Selon le journal économique, les bénéficiaires du RMI en France métropolitaine fin 2003 étaient 973.000 : fin 2004, ils sont désormais 1,061 million. Cela représente 88.000 allocataires de plus sur un an, et près de 150.000 depuis la remontée entamée au printemps 2002, qui coïncide avec l'arrivée de Jean-Pierre Raffarin à Matignon, relèvent Les Echos.
Le journal note également que la hausse observée en 2004 a été presque deux fois supérieure à celle de 2003 (+5,3%) en dépit du retour d'une croissance économique soutenue l'an dernier et de la stabilisation du nombre de chômeurs. Le dernier trimestre 2004 a été marqué par une nouvelle déconvenue avec 20.000 bénéficiaires de plus soit +1,9%, écrivent Les Echos, précisant que la publication officielle des statistiques du RMI doit intervenir cette semaine.
Articles les plus récents :
- 18/10/2005 22:39 - Inflation en zone euro : + 2,6% sur un an
- 17/10/2005 16:21 - Insécurité sociale : 7 millions de pauvres
- 16/10/2005 21:25 - Les deux tiers des CES et CEC s'insèrent dans l'emploi
- 14/10/2005 05:06 - Système U va créer 300 emplois en Indre-et-Loire
- 29/06/2005 16:21 - 15,6% des salariés sont des Smicards
Articles les plus anciens :
- 05/01/2005 19:53 - Exclusif : Des enfants de chômeurs privés de cantine
Commentaires
L'Assemblée nationale a rejeté de facto, mardi, une proposition de loi PCF qui visait à lutter contre l'exclusion sociale, en se prononçant contre l'examen des six articles de ce texte.
Cette proposition de loi PCF, examinée le jour même où cesse la trêve hivernale des expulsions, visait notamment à interdire les expulsions de locataires pour des motifs économiques et sociaux, ainsi que les coupures d'eau et d'électricité.
A l'issue de la discussion générale, la majorité UMP et UDF s'est prononcée contre l'examen des six articles de ce texte, que le groupe PCF avait inscrit dans une de ses "niches" parlementaires (séance dont l'ordre du jour est fixé par un groupe politique). En présentant cette proposition de loi, intitulée "droit à vivre dans la dignité", Jean-Claude Sandrier (Cher) a affirmé que "le droit au logement et à disposer d'une fourniture en énergie et en eau ne peut pas être humainement opposé au droit de propriété qui autoriserait les expulsions".
Selon lui, on dénombre chaque année en France 215.000 coupures d'électricité pour factures impayées, 17.000 coupures d'eau et environ 10.000 expulsions de locataires.
Comme les orateurs de la majorité, la ministre déléguée à la lutte contre l'exclusion, Nelly Olin, a dénoncé le caractère "démagogique" de ce texte et ses "effets pervers". Elle a notamment déclaré que "l'interdiction de principe faite aux bailleurs d'expulser un locataire risque d'aboutir à un retrait du marché des logements locatifs privés".
Mme Olin a par ailleurs confirmé la publication "d'ici à la fin de ce mois" d'un décret préparé conjointement avec Patrick Devedjian (Industrie), qui vise à "renforcer le dispositif de prévention des coupures d'énergie" en créant "pour EDF une véritable obligation de signalement (des factures impayées) aux services sociaux et aux maires des communes".
La ministre a également indiqué qu'elle évaluait avec Marc-Philippe Daubresse (Logement) "les différents dispositifs de garantie de paiement des loyers qui pourraient venir en complément du Fonds de solidarité pour le logement (FSL)".
De son côté, le président de la commission des Affaires économiques, Patrick Ollier (UMP), a affirmé que le projet de loi Habitat pour tous, qui vise à renforcer le droit au logement des exclus, sera discuté au Parlement "avant l'été".
Répondre | Répondre avec citation |
Le nombre d'allocataires du Revenu minimum d'insertion dépasse à nouveau le million.
Ce chiffre est énorme puisqu'il signifie que plus d'un million de personnes sont condamnées à survivre avec des revenus de misère, au maximum 425,40 euros par mois, 374,35 après l'abattement du forfait logement (90% des cas).
