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Accueil Social, économie et politique Manif à Paris : Chômage et précarité, les grands absents !

Manif à Paris : Chômage et précarité, les grands absents !

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Malgré des arrêts de travail dans les transports en commun qui ne facilitèrent guère la convergence des manifestants venus des banlieues parisiennes, ils étaient nombreux hier à défiler dans les rues. 80.000, 120.000, 150.000 (35.000 selon la police qui, franchement, est bigleuse) ? La foule était dense. La tête du cortège emmenée par la CFDT arrivait déjà à la Nation que l’arrière-garde animée par Sud décollait à peine de la Place d’Italie.

Au registre des revendications : «Du pognon il y en a dans les poches du patronat !», martelé par les militants de la CGT - «Tout pour les actionnaires et rien pour les salaires !», scandé par ceux de FO - «Fillon t’es foutu, les lycéens sont dans la rue», entonné par les plus jeunes - «Dutreil (ministre de la Fonction publique, ndlr) de l’oseille !», réclamé par les fonctionnaires.
Les mots d’ordre soulignaient les exigences syndicales en faveur d’une revalorisation générale des salaires dans le public et dans le privé. Aussi, beaucoup de "Non" à la Constitution européenne sur les tracts et les autocollants. Le thème du maintien des 35H passant au second rang.
Quant à ceux du chômage et de la précarité… aux abonnés absents ! Tout comme les organisations de chômeurs et précaires (AC !, MNCP, CGT Chômeurs) qui n’ont pas déployé la moindre banderole. Seule l’APEIS - Association Pour l'Emploi, l'Information et la Solidarité - avait réuni ses troupes, une grosse poignée de militants, le long du parcours, sur le boulevard de l’Hôpital. Une action symbolique, certes, mais plutôt efficace en terme de visibilité, rappelant aux dizaines de milliers de manifestants la persistance d’un taux de chômage à 10% et plus globalement, l’accroissement de la précarisation, de l’exclusion et de la pauvreté.

Une fois encore, on déplorera que les organisations syndicales ne se soucient guère du sort réservé à toutes celles et tous ceux qui, de façon permanente ou intermittente, se trouvent exclus du marché du travail. Un «corporatisme» regrettable qui mine l’ensemble du mouvement social de ce pays, et exclut les plus démunis d’entre nous !

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Mis à jour ( Vendredi, 11 Mars 2005 14:07 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2005-03-11 13:32 Près de huit cents travailleurs sont en grève depuis une semaine. Trois cents d’entre eux défilaient hier.

«La force des travailleurs, c’est la grève», scandent les manifestants derrière la banderole des «grévistes de Citroën Aulnay». Depuis une semaine, près de huit cents salariés de l’usine sont en grève pour les salaires.
Le mouvement a éclaté contre la décision de les mettre quarante jours au chômage partiel, payé à 60%. Dans les trois bus affrétés par la CGT, la CFDT et SUD, ou bien en voiture, trois cents grévistes environ ont rejoint le défilé parisien. La plupart sont des jeunes, et pour eux, c’est à la fois la première grève et la première manifestation. «Nos salaires sont déjà bas, ils n’ont pas le droit d’y toucher encore, s’emporte un jeune cariste. Je gagne 1.200 euros, j’ai un crédit de 700 euros par mois, qu’est-ce qui me reste s’ils m’enlèvent 100 euros par mois pour le chômage partiel ?» Ahmed ajoute : «Aulnay est l’un des sites les plus rentables du groupe, mais à quel prix pour nos conditions de travail ! À cause des cadences, on a mal au dos, mal aux jambes. Ils suppriment des effectifs, on ne peut plus être remplacé pour aller aux toilettes ou à l’infirmerie.» «Quand je rentre le soir, je n’arrive même pas à jouer avec mes enfants tellement je suis fatigué», ajoute un autre ouvrier.

