Le déficit public français a atteint 3,7% du produit intérieur brut (PIB) en 2004, après 4,2% en 2003 selon les données transmises mardi 1er mars à la Commission européenne par l'Insee. La France a ainsi dépassé l'an dernier, et pour la troisième année consécutive, la limite de 3% du PIB de déficit public tolérée par le Pacte de stabilité et de croissance. Il avait été de 3,2% en 2002.
Le gouvernement s'est engagé à revenir à 2,9% en 2005, mais nombre d'analystes demeurent sceptiques quant à sa capacité à repasser sous la barre des 3% dès cette année. On avait appris le 22 février que l'Allemagne avait enregistré elle aussi l'an dernier un déficit public de 3,7% du PIB, selon des chiffres de l'Office fédéral des statistiques.
Le déficit public (solde des comptes de l'Etat, des administrations de sécurité sociale, des collectivités locales et des organismes divers d'administration centrale) au sens de Maastricht s'est établi à 59,8 milliards d'euros, contre 65,8 mds en 2003. Il est notamment alimenté par le déficit de la Sécurité sociale, de 13,8 milliards d'euros contre 9,6 en 2003. Les collectivités locales ont aussi accru leur besoin de financement à 2,2 milliards d'euros contre un excédent de 0,5 milliard en 2003.
La France a aussi dépassé l'an dernier la deuxième limite imposée par Bruxelles (une dette publique inférieure à 60% du PIB), avec une dette publique de 65,6% du PIB, après 63,9% en 2003, selon les chiffres de l'Insee. La dette française s'élève à 1.066 milliards d'euros !
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Commentaires
Mer, Sarkozy, Gaymard, et aujourd'hui Breton…
Depuis 2002 : Le déficit public ne fait que se creuser et la dette… abyssale (1.066 milliards d'euros) représente 17.000 euros par Français !!!!
Bon, les socialistes (notamment Strauss-Kahn) et autres balladuriens (dont une fois encore, Nicolas Sarkozy) ne sont pas étrangers à cette dérive des comptes de la nation.
Dans le privé, ce genre de situation de faillite, de banqueroute, conduit à la liquidation !
La France est bien gérée !
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Gérard écrit :
Définition de la Dette par le "MINEFI"
Pour une première approche, cet extrait d'un topo du Ministère de l'Economie et des finances (je n'ai pas repris les chiffres, tous d'ailleurs antérieurs à 2000 !)
I . La dette des administrations publiques
D'où vient la dette ?
Pour l'État, comme pour les entreprises ou les ménages, la dette provient de l'addition au fil des années d'un écart entre les dépenses et les recettes : la différence, appelée déficit dans le cas de l'État, est financée par l’emprunt.
Si les déficits se succèdent, l'endettement continue, et donc la dette s'accroît. Sauf opération exceptionnelle, elle ne peut se réduire que lorsque les recettes sont supérieures aux dépenses, c'est-à-dire pour l'État dans une situation d'excédent budgétaire.
Quelles sont les différentes sources de dettes des administrations ?
On distingue généralement, dans les pays membres de l'Union européenne, 3 types de dettes des administrations publiques :
- celle de l'État proprement dit, appelée généralement "dette publique"
- celle des collectivités locales
- celle des autres administrations publiques, en particulier les systèmes publics de protection sociale.
II. La dette de l'État elle-même.
Sa constitution
A tout instant, les gestionnaires de la dette publique doivent faire en sorte que l'État dispose en caisse des ressources suffisantes pour payer ses engagements.
Ils procèdent donc, de façon régulière, au moins une fois par semaine), à l'émission de nouveaux emprunts qui ont fondamentalemen t pour but :
- de financer l'excédent des dépenses sur les recettes - de façon à pouvoir payer toutes les dépenses prévues et autorisées par la Loi de Finances. Il va de soi que ce sont les recettes ordinaires de l'État (le produit des impôts en tout premier lieu) qui servent d'abord à couvrir ces dépenses.
- de rembourser les anciennes dettes venant à échéance, c'est-à-dire les emprunts des mois ou des années précédentes.
Ils émettent, pour ce faire :
- des emprunts de moyen ou long terme appelés OAT et BTAN, de 2 à 30 ans
- des emprunts de court terme (BTF) à un an ou moins, pour couvrir notamment les décalages de trésorerie (les dépenses de l’État soit assez régulières, ses recettes - les rentrées d’impôt – le sont moins)
Ils disposent également des liquidités que déposent auprès de l'État certains acteurs économiques, comme les collectivités locales.
Sa gestion
Les gestionnaires de la trésorerie et de la dette publique ont donc les tâches suivantes :
- prévoir l'évolution de la trésorerie, de façon à prévoir ce qu'il sera nécessaire d'émettre comme emprunts, et gérer la trésorerie elle-même;
- procéder aux opérations d'émission d'emprunts. Celles-ci ont lieu pour l'essentiel sous forme d'adjudications, hebdomadaires pour les emprunts à court terme, mensuelles pour les opérations à moyen ou long terme.
Pour que le poids des intérêts de cette dette soit le moins élevé possible, il est nécessaire d'entreprendre des actions commerciales diverses auprès de nombreuses catégories d'investisseurs, pour leur présenter les caractéristique s des produits proposés et les convaincre d'y souscrire dans le plus grand nombre possible : plus la demande est élevée, moins le coût de l'endettement sera élevé; plus la demande est d'origine diverse, plus elle est stable et donc moins volatile est la charge d'intérêts.
La souscription aux adjudications est en effet ouverte, directement ou indirectement, à toutes les catégories d'investisseurs (français ou étrangers) ou d'épargnants, et en particulier, par l'intermédiaire des établissements financiers (banques, la Poste…), aux ménages. Il y a ainsi un programme spécial de souscription des particuliers aux obligations à long terme (O.A.T.)
La gestion de la dette ne se limite pas seulement aux émissions de dettes nouvelles. Depuis plusieurs années, mais particulièremen t cette année, l'État rachète, ou propose d'échanger, des dettes anciennes, lorsque cela est financièrement dans son intérêt. Ainsi en 2000, a-t-il consacré une partie de l'accroissement inattendu des recettes fiscales à racheter, à un bon prix, des emprunts anciens : il ne sera plus nécessaire, ainsi, de verser les intérêts que prévoyaient ces dettes et c'est, au total, un type d'opérations intéressant pour l'État, et donc pour les contribuables.
La mise en place d'une nouvelle "Agence de la dette" a pour but, notamment, d'explorer de façon plus systématique, grâce à des moyens supplémentaires , les différents moyens que l'État peut utiliser pour réduire la charge totale de la dette.
Son coût
Le coût du service de la dette est important. C’est le deuxième budget de l’État après celui de l’Education nationale.
À lire :
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