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Accueil Mobilisations, luttes et solidarités Enfants de chômeurs privés de cantine (suite)

Enfants de chômeurs privés de cantine (suite)

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Le 28 février dernier, Philippe nous alertait sur le fait que ses deux enfants ont un accès plus que limité aux cantines scolaires et au centre de loisirs de Carrières-sur-Seine (78), dénonçant ainsi la discrimination dont les chômeurs de sa ville sont victimes (lire les détails de cette affaire dans l'article : Enfants de chômeurs privés de cantine : Le scandale continue !). Depuis, Philippe a rencontré la responsable du service concerné pour tenter de débloquer son dossier, mais son interlocutrice s'est montrée intransigeante. Notre chômeur discriminé est aujourd'hui contraint d'alerter la maire UMP de sa commune.

Nous reproduisons ci-dessous son courrier qui démontre une fois de plus les difficultés rencontrées par des personnes qui, en plus de leurs recherches d'emploi, doivent batailler pour le respect de leurs droits. Comme vous le constaterez, le contenu de cette lettre révèle la complexité de la situation de Philippe et, surtout, les humiliations répétées que ces tracasseries administratives inacceptables lui infligent. Affaire à suivre.

…/…
Madame Françoise BRONDANI
Maire de Carrières-sur-Seine 78420

Jeudi 3 mars 2005.

Madame,

Je me permets de vous contacter pour évoquer un problème important concernant la garde de nos enfants, et celle des familles dans notre cas.

Au moment de la rentrée scolaire, j’ai rempli la fiche d’information des parents indiquant ma situation de demandeur d’emploi, inscrit aux ASSEDIC.

Quelques jours plus tard, Mademoiselle xxx de l’école nous informe, au moment de déposer nos enfants en classe, que ma situation de demandeur d’emploi ne nous autorisait à laisser nos enfants qu’une seule fois par semaine à la cantine, et qu’il n’était absolument pas possible de les laisser ni à la garde du matin, ni à la garde périscolaire.
Mon épouse fut victime de ce même incident avec Mademoiselle xxx lorsqu’elle déposa, pour la dernière fois, les enfants à la garde du matin. Et, lorsqu’elle les récupéra pour la dernière fois à la garde postscolaire auprès d’un jeune homme, celui-ci précisait qu’il nous était interdit de déposer nos enfants à la garde périscolaire. La façon de faire devant tous les autres parents, sans aucune discrétion, et même avec une impression d’avoir commis un délit, était très gênante (dans les trois cas).

Suite à cette information, je me suis rendu au service scolaire, enfance, jeunesse, 1 rue VICTOR HUGO, pour avoir confirmation de ces informations.
Elles m’ont toutes été confirmées, il a même été ajouté le fait que nous n’avions plus le droit de les inscrire au centre de loisirs pendant les vacances scolaires et le mercredi. Mais nous avons appris que nous avions une possibilité d’avoir une dérogation pour une seconde journée à la cantine renouvelable tous les trois mois, et éventuellement plus avec JUSTIFICATIFS relatifs à mes recherches d’emploi.

Nous sommes très étonnés de ces informations qui, vous le comprendrez bien, ne favorisent en aucun cas ma recherche d’emploi.
Suite à cela, j’adresse un courrier à Madame COUEIGNAS qui m’accorde cette dérogation une fois, puis une deuxième fois (deux fois trois mois).

Au mois de février, j’ai la confirmation que je suis victime de discrimination, que je ne dois pas, dans ma situation, payer le prix de manque d’infrastructures scolaires, excuse utilisée par tous les interlocuteurs (école, mairie, centre de loisirs) pour expliquer le fait de ne pas pouvoir accepter mes enfants dans les différents services.
Je prends donc contact avec le SEJ qui me demande de contacter Mme COUEIGNAS.
Je prends rendez-vous avec Mme COUEIGNAS pour le mardi 1er mars à 9 heures.
Le mardi 1er mars 9h15, on m’informe que Mme COUEIGNAS sera remplacée par Mme FORT, qui me reçoit et ne me donne pas satisfaction, sauf qu’elle m’apprend que nous pouvions déposer nos enfants pendant les vacances scolaires sans aucun problème, SURPRISE AGRÉABLE, mais pourquoi un discours inverse jusqu'à présent ?

A ce jour, nous attendons une réponse rapide de votre part pour décider des suites de cette AFFAIRE.
Comptant sur votre compréhension et surtout sur votre intervention pour faire évoluer mon dossier et faire en sorte que nous puissions avoir accès aux mêmes droits que ceux donnés à tous les parents qui travaillent.
Je vous remercie pour votre réponse et reste à votre disposition pour toute information complémentaire et vous prie d’agréer, Madame, l’expression de mes salutations distinguées.
…/…

À lire aussi nos deux articles consacrés à l'affaire de Vaires sur Marne (77) que nous avons dénoncée et qui s'est soldée par la réintégration des enfants de chômeurs dans les cantines scolaires de cette commune socialiste de Seine-et-Marne :
=> Exclusif : Des enfants de chômeurs privés de cantine !
=> Cantines de Vaires sur Marne : épilogue d'une affaire dévoilée par Actuchomage

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Mis à jour ( Mercredi, 09 Mars 2005 18:23 )  

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