«Augmentez les salaires, touchez pas aux compteurs», crient les grévistes, pour signifier qu’ils refusent la proposition avancée mardi par la direction : certains jours chômés seraient payés, mais douze seraient placés dans les «compteurs» et les salariés devraient les récupérer sous forme de samedis travaillés en 2006 ou 2007. «On ne veut rien récupérer. Le groupe PSA a les moyens de payer, il fait des gros bénéfices, indique un manifestant. On produit le même nombre de voitures en quatre jours qu’en cinq jours autrefois. Il y a de l’argent !» En 2004, les profits du groupe s’élevaient à 1,3 milliard, soit 6.500 euros par salarié au niveau mondial. (…)

Lire tout l'article sur www.humanité.fr
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0 # superuser 2005-03-11 13:39 Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a déclaré vendredi 11 mars au lendemain d'une vaste mobilisation sociale que "le courage aujourd'hui, c'est la réforme" tout en soulignant que "la lucidité politique conduit à l'équilibre entre l'écoute et la détermination".

"Le courage est la fois dans l'écoute et dans la détermination. Je montrerai dans les jours prochains, concrètement, que je sais mettre en pratique l'une et l'autre", a lancé le Premier ministre dans une allusion implicite aux mouvements sociaux. "Les réformes à leur début sont génératrices de mécontentement", a-t-il ajouté lors d'un colloque organisé à l'Ecole des hautes études en sciences sociales à l'occasion du centenaire de la naissance du philosophe Raymond Aron.
Jean-François Copé, porte-parole du gouvernement, avait admis dans la matinée "le succès" de la journée d'action syndicale de jeudi et ajouté que cela témoignait de "beaucoup de préoccupations" chez les Français. "Le succès de cette manifestation dans toute la France montre qu'il y a effectivement beaucoup de préoccupations, beaucoup d'interrogations, d'inquiétudes de la part de nombreux de nos concitoyens", a-t-il dit sur LCI en soulignant "la diversité des mots d'ordre". Jean-François Copé, également ministre délégué au Budget, a réaffirmé que le gouvernement est "attaché à répondre point par point" aux revendications.

"Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on a initié beaucoup de choses, ouvert beaucoup de chantiers", a-t-il dit. Evoquant le Smic, il a rappelé qu'"en trois ans, 2003, 2004, 2005, le gouvernement aura augmenté le Smic de plus de 15%". "C'est considérable et j'aurais trouvé assez fair-play que certains partenaires sociaux le reconnaissent", a déclaré le ministre. (…)
Le ministre de la Fonction publique, Renaud Dutreil avait affirmé jeudi être "à l'écoute des inquiétudes" et devait proposer aux syndicats de fonctionnaires une réunion "avant fin mars".

Devant ces déclarations "contradictoires ", Bernard Thibault a déclaré jeudi soir attendre "une réaction officielle" du Premier ministre et du "sonnant et trébuchant pour le public et le privé".
Le leader de la CGT s'est félicité de "la démonstration de force" des salariés, tout comme Jean-Claude Mailly (FO) qui a parlé d'une journée d'action "réussie", tandis que la CFTC évoquait une "mobilisation exceptionnelle".
La journée de grèves et de manifestations pour la défense des salaires et des 35 heures a largement mobilisé, avec une déferlante de centaines de milliers de manifestants dans toute la France. Au total, 150 manifestations ont réuni 570.000 personnes selon la police, 1.040.000 selon les syndicats, selon un décompte effectué ville par ville par l'AFP : le double des manifestations de la précédente journée d'action du 5 février, qui avait rassemblé entre 284.000 à 517.000 personnes selon les sources.

Contrairement au 5 février, la revendication salariale était au centre de cette journée à l'appel de la CGT, la CFDT, FO, l'Unsa, Solidaires et Sud, éclipsant un peu les 35 heures.
A Paris, quelque 35.000 manifestants selon la police (150.000 selon les syndicats) ont défilé derrière une banderole "augmentation des salaires, diminution du temps de travail, contre les dérèglementatio ns et le chômage", qui vient d'atteindre le seuil de 10%. (…)
A Marseille, les organisateurs ont annoncé 100.000 participants (19.000 selon la police). Ils étaient 35.000 à 50.000 -selon les sources- à Bordeaux, 22.000 à 40.000 à Toulouse, 15 à 30.000 à Nantes, 13 à 30.000 à Lyon. (…)

Lire tout l'article sur www.nouvelobs.com
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0 # Pataquès 2005-03-11 14:53 Étonnant votre article sur la manif parisienne du 10. À part l'APEIS, les organisations de chômeurs étaient donc aux abonnés absents. Mais à quoi servent-elles exactement ?

