compensée par la suppression de niches fiscales. Schröder a ainsi observé que les entreprises pouvaient trop facilement alléger leur fardeau fiscal en recourant à ces niches, au détriment du budget public. "Je propose donc que nous convenions ensemble - et il nous faudra pour cela le Bundesrat (la chambre haute du Parlement, contrôlée par l'opposition chrétienne-democrate) - de ramener le taux d'imposition des sociétés de 25 à 19%", a-t-il déclaré aux députés.
La baisse de l'impôt sur les sociétés était une mesure réclamée par l'opposition mais à laquelle s'opposait le ministre des Finances Hans Eichel. Schröder a souligné qu'il était "clair comme l'eau de roche" que la baisse de l'impôt sur les sociétés devait être neutre pour les finances publiques et financée par la suppression des niches. Il a aussi proposé une baisse de 10% de la taxe profession- nelle pour les entreprises transmises qui font l'objet d'une transmission par héritage et s'est pronon- cé en faveur d'une harmonisation de l'assiette fiscale pour toutes les entreprises. Ces mesures pourront être en partie financées par un relèvement de la fiscalité sur les dividendes, a-t-il dit.
Deux milliards d'euros pour les transports
Schröder a aussi proposé un programme d'investissement de deux milliards d'euros dans les transports, sur quatre ans. "Nous pensons que nous pouvons faire plus que ce qui a été déjà prévu pour les infrastructures de transport", a-t-il dit. "En conséquence nous mobiliserons 500 millions d'euros supplémentaires par an dans le budget pour financer un programme de deux milliards d'euros sur les quatre prochaines années qui (...) permettra une amélioration des infrastructures de transport", a-t-il dit, sans exclure des financements privés en appoint.
Avec ces mesures, Schröder espère apporter une nouvelle dynamique au Parti social-démocrate (SPD) mis à mal dans les sondages alors que le nombre de chômeurs a dépassé le seuil des cinq millions pour la première fois depuis les années 1930. (...)
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