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JACKPOT pour les banquiers ! En présentant leurs résultats annuels, deux des plus gros groupes bancaires français viennent d'annoncer des records de rentabilité : les bénéfices du groupe BNP-Paribas atteignent 4,668 milliards d'euros (en progression de 24,1 %), et ceux de la Société générale 3,125 milliards d'euros (+ 25,4 %).

Ces performances ont dépassé les attentes des analystes... et les espoirs des actionnaires, qui vont percevoir de douillets dividendes (2 € par action pour BNP-Paribas, 3,30 € pour les porteurs de titres Société générale) !
Merci qui ? Merci aux particuliers, toujours plus nombreux parmi la clientèle : les deux groupes bancaires ont enregistré chacun près de 125.000 nouveaux comptes à vue ouverts en 2004. Or l'activité banque de détail a généré un peu plus de la moitié des bénéfices réalisés. «Nous gagnons bien plus d'argent sur la banque de détail à l'étranger qu'en France», se justifient les banquiers. BNP-Paribas précise : «Avec 500 agences en Californie, on gagne les deux tiers de ce que l'on gagne avec nos 2 200 agences françaises...»

Il n'empêche : les résultats annoncés mettent hors de lui Serge Maître, le secrétaire général de l'AFUB (Association française des usagers bancaires). «La croissance des bénéfices d'une année sur l'autre est sans relation avec la croissance de l'économie de la France, s'insurge-t-il. C'est le résultat d'une mise en coupe réglée de la clientèle. Les banquiers ont des pratiques de flibustiers, ils vous obligent à souscrire des package dont vous n'avez nul besoin. Vous voulez ouvrir un compte ? On vous vend un Codevi et un plan d'épargne logement dans la foulée. C'est de la vente forcée !» (…)

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