Je reconnais à cette question son caractère polémiste et provocateur… Je sais qu'elles œuvrent, souvent dans l'ombre, et qu'elles font avancer certains dossiers.

Mais un jour comme celui-là, un 10 mars dont tout le monde parlait depuis des semaines et des semaines, pourquoi n'étaient-elles pas plus présentes dans la rue ?

J'ai le sentiment qu'AC ! Agir contre le chômage (que je connais un peu) se complet dans des "petites actions" (occupations de lieux symboliques) qui peuvent être très utiles mais qui restent hélas très marginales.

Ne pas réussir à déployer la moindre banderole sur le parcours d'une manifestation qui a rassemblé des dizaines de milliers de syndicalistes, travailleurs… et certainement chômeurs, marque bien la limite (l’impuissance) de l'action des organisations de chômeurs.

Un grand mouvement de chômeurs et précaires reste donc à inventer.
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0 # Pataquès 2005-03-11 15:07 [..] Alors que le malaise social, dans un pays taraudé par le chômage, l'exclusion et les inégalités, va bien au-delà des cortèges syndicaux, le gouvernement a la "chance" d'avoir en face de lui des organisations syndicales responsables. La CGT, la CFDT, FO, la CFTC, l'UNSA et la FSU ont parfaitement maîtrisé la grogne sociale à travers une journée d'actions interprofession nelles sur laquelle elles ont plus de prise que sur des grèves "spontanées" et "sauvages". [..]

"Le Monde" du 11/03/05

NO COMMENT !!!
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0 # Yves 2005-03-11 17:46 Bernard Thibault : « Nous pouvons installer une mobilisation durable »

Le secrétaire général de la CGT tire les enseignements du 10 mars. Entretien.

• Après la mobilisation réussie de jeudi, la contestation sociale est-elle en train de s’enraciner ?
Bernard Thibault. La mobilisation du 10 mars est un véritable événement à plus d’un titre, par le niveau de manifestants et le nombre d’arrêts de travail. Au total, plus d’un million de salariés se sont mobilisés, dans le secteur public mais aussi dans le privé. Dans certains cortèges, la participation du secteur privé a été majoritaire. Un certain nombre de salariés, qui n’avaient pas jugé possible de faire grève pour les retraites, sont sortis. Voilà qui coupe court à l’idée d’un mouvement composé des seuls fonctionnaires.


• Pensez-vous que, de plus en plus, le mécontentement se cristallise autour du pouvoir d’achat ?
Bernard Thibault. Les messages adressés au gouvernement sont très importants. Le fait que la revendication sur le pouvoir d’achat soit portée avec autant d’intensité n’élimine pas celle des 35 heures. Tout est lié. En décidant de rouvrir le débat sur le temps de travail, le gouvernement a rompu un fragile équilibre entre temps de travail, intensité du travail et rémunération, et il a généré du mécontentement. Ce qui est sûr, c’est que la longue période où une mobilisation interprofession nelle sur les salaires était impossible est terminée. Ce mouvement affirme très clairement la nécessité de mettre fin à la politique des bas salaires et d’exonération des cotisations sociales. Les réponses sur le pouvoir d’achat conditionnent celles sur l’emploi. Les salariés ont condamné jeudi l’idée que la politique de bas salaires serait favorable à l’emploi. Ils font, au contraire, l’expérience qu’elle développe le chômage et la précarité, qu’elle génère plus d’exploitation pour ceux qui travaillent et, cela n’est pas accessoire, plus de profits pour les entreprises.


• Le ministre de la Fonction publique, Renaud Dutreil, promet une réunion avec les syndicats de fonctionnaires, et celui de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo, s’engage à discuter du pouvoir d’achat. Est-ce que cela suffit comme réponse ?
Bernard Thibault. Nous avons maintenant l’ordre du jour de la réunion de la sous-commission de la négociation collective le 18 mars. La rencontre est technique et uniquement destinée à confronter les chiffres des uns et des autres sur l’évolution du pouvoir d’achat par branche professionnelle . Il ne s’agit pas d’une séance de négociation. Cela ne peut donc pas suffire. Pour la fonction publique, tout va dépendre de la réponse du ministre, qui semble effectivement préparer une nouvelle rencontre avec les organisations. Nous voulons de véritables négociations et nous revendiquons un rattrapage du pouvoir d’achat des fonctionnaires.