Mais ce chiffre masque encore la réalité :
• Il est truqué : lorsque 2 personnes au RMI vivent seules, elles comptent pour 2 RMIstes ;lorsqu'elles vivent ensemble, elles ne comptents plus que pour 1 RMIste (le second devenant un « ayant droit » du premier au même titre que les enfant) ;
• Les conditions d'accès au RMI laissent sans revenu plusieurs centaines de milliers de personnes principalement les jeunes de moins de 25 ans, toujours exclus du dispositif, et les personnes vivant en couple et dont les revenus du ménage sont supérieurs à 638,10 euros, sans enfant !
Le ministère de la Cohésion sociale indiquait récemment(1) que le nombre de chômeurs de catégorie 1 et 6 ayant épuisé leur maigre droit à l'assurance chômage croît deux fois plus vite que le total des non-indemnisés tous motifs confondus.
Ensuite, 17% sont tributaires de l'ASS, 17% sont du RMI, 66 %sont sans droit !
Et comme pour les allocataires des autres revenus de chômeurs, la multiplication des contrôles et des pressions provoquent l'explosion des radiations.
Face à cet arbitraire, solidarité et mobilisation sont indispensables, voir ce jour l'action des chômeurs lyonnais.
Demain, les Conseil généraux, maintenant en charge du RMI mais floués des financement par la loi de décentralisatio n, auront le choix entre augmenter la fiscalité locale et radier massivement les RMIstes. Si rien ne change, ils feront les deux !
Cette forte croissance du nombre d'allocataires du RMI, parallèle à la précarisation massive de l'emploi, est en grande partie le résultat des choix fait par les gestionnaires de l'UNEDIC (patronat, CFDT, CFTC, CGC) de réduire massivement la protection sociale.
Surtout, nous serons attentifs à la place qu'occuppera le droit à un revenu décent et continu de ces autres salarié-es, chômeurs et précaires, ainsi que le montant de ces indemnités, dans l'ordre du jour de la prochaine négociation salariale.
Indemnisation de toutes les formes de chômage et de précarité !
Allocation individuelle au minimum égale au SMIC mensuel !
Paris, le 15 mars 2005
Répondre | Répondre avec citation |
"On s'attendait à de tels chiffres, compte tenu de la conjoncture économique et des récentes réformes des modes d'indemnisation du chômage, qui exclut nombre de demandeurs d'emploi", a déclaré à l'AFP la présidente de la CNAF, Nicole Prud'Homme. "Les principales victimes sont sans surprise les deux extrémités de la chaîne professionnelle , soit les jeunes et les plus de 50 ans, ces derniers rencontrant de graves difficultés pour se réinsérer à l'issue de périodes de chômage un peu longues", regrette-t-elle.
Les associations d'aide aux exclus, telles qu'ATD Quart monde, le Secours catholique et le Secours populaire, confrontées en première ligne à la montée de la pauvreté en France, rappellent qu'elles cherchent à alerter les pouvoirs publics "depuis plusieurs mois".
"La situation ne fait que s'aggraver, en particulier celle des familles mono-parentales et des familles nombreuses", explique Gilbert Lagouanelle, directeur institutionnel du Secours catholique. "Il faut rapidement trouver des solutions aux parcours professionnels hachés, chaotiques auxquels sont confrontés les gens, avec le développement des contrats à durée déterminée et de l'intérim qui les poussent dans le RMI", poursuit-il. Le Secours populaire a enregistré "en 2004 une hausse comprise entre 15 et 20% des demandes d'aide dans ses permanences d'accueil". "Ces demandes n'émanent pas uniquement de RMIstes, des personnes qui ont un emploi sont également dans le besoin, l'emploi ne protège plus aujourd'hui en France de la pauvreté", explique Marc Castille, secrétaire national de l'association.
Jean-Claude Quentin, secrétaire confédéral de Force ouvrière, insiste sur "la persistance de la hausse du nombre de RMIstes". "La hausse est continue depuis 2000, à cause de la précarisation de l'emploi qui interdit à un nombre élevé de personnes de générer des droits importants à l'assurance chômage", a déploré M. Quentin.
(Source : AFP) Répondre | Répondre avec citation |