• Pour le secteur privé, quels gestes précis attendez-vous du gouvernement ?
Bernard Thibault. Nous réclamons que s’ouvrent des négociations par branche professionnelle , avec l’objectif de prendre rapidement des mesures sur les salaires, notamment de mettre un terme à tous les minima de grilles de salaires qui démarrent en dessous du SMIC. Il s’agit là d’une mesure d’urgence, qui peut être imposée par les pouvoirs publics. Aujourd’hui, de plus en plus de salariés perçoivent des primes compensatrices pour obtenir une moyenne annuelle de salaire au niveau du SMIC. Le gouvernement vante l’augmentation du salaire minimum mais il oublie de dire qu’il y a de moins en moins d’effets sur le salaire réel de chacun. Or, le SMIC devrait être partout le premier coefficient de rémunération pour les salariés sans qualification. Le gouvernement doit aussi accepter de discuter de sa propre politique, par exemple des 19 milliards d’exonération de charges sociales qui sont des primes à bas salaires pour les employeurs, du jour de travail gratuit, ou des heures supplémentaires rémunérées à seulement 10 %. Les sujets à aborder sont très nombreux.


• Comment la CGT envisage-t-elle de poursuivre la mobilisation ?
Bernard Thibault. Il est encore trop tôt pour discuter des formes que peuvent prendre les suites du mouvement. Mais il est évident qu’après le niveau de mobilisation de jeudi, les syndicats ont la capacité d’installer une mobilisation durable et d’envisager d’autres initiatives si nous n’obtenons pas, dans les jours prochains, des réponses appropriées du - gouvernement.

Source : www.humanite.fr
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0 # Yves 2005-03-12 22:51 La participation des salariés du secteur privé. Elle a été importante. Des milliers de débrayages d'une durée variable ont été enregistrés dans tous les secteurs d'activité et dans l'ensemble du pays. Notamment chez Renault, Nestlé, Michelin, Lustucru, BP, Total, Arcelor ou Eurocopter. Si les salariés de la métallurgie étaient très présents dans les cortèges, ceux d'autres secteurs (agroalimentair e, commerce…) ont fait leur apparition.

(Source : Le Monde du 12/03/05)
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0 # Yves 2005-03-12 22:58 Le secrétaire général de Force ouvrière Jean-Claude Mailly affirme s'être entretenu par téléphone vendredi soir (11/03/05) avec Jean-Pierre Raffarin, qui lui aurait confié être favorable à l'ouverture de négociations salariales pour la Fonction publique.

"J'ai eu le Premier ministre au téléphone qui m'a indiqué qu'il était d'accord sur le principe de rouvrir les négociations dans la Fonction publique", a déclaré Jean-Claude Mailly à France Info. "Nous n'avons pas discuté de taux, de chiffres avec le Premier ministre, sachant que ce sont les fédérations de fonctionnaires qui discuteront du contenu de la négociation".

"Là, aujourd'hui, c'est simplement le principe de l'ouverture des négociations. C'est un premier pas", a-t-il ajouté. "Quand nous demandons la réouverture de négociations dans le public à l'Etat patron" et "quand on nous répond: 'on est OK, on va rouvrir les négociations', c'est déjà un élément. (…) Que les négociations s'ouvrent, c'est un élément positif".

A Matignon, on se refusait dans la soirée à tout commentaire.

Selon le quotidien "La Tribune" de vendredi, le gouvernement pourrait décider de relever d'un point les salaires des fonctionnaires.

Jeudi, dans un communiqué, le ministre de la Fonction publique Renaud Dutreil a annoncé qu'il allait proposer aux syndicats la tenue d'une réunion avant la fin mars où, "sans aucun tabou, pourront être évoqués les sujets qui préoccupent aujourd'hui l'ensemble des fonctionnaires et les pistes de réformes à engager".

(Source : Nouvel Obs et AP)
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